Aussitôt leurs études terminées, ils ont conjugué leur passion commune pour la recherche et ont lancé Ad hoc recherche. Les deux associés se plaisent à dire qu’ils sont à la tête d’une startup de 35 ans, peu connue du grand public, mais particulièrement populaire au sein de la communauté marketing. Un statut totalement assumé, puisque chez Ad hoc, on a choisi de ne faire ni politique, ni sondages à des fins de diffusion publique. Michel raconte.

Michel Berne et Stéphan Harris

Stéphan Harris et Michel Berne 

Juste du privé

La communication et le marketing sont au cœur des intérêts de Michel et Stéphan : « Nous réalisations des études avec tous les éléments entourant la recherche pour des profils d’entreprises B2C et B2B. Les résultats restent privés et sont uniquement destinés à nos clients. La plupart d’entre eux font appel à nos services depuis longtemps et comme ils ont des besoins réguliers en recherche, on établit des relations très soutenues. Je pense notamment à Loto-Québec, Hydro-Québec, Bell, Desjardins, Banque Nationale, Lowe’s, la SAQ, Radio-Canada, La Presse, Énergir, St-Hubert, Sobeys, Olymel. Bref, nous desservons de grandes entreprises québécoises et même internationales comme L’Oréal », explique Michel. Même si chaque marque est unique, un objectif les rallie toutes : rester connecté à leurs clients : « La mission fondamentale d’Ad hoc est d’aller chercher des insights consommateurs par différents moyens très étendus », dit-il. Cela va sans dire, puisque depuis le traditionnel sondage par téléphone, les méthodes ont beaucoup évolué.

Équipé pour sonder fort

Ad hoc compte 70 employés à temps plein et 150 à temps partiel, lesquels veillent aux opérations de sondage en centre d’appels : « Même si le web occupe une énorme place, on continue à avoir un volume assez important de sondages par téléphone, notamment pour atteindre des cibles très précises », affirme Michel. Entre recherches qualitatives et recherches quantitatives, une multitude de méthodes et d’outils spécialisés permettent aux experts de recueillir des données de plus en plus précises. Michel ajoute : « Les groupes de discussion, les entrevues individuelles, les approches ethnographiques, pour ne nommer que celles-ci, sont autant de formes de collectes d’informations et d’outils exploratoires possibles. Chez Ad hoc, au cours des dernières années, nous avons développé une nouvelle spécialité : les communautés en ligne, communément appelés MROCS, dont nous sommes présentement les leaders au Québec. Aussi, l’évolution technologique met tellement de nouveaux moyens à notre disposition que nous pouvons aller encore plus loin dans les résultats. À titre d’exemple, l’analyse textuelle automatisée (text analytics) nous permet maintenant d’extraire du contenu diffusé sur le web afin d’en évaluer la teneur et d’y associer des émotions. Pour des compagnies qui génèrent des masses de données au quotidien, c’est un atout extraordinaire. Donc, la finalité de notre profession n’a pas changé, mais à présent, on l’accomplit en usant d’un plus grand nombre de moyens ».

Libre et engagé

Une startup est, par définition, une entreprise qui laisse une grande liberté à ses employés et offre des conditions de travail flexibles. Cet état d’esprit règne en maître chez Ad hoc : « On parle beaucoup d’employeurs de choix et pour nous, en être un fait partie de notre ADN. Historiquement, nous avons une forte rétention de personnel. Ce faible taux de roulement, on le doit à la manière dont on traite notre personnel et à notre culture de proximité, sans hiérarchie », confie Michel. De fait, environ 20 % des employés de la boîte travaillent quatre jours semaine et le télétravail est une pratique répandue et encouragée. Selon l’associé, la clé de la longévité, c’est le bonheur au travail : « Nous vendons l’expertise de nos employés. Ce faisant, pour se surpasser et se dédier entièrement aux clients, ils doivent être heureux. Afin de favoriser l’épanouissement de nos effectifs, nous sommes absolument ouverts à toutes sortes d’aménagements, comme le travail à distance (une directrice de projets travaille à temps plein à partir de Sherbrooke), les congés prolongés permettant de réaliser des projets personnels, etc. Pourvu que cela soit fait dans le respect de ceux qui restent et sans impact sur nos clients, bien évidemment ».

En guise de conclusion, Michel a tenu à parler d’inspiration, une des valeurs fondamentales chez Ad hoc : « Ce que nous voulons par-dessus tout, c’est donner des idées à nos clients en dressant un portrait exhaustif de leurs consommateurs cibles. Mieux nos clients comprennent les leurs, plus c’est facile pour eux de prendre des décisions d’affaires éclairées et de prospérer. Et, c’est en travaillant main dans la main avec nos clients que nous les accompagnons vers le progrès de leur organisation ». Avec une telle philosophie, la startup de 35 ans n’est pas prête à prendre une ride.

ad hoc