Certains organismes dont on entend peu parler s’activent assidûment au quotidien pour promouvoir et défendre les intérêts d’artisans de tout acabit. C’est notamment le cas de l’Association des producteurs publicitaires qui s’engage à contribuer au développement et à la mise en place de solutions créatives en lien avec le secteur d’activités qu’elle représente. Depuis sa fondation, l’APP a déjà connu quelques transformations, plus particulièrement au niveau de son branding.  

On peut même carrément parler de relance, car les producteurs et productrices de messages publicitaires étaient autrefois représentés par l’Association des producteurs de Films et de Télévision du Québec. Malgré une section dédiée aux films publicitaires, cette grande association était davantage centrée sur les besoins et intérêts des producteurs en cinéma et télévision : « Les enjeux de la production publicitaire n’étaient vraiment pas les mêmes et ils ne le sont toujours pas », explique Suzanne Bourret, présidente-directrice générale de l’APP. Comme l’APFTQ n’était plus le bon véhicule pour défendre les intérêts des producteurs publicitaires, la dissociation était devenue nécessaire. Ainsi, en 2013, l’Association québécoise des producteurs de films publicitaires, qui avait pour premier mandat de négocier une entente collective avec l’AQTIS, a vu le jour. Et, comme si ce n’était pas assez, en février 2019, on a même procédé à une mise à jour alors que l’acronyme AQPFP a été abrégé pour devenir APP : « En plus de rebaptiser l’association, nous avons revu son entité visuelle pour lui donner un vent de fraîcheur qui représente mieux sa personnalité et exprime mieux la volonté de ses membres ».

Nouveau nom, même mission

Depuis toujours, la mission est la même : défendre, promouvoir et représenter les intérêts des producteurs et productrices du milieu publicitaire auprès de l’ensemble des protagonistes du milieu. Madame Bourret ajoute : « Nous représentons nos membres dans toute l’élaboration des pratiques commerciales et nous négocions également les conventions collectives qui touchent le travail des producteurs. Nous voyons à l’adoption d’un code d’éthique commun et à l’établissement de politiques commerciales avec les agences de publicité et les clients annonceurs. Évidemment, nous nous soucions de maintenir des standards de qualité au niveau de la production publicitaire au Québec tout en assurant le respect des bonnes pratiques tant pour la santé et la sécurité au travail que pour le développement durable. L’APP est aussi là pour informer ses membres des grandes tendances et des enjeux stratégiques ayant un impact sur I'industrie de la production de films publicitaires au Québec et à l’étranger ». À ce sujet, l’association travaille d’ailleurs très fort à promouvoir la production québécoise, pour les clients d’ici et également d’ailleurs.

Des produits bien de chez nous

Devant le phénomène grandissant des maisons de productions étrangères qui souhaitent venir filmer au Québec, l’APP cherche à améliorer et favoriser l’accès des talents d’ici à ces mandats : « Actuellement, tous les joueurs de l’industrie font face à des conjonctures difficiles. La multiplication des médias et la division des budgets publicitaires affectent tous les secteurs parce que l’enveloppe budgétaire globale qui était allouée à la publicité ne grimpe pas aussi vite que les besoins. Les budgets auparavant attribués à la production de messages publicitaires sont maintenant investis dans l’achat de données pour du ciblage de plus en plus pointu. Bref, il faut faire plus avec moins. Or, ça devient difficile de faire grandir cette enveloppe avec les budgets d’annonceurs d’ici. Donc, une façon pour nous d’assurer le développement de l’industrie, c’est d’attirer plus de mandats de l’extérieur et de mettre en valeur l’expertise de notre main d’œuvre, quoique sa réputation n’est plus à faire, même à l’international ». L’APP s’affaire cette année à fonder un comité de travail élargi pour aller chercher des crédits d’impôt et encourager la production publicitaire. Ce projet représente l’un des plus grands enjeux en ce moment. L’association prend aussi grand soin des relations de travail avec ses partenaires syndiqués. À preuve, elle collabore étroitement avec l’AQTIS pour développer une feuille de temps électronique dans le but de desservir la production publicitaire.

L’APP compte 14 membres réguliers, cinq membres invités et un membre honoraire en la personne d’André Gariépy qui en a été président du conseil de l’association jusqu’en 2016. Tout ce beau monde travaille main dans la main à rehausser les standards de qualité de la profession de producteurs et productrices publicitaires au Québec et on dirait que ça marche plutôt bien.

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