virginie

Virginie Gosselin
Photographe, Zetä Production

Expression utilisée fréquemment : Je ne crois pas que j'utilise vraiment d’expression toute faite. 

Film favori : Je suis fan des univers créés par Wes Anderson, que ce soit avec L’île aux chiens ou encore The Grand Budapest Hotel.

Occupation préférée : Manger et boire en bonne compagnie après avoir cuisiné toute la journée afin de recevoir en soirée.

Fun fact : Je suis née d’une famille d’artisans fromagers et il m’arrive fréquemment d’aller aider ma sœur à s’occuper de ses vaches, à la campagne.

 

Depuis 2018, j’ai eu la chance de réaliser plusieurs séries de shootings pour Google Shopping. Je dois avouer que je n’ai pas hésité une seconde lorsque j’ai reçu le courriel de Google. C’était emballant comme projet, j’ai dit oui sans hésiter. C’était une expérience inattendue, à plusieurs niveaux, à ne pas manquer! Nous avons convaincu les géants de la Silicon Valley d’organiser le shooting ici, à Montréal. Avec l’aide de mon agente Patricia (Zetä Production), nous avons monté une équipe de directeurs artistiques, Rodrigo Sergio et Camille Boyer, de stylistes et de techniciens aux décors, tous provenant de Montréal. J’étais honorée de participer à un projet d’une telle envergure et qui permettait de faire rayonner le travail immense de notre équipe.

Une fois l’année 2019 commencée, on s’est mis à parler de plus en plus d'environnement. On a signé le pacte, on a marché avec Greta et on s’est questionné collectivement sur tous nos gestes et habitudes. Et là, j’ai pris conscience de la dualité que je vis comme photographe publicitaire. Alors que les scientifiques nous lancent des signaux d’alarme quant à l’urgence climatique, une part de mon métier contribue à encourager la consommation. C’est difficile à accepter parce que j’adore ce que je fais. Certains projets commerciaux me donnent les moyens de mettre en œuvre de grandes idées, alors que pour d’autres projets de plus petites envergures, je pars seule avec ma caméra à la rencontre d’artisans avec qui je partage les mêmes valeurs.

Cette dualité dans mon métier est parfois confrontante, mais c’est une réalité avec laquelle plusieurs d’entre nous vivons. C’est difficile de se mettre des limites précises pour un type d’entreprise, sans regarder la nature du contrat. C’est une question plus complexe qu’elle ne le paraît. Pour le moment, je vais continuer à me laisser guider par les mandats créatifs qui m’inspirent et qui m'amènent à me dépasser. Je crois que je réussis toujours, à ma manière, à incorporer mes valeurs personnelles.