L'Indice CanTrust 2020, l’une des études les plus exhaustives sur la confiance des Canadiens envers leurs institutions, suggère qu’il existe une marge d’amélioration importante à atteindre sur plusieurs aspects. La période d’incertitude et de perturbations, liée à la pandémie, amplifie les aspects positifs et négatifs du leadership au pays.

« La crise actuelle vient mettre la confiance à l’épreuve comme jamais auparavant. Elle constitue l’un des plus grands tests que la plupart des dirigeants ont eus ou auront à subir, croit Silvie Letendre, présidente et directrice générale de Capital-Image, agence partenaire de la firme de marketing intégré Proof Inc., qui a réalisé l’Indice CanTrust. Nous savons que la crédibilité accroit le niveau de confiance lorsque celle-ci est fondée sur l'intégrité. À cet égard, l'Indice CanTrust 2020 démontre que 64 % des Canadiens croient que d’avoir un leader qui communique ouvertement est fondamental. »

Encore une fois cette année, le Québec se classe parmi les premiers (44%), immédiatement après les provinces de l’Atlantique et loin devant les autres provinces canadiennes en ce qui a trait à la confiance envers les OBNL, les médias, les PME, les gouvernements et les grandes corporations. Ceci peut être attribuable à un plus grand sentiment d’appartenance envers la communauté, nos entreprises et nos institutions.

Pour l’ensemble du Canada, la confiance demeure faible dans de nombreux domaines. Cette année, l’Indice CanTrust se situe à 38 % au Canada (une baisse de 1 % depuis l’an dernier et de 7 % par rapport à la première édition en 2016). Néanmoins, ce taux atteint jusqu’à 55 % pour ceux qui ont une prédisposition plus élevée à faire confiance (par exemple, les nouveaux arrivants et les personnes de plus de 50 ans).

En cette période de grande instabilité, l'Indice remarque également une diminution du niveau de confiance envers nos dirigeants d’entreprise. Ce taux est passé de 55 % en 2018 à 38 % en 2020, un recul de 17%. Les employés accordent à leur employeur une note passable en ce qui concerne les efforts visant à instaurer la confiance à l'interne. Plus ils s’éloignent dans la hiérarchie de leurs cadres supérieurs, plus ils ont tendance à leur accorder une note inférieure. De surcroît, lorsque l'on a demandé aux Canadiens à qui ils préféraient accorder leur confiance pour les sources de renseignements crédibles, les chefs d'entreprise n’ont obtenu qu’un faible 28 %.

Les niveaux de confiance demeurent cependant solides envers les services essentiels. Les hôpitaux atteignent 66 %, les épiceries 58 %, le système de la santé 57 % et les banques 48 %. Au cours des cinq dernières années, l'étude a pu constater que les Canadiens accordent un niveau de confiance qui reste stable quant aux services et institutions publics. Par exemple, la confiance envers la GRC se maintient à 61 % et celle ressentie envers le système d'éducation à 55 %. Le haut niveau de confiance des nouveaux arrivants au pays est une autre caractéristique digne d’être mentionnée, car elle contribue à l’augmentation de la moyenne nationale.

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