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Photos tirées de la page Facebook de Tennis Québec

Les performances des Raonic, Shapovalov, Bouchard (il fut un temps!), Wozniak (freinée par les blessures) et autres joueurs(euses) ont donné un regain de popularité au tennis au pays. Leur succès grandement médiatisé est-il la meilleure publicité pour Tennis Québec ? Le Grenier a demandé à Réjean Levesque, directeur général adjoint à Tennis Québec, si l’intérêt des jeunes pour ce sport a augmenté. Comme il dit, plus on en parle…

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Réjean Levesque Directeur général adjoint, Tennis Québec

On parle du succès

Bien que dans la plus récente mise à jour de la WTA, Eugénie Bouchard ait chuté de 29 places au classement mondial, on ne peut passer sous silence l’élan qu’elle a donné au sport lors de sa révélation. À cette époque, elle s’était taillé une place dans le top 5 des individus ayant fait le plus souvent la manchette en 2014, tout juste derrière l’ex-entraîneur-chef des Canadiens de Montréal, Michel Therrien, Carey Price et P.K Subban, selon la firme Influence Communication. « La popularité d’Eugénie Bouchard a pavé la voie à la visibilité de Milos Raonic et Vasek Pospisil et cela a contribué à donner un côté cool au tennis qu’il n’avait pas auparavant », affirme monsieur Levesque. Aujourd’hui, les jeunes ne font pas que parler de Federer ou Nadal, ils parlent de Raonic, Shapovalov, etc. Parions que bientôt, Félix Auger-Aliassime sera sur toutes les lèvres, lui qui est le plus jeune joueur à figurer parmi les 800 meilleurs joueurs mondiaux à seulement 15 ans. Certes, le fait de pouvoir s’identifier à des joueurs de tennis d’ici a influencé l’engouement pour ce sport, mais il y a d’autres éléments à considérer.

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Photo tirée de la page Facebook de Tennis Québec

On parle des programmes 

Tennis Québec et Tennis Canada mettent en place des programmes pour promouvoir le sport et assurer efficacement son développement. « En 2010, nous avons lancé une tournée dans les écoles pour initier les enfants au tennis et former des éducateurs physiques pour qu’ils puissent l’offrir dans leur programme scolaire », relate monsieur Lévesque. Neuf ans après le début de la tournée, ce sont plus de la moitié des 550 écoles visitées qui ont acquis l’équipement nécessaire au cours de tennis. L’impact de l’offre sur la demande a permis de faire bondir de 30 % à 70 % le nombre d’établissements scolaires offrant du tennis. Parlez-en en bien et faites augmenter sa popularité : les programmes juniors n’ont jamais été aussi achalandés dans les clubs de tennis intérieur.

On parle du sport

En diffusant un grand nombre de tournois ainsi que les événements majeurs tels que le Grand Chelem et la Coupe Rogers, les chaînes spécialisées RDS et TVA Sports ont, elles aussi, contribué à donner une grande visibilité aux joueurs canadiens et au tennis au Québec. La Coupe Rogers à Montréal ne se compare à aucun autre tournoi d’une semaine dans le monde, tant chez les femmes que les hommes, alors qu’il accueille un nombre impressionnant de spectateurs et attire un très grand auditoire. « À l’occasion des grandes compétitions, on voit des joueurs canadiens et québécois à l’œuvre, ce qui a pour effet de créer un intérêt accru », dit monsieur Levesque.

On parle des événements

La WTA et l’ATP ont encouragé la modification de certains formats de compétitions. D’abord, l’Europe contre le reste du monde est une nouvelle exhibition initiée par Roger Federer en 2017, qui se voulait d’abord expérimentale, mais qui pourrait s’installer durablement, selon le désir de son instigateur. Le Next Gen, quant à lui, réunit 8 espoirs du tennis mondial de moins de 21 ans. Une compétition qui sert, entre autres, de laboratoire à de nouvelles règles visant à rendre le jeu plus rapide et plus excitant. Cela répond d’ailleurs à quelques contraintes de la télé, puisque certains matchs peuvent parfois durer jusqu’à 4 heures, ce qui est beaucoup trop long pour un tel média. Aussi, pour assurer la relève, l’ATP a lancé une campagne fortement axée sur la nouvelle génération de joueurs afin de maintenir sa popularité tant au niveau de ceux qui veulent le pratiquer que des téléspectateurs.

En conclusion

Le regain de popularité du tennis au pays est indéniable, mais il n’est pas seulement tributaire des performances des joueurs(euses) d’ici, qui lui font effectivement une très belle publicité. Le vrai responsable ? Les efforts déployés par toutes les organisations pour donner au sport une grande visibilité. Et les efforts se multiplient pour répondre à la demande, car Tennis Québec espère voir son nouveau projet de centre accueillir les adeptes d’ici 3 ans dans l’est de Montréal. Parce que le tennis au Québec, plus on l’aime...