Une imprimerie de Montréal se démarque depuis 1991 par la diversité et la fiabilité de ses services. Portrait de l’entreprise Quadriscan (et discussion sur les dernières tendances en matière d’impression) en compagnie de Normand Doucet.

Normand Doucet
Normand Doucet

Peinard et tranquille, le bon vieux domaine de l’imprimerie ? Pas si l’on en croit l’emploi du temps de Normand Doucet, représentant des ventes chez QuadriScan, avec qui nous avons finalement réussi (après quelques tentatives) à trouver un moment pour nous entretenir en dépit de son horaire de Premier Ministre. « Les journées sont tout simplement folles ces temps-ci, affirme-il d’entrée de jeu. Le monde de l’imprimerie ne chôme jamais, mais je dois avouer que c’est une année plus occupée que les précédentes. » Une raison particulière ? « C’est toujours difficile à dire, poursuit-il. Certains vous diront que les années électorales ont généralement l’habitude d’être plus effervescentes que les autres – avec l’impression de brochures et de pancartes de toutes sortes. Mais ça n’explique pas tout. Les périodes d’activités intenses sont toujours difficiles à prévoir dans le monde de l’imprimerie. Personnellement, je préférerais dire que le marché se porte tout simplement bien, voire très bien en ce moment. »

REGAIN DE VITALITÉ

De quoi faire ravaler les paroles de ceux qui osent affirmer que les écrans sont en train de tuer à petit feu les imprimés. « L’imprimerie est loin d’être morte, qu’on se le dise, tranche Normand Doucet. Au contraire, même, car on sent un regain de vitalité dans le milieu depuis quelques années. Beaucoup d’annonceurs ont réalisé que la publicité web, dans certains domaines, n’avait pas un impact aussi fort que celui de l’imprimé. Cela dit, les façons de produire ont beaucoup changé elles aussi. La lithographie (procédé d’impression classique), bien qu’encore très présente, a cédé beaucoup de terrain aux impressions numériques. Les technologies de pointe continuent de se développer, nous continuons d’investir pour nous maintenir à jour. On assiste cependant à des changements d’habitudes. Beaucoup d’entreprises ont cessé les impressions de masse pour communiquer avec leurs employés. Les tirages de cinq à dix mille impressions se font de plus en plus rares. Les dirigeants adoptent de nouvelles philosophies. »

PERSONNALISATION ET MATIÈRES RECYCLÉES

C’est-à-dire ? « Ils préfèrent maintenant communiquer de manière plus personnalisé, poursuit Normand Doucet. On assiste à la multiplication des micros tirages, avec des impressions plus soignées, des styles plus raffinés, des finis plus lustrés. Bref, on s’éloigne du générique et on préconise désormais la qualité à la quantité, ce qui est une très bonne chose. Aussi, un engouement pour le papier recyclé à 100% se fait sentir depuis plusieurs années. Les entreprises nous demandent de faire leurs impressions sur des matériaux qui ne participent pas à la déforestation. C’est certainement la plus grande tendance observable en ce moment. Autrement, si le vinyle demeure un matériel fort employé en impression, le tissu gagne de son côté en popularité chaque année. Les impressions de grands formats (des toiles de kiosques ou encore des bannières de plus de cinquante pieds de long) peuvent désormais être exécutées dans des qualités exceptionnelles grâce aux technologies numériques que nous utilisons. »                             

L’ART DE RESPECTER LES DÉLAIS

Et les défis de l’imprimerie à l’ère du numérique ? « Le respect des délais de production est sans contredit le plus grand de nos enjeux, poursuit Normand Doucet. Nous avons beau avoir mille et une nouvelles options d’impression à proposer à nos clients, si nous ne livrons pas à temps, ça ne sert à rien. Et, croyez-moi, les délais sont à chaque fois de plus en plus courts. La technologie a beau nous permettre d’être plus performant, avec plus de 100 à 120 différents projets différents par mois dans nos cartables, nous faisons face à des défis de logistiques plutôt fascinants. Être compétitif dans le domaine de l’imprimerie en 2018 n’est plus qu’une question de prix : c’est davantage une question de temps. Sommes-nous capables de livrer dans les délais demandés par le client ? C’est la question à laquelle il faut toujours répondre avec transparence. Il en va à chaque fois de notre réputation, et c’est ce qui nous aura permis de construire la nôtre au fil des ans. Sommes-nous à la fine pointe de la technologie ? Certainement. Mais sommes-nous fiables ? Tout autant. C’est ce qui incite nos clients à nous confier des centaines de millions d’impressions chaque année. »

Quadriscan