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Alain Desormiers
Fondateur de Touché et entrepreneur Québécois dans l’âme

 

Expression utilisée fréquemment : On me dit que ces temps-ci, j’utilise fréquemment l’expression « annus horribilis » (« année horrible » en latin). Ça m’étonne, moi qui suis de nature si positive...

Film favori : J’ai récemment adoré le film The biggest little farm, documentaire à la fois pro environnement ET divertissant. 

Occupation préférée : Je découvre actuellement le E-MTB, vélo de montagne « assisté ». À ceux qui pensent que c’est pépère, je dis : non.

Fun fact : Dans notre petite famille, nos cinq prénoms comportent tous cinq lettres et nos deux noms de famille, dix. Pure coïncidence.  Je ne pense pas que c’est vraiment un fun fact, mais je n’avais pas vraiment le temps d’y penser plus…

 

Dualité glocale

La crise actuelle nous fait réaliser X1000 à quel point nous faisons partie d’un tout planétaire. Bien sûr que les enjeux environnementaux nous le rappellent solidement depuis un certain temps, mais jamais aussi abruptement que ce « mozus » de petit virus ridiculement invisible, qui s’est amusé à traverser toutes les frontières et ainsi mettre sur pause la terre. Phénomène global qui infecte et affecte notre réalité locale : notre économie, nos emplois, nos interactions sociales, voire notre intégrité physique et mentale.

Global vs local. La dualité éternelle. Les remises en question de nos économies trop globalisées. Le désir profond de moins subir son influence et notre dépendance, de mieux contrôler notre propre destinée. C’est dans cet élan que s’est rapidement dessiné ce printemps un mouvement d’achat local, une pulsion protectionniste pour contre-attaquer, soutenir notre économie locale en vue de sauver des emplois. C’est dans cet esprit que s’est finalement concrétisé le Mouvement média d’ici.

Les enjeux et la précarité de nos médias d’ici sont ancrés dans cette dualité « global vs local », alors que les revenus publicitaires ont été redirigés au fil du temps vers les plateformes mondiales qui sont, disons-le, populaires et consultées. Le Mouvement média d’ici se veut un cri du cœur et de ralliement afin de mieux soutenir nos médias et par conséquent le développement et la diffusion de contenus d’ici. Ce mouvement n’est pas anti global. Il est pro local et milite pour un dosage plus juste et équilibré des médias d’ici dans les stratégies média des annonceurs. Pas juste parce que c’est mieux pour la société québécoise, mais aussi parce que c’est bon pour les résultats d’affaires, comme démontré par le cas Via Rail l’automne dernier.

Le Mouvement est ambitieux. Parce qu’il vise des résultats rapides alors qu’il se bat contre des tendances lourdes et mondiales. C’est pourquoi une mobilisation large est nécessaire. Il y a beaucoup de travail devant nous tous. L’enjeu est immense, tout autant que l’enthousiasme du Mouvement.