Lorsque Michael Green a commencé à imprimer des cartes d’affaires en sortant de l’école de graphisme en 2003, il ne se doutait pas qu’il allait connaître une ascension aussi fulgurante. En effet, l’entrepreneur de 36 ans, parti de rien, est aujourd’hui à la tête de Hueneye.com, l’une des seules imprimeries spécialisées en produits en combo au Québec et en impression commerciale avec gestion en ligne. Histoire d’un succès épatant. 

michael green

Quand on veut imprimer, on peut

« Dès le début, mon équipe et moi avons noué de bonnes relations avec nos fournisseurs. Et, un jour, lorsque les imprimeurs ont réalisé que nos formulaires de presse exigeaient beaucoup de coupe et de finition, ils ont commencé à nous demander d’assurer nous-même ces étapes de la production. Donc, nous avons acheté notre premier couteau en 2006 et d’autres équipements de finition, tels que des plastifieuses et des plieuses », raconte Michael. C’est à l’occasion d’une réunion d’équipe annuelle en 2011 que la comptable a révélé que l’entreprise avait dépensé plus d’un million de dollars au premier jour chez l’un de ses fournisseurs et a ajouté en plaisantant « Tout ce que nous avons eu, c’est cette boîte de chocolats ! ». Il n’en fallait pas plus pour que Michael et son équipe se lancent et réalisent une étude de cas avant d’approcher la banque pour acheter leur première presse offset.

Toujours le gars des cartes et bien plus

De 200 à 300 projets par jour sont réalisés par Hueneye.com : des commandes de 1000 cartes d’affaires à des livres à reliure de quelque 65 pages. « L’été dernier, nous sommes déménagés dans des locaux plus grands tout près des anciens. Une autre étape importante qui prouve que même si nous sommes reconnus pour imprimer des cartes d’affaires, — on en produit 30 millions par année — nous voulons nous concentrer sur la confection de projets sur mesure », précise Michael. Même si cela est plus exigeant, Hueneye.com est la seule véritable imprimerie au Québec au service des autres imprimeurs, le seul vrai imprimeur de trade : « Nous vendons uniquement aux agences, courtiers et autres imprimeurs. Nous n’avons aucun vendeur sur la route, mais nous possédons la plus grande équipe de vente au Québec, avec plus de 5000 clients qui nous contactent chaque semaine et chaque mois. Nous sommes une entreprise totalement intégrée. Nous sommes entièrement équipés en offset et numérique et nous sommes équipés pour terminer pratiquement n’importe quel travail. Au cours de la dernière année, nous avons introduit certains des appareils numériques les plus modernes, ainsi qu’une machine uv 3D à spot surélevé », explique le trentenaire.

Le secret du succès

Michael voue son succès à l’équipe derrière lui : « J’ai la chance d’avoir une équipe formidable en plus de ma famille pour me supporter. J’ai toujours dit que si je suis la personne la plus intelligente dans la salle, c’est que je ne suis pas au bon endroit », rigole-t-il. Le fait d’être arrivé sur le marché au bon moment et d’être au Québec y sont aussi pour quelque chose. Nos extraordinaires clients sont fiers d’encourager l’impression d’ici. Étant donné que la compétition est inexistante dans la province en matière de produits combo, l’entreprise a misé sur l’avancement en optant pour la production à fort volume, laquelle lui donne aussi un avantage considérable sur les autres imprimeurs pour décrocher des projets. Faire preuve de flexibilité afin de trouver le produit que les gens recherchent et miser sur des relations équitables comptent parmi les ingrédients qui font le succès de l’entreprise. Michael a d’ailleurs tissé des liens avec des gens de partout dans le monde, notamment aux États-Unis où on s’intéresse beaucoup aux jeunes personnes ambitieuses dans son genre : « Là-bas, certaines imprimeries ont près de 100 ans. Alors, le sang neuf, ça les stimule », souligne-t-il. Hueneye.com est apte à traiter un projet en deux étapes contrairement à un compétiteur qui le produira en huit. Certes, la systématisation simplifie les choses, mais parce qu’il se passionne pour la technologie et qu’il la comprend bien, Michael se met les deux mains dedans : « Je suis propriétaire de ma business. Je l’ai donc à cœur, car j’ai tout à perdre. Ce faisant, j’aime m’impliquer directement dans ce qui s’y passe. Et, comme je reçois parfois de quatre à cinq demandes de prix du même projet d’autant de personnes différentes, je deviens fier. Je pense qu’on fait une bonne job », conclut Michael.