En cette ère où le contenu est R.O.I. et la vidéo plus omniprésente que jamais (sic, c’est dire !), le défi n’est plus autant de produire du contenu de qualité — à bon prix ! – que de s’assurer que ledit contenu rejoigne les bonnes paires d’yeux, sur toutes les plateformes. Vive la vidéo sous toutes ses formes!

Rejoindre la bonne audience, Jacques Dorion sait. Gourou de la chose média, il carbure au média depuis toujours. « Pas autant pour les chiffres, me raconte-t-il. C’est surtout le rapport humain face aux médias qui m’a toujours allumé. » Il fonde donc en 1979 Stratégem, la plus importante agence de stratégie et placement média au Québec à l’époque. Puis au tournant du millénaire, il vend l’entreprise pour devenir tour à tour président et chef de la direction de Carat Canada puis d’Aegis Media Canada jusqu’en 2013.

« Je ne voulais pas m’éloigner du milieu. J’ai donc renoué contact avec Nicolas et François, avec qui nous avions développé une offre de contenu vidéo personnalisé chez Carat. »

Nicolas, c’est Nicolas Drechou, l’âme créative du trio. Producteur de contenus de marque pour TF1 et M6 (Pepsi, Michelin, Waterman/Parker), il décide de venir travailler au Québec, là où il inventera le concept du Programme Court. François, c’est François Perras, le producteur au sens commun du terme. Issu de l’événementiel (Spectra, Juste pour Rire), il gère de main de maitre la conception et le développement des projets.
 

Le 30 secondes est mort, vive le format court !

L’entreprise se spécialise dans ce que l’industrie appelle le short stories. Plutôt que de produire un seul message puis d’aller encaisser le chèque à la banque, MatchVision développe des miniséries formées d’épisodes pouvant aller de 15 secondes à 3 minutes. « Ce format est beaucoup plus efficace selon nous pour livrer les valeurs d’une marque qu’un spot de 30 secondes diffusé partout, tout le temps », m’explique Jacques.

Surtout dans un contexte où un autre buzzword s’est ajouté au jargon marketing d’ici et d’ailleurs, la fameuse marque citoyenne. En mettant l’accent sur de vraies histoires vécues par de vraies gens, les miniséries de MatchVision apportent une touche d’authenticité et de crédibilité, valeurs qui peuvent parfois manquer aux publicités traditionnelles. « Ce sont de vraies histoires, de vrais témoignages », précise Jacques Dorion. 

Car, que ce soit avec la Coop Fédérée, le Fonds de solidarité FTQ, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec ou Métro, c’est d’abord et avant tout l’humain qui est mis de l’avant, pas l’entreprise. En résultent de petites tranches qui goûtent la vraie vie. La nôtre. Celle de nos voisins. Celle de notre monde.

matchvision
 

Une autre maison de production de contenu ? Pas que.

« Comme tu me disais, l’expression “contenu” est galvaudée », ajoute Jacques. « Nous sommes une maison de production spécialisée dans le contenu court vidéo. » Oui, je veux bien. Mais en 2019, il en sort trois tous les jours des maisons de prod qui ne font que ça. Une maison de production pilotée par un gars qui vient du média toutefois, c’est un peu plus rare. Surtout quand ce gars est Jacques Dorion. Je lui pose la question.

« On ne fait pas que la production : on offre également des services de planification et d’achats média. » Produire des vidéos, c’est bien beau. Mais il faut penser aussi aux environnements dans lesquels ils seront vus.


Faire une vidéo, c’est une chose. S’assurer qu’elle soit vue en est une autre. Dans un contexte où les médias sociaux sont de plus en plus médias et de moins en moins sociaux, l’intelligence média reprend du service, là où la portée organique l’avait occulté, pour un temps du moins.

« Tu as raison Normand. Les médias numériques nous permettent de toucher des segments d’audience très précis. Notre stratégie d’exécution est donc basée aussi sur cette capacité que nous avons à rejoindre le bon monde, au bon endroit. L’environnement joue un rôle crucial pour nous dans la diffusion de nos productions.
 

Quantitatif, oui. Mais qualitatif également.

«Compte tenu de la nature authentique, crédible humaine de nos vidéos, on veut s’assurer qu’ils soient vus dans des environnements pertinents. Ainsi, tu ne nous verras pas dans des environnements de comédie, d’humour ou de blagues vidéo.»

«Nos miniséries elles-mêmes sont testées pour leur apport qualitatif. Pour ce, on utilise des firmes de sondage, comme les grands annonceurs le font avec leurs publicités télé léchées.»

Dans un monde où tout un chacun peut produire une capsule vidéo, plutôt rassurant de voir qu’à la fois le contenu et le contenant soient minutieusement étudiés, non ? Qui plus est, quand c’est fait par des gens d’expérience tels que François, Nicolas et Jacques.

 

Après tout, si le contenu est important, le contenant devrait l’être tout autant, non ?

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