Cet article a été publié dans le Grenier magazine, volume 04, numéro 01.

En 2015, Thomas Picos traverse l’Atlantique pour assister à l’événement WAQ (Web à Québec). Le but réel : explorer les opportunités s’offrant à lui en vue d’établir ici une extension de Tube2Com, une agence numérique française. Bâtir sa kabane au Canada, quoi !

Thomas et Simon. Racontez-nous vos premières fréquentations.

Thomas : En fait, c’est Carl-Frédéric De Celles (président de iXmédia) qui nous a mis en contact tous les trois, à des moments différents. De mon côté, je l’ai rencontré au WAQ. Étant également associé chez Kabane, Carl-Frédéric m’avait mis en contact avec Simon. Celui-ci nous a donné un coup de main côté branding pour fonder le bureau québécois.

Simon : On trouvait que Tube2Com faisait trop français ! (RIRES) On lui a donc suggéré d’opter pour Kap Tactique Numérique.

Outre ce petit faible commun pour les noms commençant en K, pourquoi avoir décidé de vous marier en septembre dernier ?

Thomas : Lorsque Tube est débarqué à Québec, nous avions plusieurs options devant nous : recruter quelqu’un pour démarrer le bureau, faire ça tout seul comme des grands ou alors, trouver des partenaires. Pour ma part, la relation devait toutefois déborder du simple aspect professionnel ; le fit humain était fondamental. Avec Simon et son équipe, le fit était là. Et du côté business, ça l’avait donc du sens d’unir nos forces. Depuis ses débuts en 2009, la force de Kabane était plus dans le branding, les marques, le design, alors que la nôtre était dans le numérique.

Simon : Ça peut sembler cliché, mais chez Kabane, on se considère comme des artisans. On n’est pas des machines à facturer. Ça peut sembler particulier, mais on a tendance à développer les expertises à l’interne. On est vraiment téteux sur la qualité, c’en est quasiment aliénant pour nos fournisseurs. Mais avec Kap, tout était facile. On a réalisé qu’on partageait les mêmes valeurs.

C’est en effet important de bien s’entendre avec ses associés : c’est long deux heures et demie avec quelqu’un qui t’énerve sur la 20 ! Parce que là, vous êtes ici pour nous annoncer que vous ouvrez une seconde Kabane à Montréal, n’est-ce pas ? Pourquoi Montréal ?

Simon : Nous avions déjà eu un petit bureau à Montréal voilà quelques années. C’était pratique pour y rencontrer les clients montréalais. Mais si quelqu’un n’est pas sur place pour développer, ça ne donne pas grand-chose.

Et c’est là qu’Anne entre dans la Kabane ?

Anne : Oui ! De mon côté, j’étais à mon compte. La croissance faisait en sorte que je ne suffisais plus seule à la tâche. Je devais passer à un autre niveau. Quand Carl-Frédéric m’a mise en contact avec Simon en avril, ça a immédiatement cliqué. On a donc profité de la fusion en septembre pour ouvrir le bureau de Montréal.

C’était donc un mariage à trois votre affaire ! Vous n’avez pas songé à changer le nom pour Kabanne ? (RIRES) Déjà des clients du côté montréalais ?

Anne : Oui. Certains qui étaient déjà avec moi. D’autres avec Kabane. Et des nouveaux. On a ainsi collaboré avec Desjardins et SNC-Lavalin.

Ce n’est pourtant pas l’offre publicitaire ni numérique qui manque à Montréal. Qu’est-ce qui les séduit dans votre approche ?

Anne : On a une façon particulière de mettre de l’avant leur travail. Ainsi pour Lavalin, on a produit une vidéo qui démontre la profondeur et la complexité du métier d’ingénieur. Qui fait ressortir l’humain derrière le pompeux titre.

Simon : J’ajouterais qu’on a un processus différent des autres agences. On ne fonctionne pas en mode campagne de pub. On travaille en mode collaboration. À longueur d’année. Quand on un nouveau client arrive, on passe beaucoup de temps à apprendre à le connaitre.

Thomas : On a construit des structures qui font en sorte que l’on n’est pas que des exécutants. On est dans la machine à saucisses des clients, tu vois ? C’est ce partenariat qui les allume. Lorsqu’ils viennent travailler avec nous, ils font partie de notre gang : des gens qui ont du plaisir à travailler ensemble.

Simon : Sans table de baby-foot ! (RIRES)

Perspectives d’avenir ?

Simon : Le merge est réussi. Le bureau de Montréal est lancé. On peut maintenant faire tout ce dont une marque a besoin, travailler sur des marques plus importantes.

Thomas : Et il n’est pas exclu d’envisager d’autres pays. Si on rencontre des gens qui ont le même état d’esprit et le même désir.

Des Kabanes hors Canada ?

Thomas : Et voilà ! (RIRES)

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Simon Litalien, coprésident, création, Kabane, Anne B. Godbout, associée, directrice Kabane Montréal et Thomas Picos, Coprésident, tactique, Kabane