Photographier la famille Obama, Céline Dion et les joueurs du CH, ça fait quoi comme sensation ? Comment un photographe fait-il pour gagner la confiance de ces célébrités ? De quelle façon doit-il se démarquer pour atteindre une telle notoriété ? Cette semaine, le Grenier a cherché à répondre à ces questions et en a même profité pour potiner un tantinet par la bande. Parce qu’avouez-le, vous aussi vous aimez les potins !

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Nom : Olivier Samson Arcand

Profession : Photographe

Âge : 45 ans (Oups… Il ne voulait pas le révéler !)

Agences : OSA et Cosmos

La première question qu’on a posée à Olivier justifie pourquoi on a dévoilé son âge, car pour être le photographe officiel de si grandes célébrités, il faut avoir acquis une certaine expérience :

Q : Tu fais de la photo depuis combien d’années ?

: « J’ai bourlingué à travers la planète et en 1998, je suis revenu au Québec pour commencer à travailler officiellement comme professionnel. À mon âge, j’ai tout devant et tout derrière : assez d’expérience pour répondre à pas mal n’importe quoi et assez de jeunesse pour faire n’importe quoi ». Et, faire n’importe quoi pour Olivier, c’est posséder deux agences, soit OSA et Cosmos. D’ailleurs, on a voulu démêler ça.

Q : Pourquoi avoir deux agences distinctes ?

R : « OSA, c’est moi qui suis devenu une agence en 2011. Dans les années 2000, j’avais développé un gros créneau en photo reportage-corporatif et j’avais donc beaucoup d’événements corporatifs à couvrir. Par contre, je commençais à m’en détacher tranquillement et à m’investir dans la photographie commerciale. Ainsi, ne sachant plus quoi faire des nombreuses demandes, j’avais le projet de créer une agence spécialisée en reportages corporatifs et j’ai rencontré Annie Paquin avec qui j’ai fondé Cosmos. Responsable du volet Chambre de commerce de Montréal, Cosmos a le vent dans les voiles. C’est d’ailleurs grâce à notre implication avec cette organisation que nous avons pu nous dépasser et décrocher des contrats avec la famille Obama, Céline Dion et les Canadiens de Montréal. OSA et Cosmos sont indissociables, chacune ayant développé sa spécialisation : la première en photographie publicitaire, commerciale, corporative et éditoriale, la deuxième en événements corporatifs ici et à l’international ». Les deux agences couvrent souvent de gros événements.

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Q : C’est quoi le feeling de photographier des célébrités ?

R : « Je parle de ce que je fais si c’est pertinent, mais je ne suis pas du genre à m’en vanter. Donc, mon côté terre à terre, et celui de mes équipes, fait qu’on est très humain. On n’est pas là pour flasher, mais pour avoir du plaisir. D’ailleurs, je pense que c’est une des raisons pour lesquelles le milieu nous apprécie. Oui, photographier des célébrités procure un sentiment de satisfaction, mais ce dernier ne vient pas du regard des autres, mais du mien. Si je pense à la famille Obama, ce sont des gens simples dans leur façon d’être publiquement. Ils ne dégagent rien d’exigeant. Malgré la pression, ils continuent à sourire. C’est excitant d’être témoin de ça. J’ai eu le privilège de développer une complicité avec le Dalaï-Lama le temps d’une séance photos. D’immortaliser des moments dans un certain contexte m’amène à avoir un échange unique avec de grandes personnalités. J’en ressors différent après ». Différent, mais toujours lui-même, c’est ce qu’Olivier laisse entendre quand on lui parle de son parcours.   

Q : Comment devient-on photographe de célébrités ?

R : « Le secret, je crois, c’est d’être soi-même, car on peut souvent se laisser prendre par l’ampleur de la personnalité devant soi et ne pas être capable de livrer la marchandise. Il y a cela et un mélange de contacts et de talent. Quand tu fais de la photo avec des personnalités, tu as acquis une très bonne expérience. Les gens ont confiance en toi et ce sont eux qui te choisissent. Et, le fait d’être choisi a fait vivre quelques moments forts à Olivier.

Q : Quels sont les highlights de ton parcours ?

R : « Avoir réussi à faire sourire Markov, avoir capté la fois où Bernadette Chirac s’est fait pincer les joues par une énorme réfugiée kosovare (photo parue dans les grands quotidiens français) et ce moment avec Barak Obama. Au début de la séance photos, j’avais l’image de l’homme parfait à la télé et tranquillement l’humain est apparu devant moi. C’est une des rares fois où j’ai vu d’un aussi loin point de vue un grand homme politique devenir humain en si peu de temps ». On verse quasiment une petite larme.

Merci Olivier pour ce partage.