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Cliquez ici pour écouter le Pizzcast réalisé par Normand Miron avec Lilly et Laura.

À écouter les médias, toutes les marques n’en ont que pour les milléniaux. Comme cible, ça on le savait. Mais quand la direction d’une agence laisse parler ses propres milléniaux plutôt que d’activer la cassette des partners, la partie passe à un niveau supérieur  !

Mesdames. First thing first. Parlez-moi un peu de vous.

Lilly: Je suis à l’agence depuis bientôt 5 ans. J’ai débuté comme chargée de projet numérique. Et depuis près d’un an, je suis stratège.

Laura : Moi, je suis directrice, service-conseil. C’est ici que j’ai commencé ma carrière, voilà 10 ans déjà. Je suis un bébé Bob  !

Heu... Une minute, les filles. Vos boss me disent que je vais parler à des millennials. Et là, vous me dites que ça fait respectivement cinq et dix ans que vous êtes dans la même agence  ?!? Vous deviez avoir travaillé dans au moins trois boites différentes pendant cette période. Seriez-vous de fausses milléniaux? (RIRES) 

Laura : Dans le fond, les milléniaux, ce sont des gens qui sont nés dans les mêmes années, dans un contexte socioculturel particulier. Oui, ça a eu une influence sur nos façons de penser et d’agir. Mais est-ce que ça veut dire qu’on pense tous pareil  ? Non.

Lilly: Moi, je ne connais personne dans mon entourage qui possède tous les points utilisés pour décrire les milléniaux. Oui, il y en a qui n’ont pas envie de s’engager, mais pour les baby boomers et les autres générations, c’était la même chose. Ce qui a changé, c’est que nous évoluons dans un contexte où il n’y a pas de pénurie d’emploi pour nous. On n’a donc pas peur de perdre nos jobs.

C’était justement mon point ;) Pourquoi êtes-vous encore chez Bob, alors  ?

Laura : Parce qu’on y retrouve justement des valeurs qui nous sont chères. Croissance personnelle, flexibilité, défis, relations humaines, écoute, décloisonnement.

Lilly: Chaque année, j’ai de nouveaux défis. La direction nous ouvre la porte pour arriver avec de nouvelles idées, de nouveaux projets. L’important pour moi, c’est de pouvoir rester curieuse. Et donc d’être active dans une entreprise qui rend cette curiosité possible, voire qui la nourrit. C’est en plein ce que l’on vit ici. Je ne vois pas ce qui pourrait faire en sorte qu’on veuille changer d’agence.

Dommage, vous venez de rater une belle occasion de vous faire offrir une augmentation de salaire. Vous n’aviez qu’à suggérer que vous étiez à la recherche de nouveaux défis et Ka-tching !

Lilly: On en a en masse des nouveaux défis ici, t’inquiète  ! (RIRES)

Vos patrons sont d’une autre génération. Sentez-vous un conflit entre vos aspirations, votre réalité, et la leur  ? Quand vous jasez avec Patrick (le président de Bob), trouvez-vous qu’il y a un clash de culture  ? (SILENCE PUIS RIRES)

Laura : L’agence a beaucoup évolué en 10 ans. Et Patrick a évolué avec l’agence. Je le sens très ouvert à notre réalité. En fait, nous avons la chance d’avoir des patrons à l’affût des nouvelles tendances.

Serait-il possible que ça soit vous qui les influenciez  ?

Lilly: C’est clair ! (RIRES) Tu sais, dans le fond, on est une micro-communauté. Les associés ont quatre personnalités très différentes. Oui, ils nous influencent. Mais ils sont perméables à notre influence également.

bob 2

Lily Barrière-Groppi, Stratège principale et Laura Fortin, directrice service-conseil

Comment décririez-vous l’expérience Bob  ?

Laura : Un climat ouvert, décloisonné. Une grande famille qui permet aux gens de grandir. Ça fait cliché, mais c’est réellement ainsi que ça se passe ici.

Lilly: Il n’est pas rare qu’un client nous appelle pour venir travailler une journée dans nos bureaux. Juste pour se sentir dans cet environnement chaleureux. Ils disent qu’ils viennent voir les Bobs ! Nos clients sont très loyaux, ils restent longtemps avec nous. Ça doit vouloir dire qu’on fait bien les choses.

Parlant de bien faire les choses, la pub s’est-elle adaptée à votre réalité selon vous ? Ou bien, on en est encore aux pubs du type « Hey, toi le jeune ! »  ?

Lilly: Si tu t’adresses à une cible, peu importe son âge, il faut que tu t’informes sur elle avant de t’y adresser. Faut pas que tu fasses comme si tu savais parler à cette cible. Fatal. On la sent venir tout de suite.

Laura : Nous sommes à l’ère des micro-influenceurs. Les enjeux communicationnels sont donc totalement différents. On est passé de la communication de masse à la communication personnalisée. Fini le message unique pour tout le monde.

Donc la télé est morte  ?

Lilly: Pas du tout. Elle est encore là. Et elle sera là dans plusieurs années ! Mes parents la regardent.

Et vous, vous la regardez  ?

Lilly et Laura : Non... (RIRES)

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