Le 27 novembre dernier, le CRIM présentait une Journée Techno autour de la désinformation à l’ère de l’intelligence artificielle (IA). Cet événement a réuni divers experts du monde universitaire, des médias et des affaires. Chacune des présentations proposées abordait un aspect des nouvelles problématiques soulevées par la réalité médiatique et technologique actuelle et à venir : fausses nouvelles générées par des algorithmes, vidéos modifiés, falsification de la voix.

La variété de la recherche en cours dans plusieurs domaines autour de ce sujet montre bien que si l’IA peut servir à la création et à la diffusion de faux contenus. 

L’événement a débuté par une présentation de Nicolas Garneau, étudiant au doctorat à l’Université Laval. Il a décrit les récentes innovations dans la génération automatique de contenu textuel et les impacts positifs et négatifs que pourraient avoir ces technologies.

Jahangir Alam, chercheur en traitement automatique de la parole au CRIM, a quant à lui présenté un survol de l’état de l’art dans le secteur de l’anti-usurpation de la voix. Il a décrit la problématique complexe que constitue la conception de systèmes de biométrie vocale et d’authentification par la voix qui détectent efficacement les tentatives d’usurpation.

Eric Granger, professeur au département de génie des systèmes et au Laboratoire d’imagerie, de vision et d’intelligence artificielle (LIVIA) à l’École de technologie supérieure, a donné une présentation sur le potentiel qu’offrent les nouveaux capteurs de signaux audiovisuels dans le domaine de la reconnaissance et du suivi vidéo dans un réseau distribué de caméras. 

Décrivant le fonctionnement du deepfake vidéo, Mohamed Dahmane, chercheur en vision par ordinateur au CRIM, a montré comment cette technique utilise l’IA pour générer de fausses vidéos où les visages de personnes peuvent être modifiés ou interchangés pour leur faire porter de nouveaux discours. Dans la même lignée du deedfakeAntoine Normand, président-directeur général chez BlueBear, a présenté les tendances mondiales actuelles dans le secteur du contenu visuel illégal, notamment dans la pornographie juvénile où le deepfake joue un rôle de plus en plus marqué.

Finalement, Pascal Lapointe, journaliste et rédacteur en chef à l’Agence Science-Presse, a présenté une vision globale du concept des fausses nouvelles, dont la naissance date de bien avant l’ère de l’IA, alors que Françoys Labonté, directeur général du CRIM, a conclu la journée en rappelant l’impact crucial de ces occasions de rencontre entre acteurs universitaires et industriels sur le développement de solutions innovantes pour répondre aux enjeux sociaux liés à l’ère numérique. 

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