Par un après-midi glacial de février, le Grenier aux nouvelles a exploré les bureaux de SYRUS, à la vue imprenable sur la métropole, perchés au 18e étage de la rue Léo-Pariseau. Une épigraphe signée Publilius SYRUS orne l’entrée : « une bonne réputation est un second patrimoine ». Poète et philosophe grec, il a été le premier à avoir reconnu la valeur d’une bonne réputation, d’où l’inspiration du nom de la jeune firme qui compte sept printemps. Pause-café en compagnie d’Alain Bergeron, président et fondateur, et Myriam Crevier, vice-présidente et directrice générale, pour discuter du core de la boîte. Et non, ce ne sont pas les relations publiques.
 

SYRUS, ça part de la tête… et du cœur.

S’il est vrai que la boîte prend le temps de s’amuser et de relativiser ce qu’elle fait et de rire — comme pour les besoins de ce photoshoot pour la couverture de ce numéro —, il est aussi véridique qu’elle se donne corps et âme pour ses clients. Les valeurs SYRUS, on y tient mordicus. Comme Myriam Crevier nous en fait part, les trois valeurs campées révérencieusement par la firme sont omniprésentes, et ce, autant auprès des employés que des clients. Alain Bergeron certifie que « si on n’en parle pas au quotidien, on en parle au moins plusieurs fois par semaine. La performance, le courage et la bienveillance se côtoient et guident toutes les actions de l’équipe à l’interne et à l’externe. C’est notre boussole. »

N’entre pas facilement qui veut chez SYRUS. Non seulement le processus d’embauche est ardu, mais il est un défi à relever en soi avec ses nombreux paliers à franchir, ses tests psychométriques ainsi que ses évaluations qualitatives. Le but étant de dénicher des talents passionnés qui auront la volonté de se surpasser. Il faut qu’il y ait un fit entre les parties prenantes. « C’est exigeant de travailler chez SYRUS : ce n’est pas tout le monde qui a envie de vivre cette exigence. En revanche, pour ceux qui carburent à l’excellence, qui ont envie de se dépasser, qui ont envie d’en apprendre plus et qui sont passionnés des affaires, c’est un paradis », mentionne Myriam, sourire aux lèvres. « Être courageux, être performant, être bienveillant ; ça demande beaucoup d’actions réfléchies. C’est tellement satisfaisant de sentir qu’on est tous dans cette culture-là. Les gens qu’on embauche adhèrent naturellement à ces valeurs », évoque Myriam.

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Myriam Crevier

Business Driven

« On n’est pas une firme de RP, on est un cabinet d’affaires », confie Alain. Et passionné par les affaires », renchérit Myriam. La firme ne se considère tellement pas comme telle qu’elle a récemment quitté l’Alliance des cabinets de relations publiques du Québec. « Pourquoi cantonner dans ce rôle alors qu’il est limitatif de ce qui se passe ici ? », corrobore Myriam. La majorité des mandats de SYRUS ne proviennent pas d’organisations ayant besoin d’aide pour restaurer leur réputation comme on pourrait le croire. Se voulant un catalyseur d’atteinte d’objectifs d’affaires, la firme se nourrit de plan stratégique, d’enjeux d’affaires et de la maîtrise de l’industrie dans laquelle ses clients évoluent. « Cela nous permet d’être chirurgicalement précis sur les actions suggérées à nos clients pour leur permettre d’arriver à leurs fins. Il faut être passionné par les affaires pour avoir la faculté de conseiller une pléthore d’entreprises issues d’industries distinctes. La métaphore ? On parle 7-8 langues et on doit bien les parler en même temps ! », dit Alain. Avec raison, puisque la clientèle de SYRUS est bigarrée, allant de l’industrie de la construction, du pare-brise, de la téléphonie, du commerce de détail en passant par le secteur financier et on en passe. « On doit connaître l’industrie. On ne peut pas conseiller des CEO et des présidents en faisant semblant », explique Alain. « Nos clients sont des dirigeants qui croient en la nécessité d’investir dans la protection de la réputation, poursuit Myriam. Ce sont de hauts dirigeants qui manquent de temps et qui jonglent avec de multiples enjeux. Dans notre approche, on a la nécessité d’être hyper efficace dans la façon dont on communique nos recommandations. On parle le langage d’affaires parce qu’on parle à des gens d’affaires ».

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Alain Bergeron
 

Penser comme un client

La firme de gestion de réputation dispose d’une approche client plutôt unique grâce à l’expérience de sa directrice générale combinée à celle de son fondateur. Pendant 25 ans, Alain a été du côté client pour de grandes organisations avant d’aborder sa carrière de consultant. Las de se faire étaler des modèles recyclés et de sentir le manque d’empathie envers son industrie et ses objectifs d’affaires, il fonde SYRUS avec cet objectif précis en tête : jamais sa boîte ne recyclera des templates. Ce faisant, la distance entre le client et le consultant n’existe point. Consultante de carrière, Myriam a fait ses armes chez Fleishman-Hillard et Citoyen. Elle achète pleinement cette philosophie. SYRUS viendra se greffer à l’équipe de son client. Celui-ci l’apprécie, car il ressent de l’engagement. « On est responsable et imputable des résultats de tous nos clients. On s’entraide et on travaille en équipe dans l’approche de la gestion et de la culture organisationnelle », précise Myriam.

Pour être une famille, SYRUS l’est ! « SYRUS, ce n’est pas deux personnes. C’est un écosystème où il y a des employés et des partenaires qui gravitent autour de gros enjeux compliqués à régler », dit Alain. L’entreprise considère ses employés comme la famille et est à l’écoute de ceux-ci. « Lorsque nos employés atteignent leur plein potentiel, les clients en bénéficient aussi. Ma job c’est de former des leaders et de libérer le potentiel de chacun ». Et, comme toute famille, rien n’est constamment parfait non plus. « C’est parfois émotif », avouent Myriam et Alain. Chez SYRUS, les conversations sont franches, respectueuses. Pas d’abcès à crever si problème il y a. Rien n’est enfoui sous le tapis : s’il y a un bémol, il sera pris en charge dans l’immédiat. Ce courage et ce besoin d’intégrité, SYRUS l’applique également avec ses clients. « On a des discussions et une transparence totale et une approche no bullshit qui nous différencie et qui nous fait honneur, on se le fait dire, spécifie Alain. La qualité de nos relations avec nos clients est un peu le reflet du courage qu’on a de soulever des problèmes et des enjeux de la façon dont on le fait. »

La différence majeure entre travailler pour une grande firme de relations publiques et une petite boîte détenue par un seul actionnaire, 100 % québécoise, est majeure. « Grâce à la liberté directement liée à l’indépendance qu’on a comme petite entreprise en excellente santé avec une croissance organique fantastique depuis sa création, on a encore le loisir de pouvoir choisir nos clients en fonction de nos valeurs », divulgue Myriam. « Chez nous, on va chercher les gens, et ensuite les mandats. On ne va pas chercher le mandat et ensuite partir à la course pour chercher les gens pour l’exécuter. Si je n’ai pas la bande passante pour aller quérir un mandat, on n’y va pas. C’est ça, la réputation. On ne va pas faire des promesses qu’on ne pourra pas livrer », conclut Alain.

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