Depuis près de dix ans, l’Agence Masse « frappe dans la pub à grands coups d’amour ». Tête à tête avec Fred Masse, fondateur de l’agence de pub de Limoilou, Québec.

La dream team

Les lumières ne sont pas fréquemment braquées sur l’Agence Masse et pourtant, elle possède une feuille de route loin d’être timide avec des clients comme Sobey’s, Alliance de l’industrie touristique du Québec, Tourisme Autochtone Québec, Chrono Aviation, Ville de Laval, Tournoi international de hockey Pee-Wee de Québec, Ville de Candiac, Place aux jeunes en région, et Société des traversiers du Québec, pour n’en nommer que quelques-uns. L’agence remporte aussi des prix de-ci de-là — dont des Applied Arts en mai dernier de même qu’un prix Nobilis pour la meilleure rénovation commerciale pour ses nouveaux bureaux — et son chiffre d’affaires a encore doublé en 2018. Quel est le secret de cette agence low profile qui a la satisfaction clientèle tatouée sur le cœur ?   

Ce qui devait être au départ qu’une entreprise solo est devenue une agence qui compte une quinzaine de têtes. Fred Masse considère son équipe comme une famille tissée serrée. « [Ma gang] est la plus belle richesse de l’agence. Ce sont des gens fantastiques et talentueux. Je suis extrêmement fier de travailler avec ces gens-là. »

L’équipe est tellement essentielle que Fred et ses associées, Julie Rousseau et Catherine Lemieux, font régulièrement un tour de table auprès de la team afin de savoir sur quels genres de mandats et de projets elle aimerait collaborer. C’est d’ailleurs grâce à cela que l’agence fait de plus en plus de projets en branding, car c’est ce qui l’anime. « On veut faire plus de comm, de pub et de design. C’est notre fer de lance. »

Faire du bruit discrètement

Le bouche-à-oreille a permis à l’agence de récolter des mandats d’envergure au fil des années croit Fred Masse. Que ce soit pour son service à la clientèle hors-norme, sa créativité, sa façon de livrer et les résultats qu’elle apporte à sa clientèle — le mot se passe. À preuve, l’agence de Québec compte une cinquantaine de clients provinciaux et nationaux et connait une belle liste de clients chez nos voisins du Sud.

Pourquoi décider de se mettre sur la mappe maintenant ? Fred avoue être mitigé. « On ne voulait pas sortir sur la place publique sans être assez solide et être prêt à se mesurer aux autres, mais ce n’est pas notre personnalité non plus. Le côté low profile nous colle bien. » L’agence commence aussi depuis peu à s’inscrire à des concours et, en un an seulement, elle a récolté pas moins de 11 prix !

Cordonnier mal chaussé

L’agence roule sur un « site web qui date de 190 ans av. J.-C. », admet Fred Masse. Les cordonniers sont-ils les plus mal chaussés  ? Peut-être, puisque l’agence « offre ses souliers à ses clients et marche pieds de bas », mentionne son président. Le motto de l’agence ? Les clients ont priorité sur le développement. Si l’équipe a du temps à donner, elle l’offrira à sa clientèle. L’Agence Masse, elle, passe après. Mais, depuis peu, l’agence s’est dotée d’une responsable des communications, Marie-Pier Thibault, pour bien communiquer avec les partenaires externes, et aussi avec ses propres clients.

L’agence ne fonctionnera pas « pieds de bas » pour bien longtemps. Fred a des idées de grandeurs. « On veut changer les choses. On veut que notre bâtisse soit la plus verte de Limoilou et même au-delà. On veut insuffler du beau et du bien (environnemental ou autre) dans les communications de nos clients : par nos actions, on peut tellement avoir de gros impacts auprès de ces derniers et sur leur manière d’agir et de communiquer », dit-il. D’ici la fin de l’année prochaine, Agence Masse sera revampée – plan d’affaires y compris. « Pour les trois prochaines années, nous nous donnons comme mission de prendre plus de place dans le paysage publicitaire, design et communication au Québec et au-delà », dit Fred. Son souhait est de demeurer relativement une petite équipe, de 20, 25 personnes tout au plus. « Ça nous permet de rester proches de notre monde dans tous les sens du terme », conclut-il.

Crédit photo : Ben Bruhmuller