À l’aube de la nouvelle année, les profonds changements au cœur du paysage médiatique traditionnel combinés à l’évolution quotidienne des pratiques qu’amène le numérique portent à réflexion dans le monde des relations publiques. Des cabinets de différentes tailles et spécialisations, tous membres de l’ACRPQ, partagent les orientations à surveiller dans la prochaine année.

L’impact grandissant du « Dark Social » selon Capital-Image

L’expression « Dark Social » fait référence aux partages qui ne sont pas visibles publiquement sur les réseaux sociaux. Pensons par exemple à tout ce qui transite sur WhatsApp, SnapChat, Messenger, les courriels et les SMS. Selon la firme RadiumOne, 84 % de tout ce qui s’est partagé en ligne en 2017 provenait du « Dark Social », dont 62 % via les appareils mobiles. Étant donné que ces échanges sont plus personnels et crédibles, ils sont devenus de forts vecteurs de réputation et d’action, d’où l’importance d’en tenir compte sur le plan de la stratégie et de la mesure.

Les données continuent de s’imposer selon Mesure Média


Longtemps démunis — puisqu’incapables de fournir des données crédibles et mesurables —, les professionnels des relations publiques peuvent maintenant se démarquer à la table des décideurs. Ils et elles s’appuient de plus en plus sur des données qui contribuent à maximiser l’impact de leurs décisions de gestion, et démontrent leur véritable contribution auprès des marques, des organisations et des personnalités. À l’aide de tableaux de bord, les professionnels des RP peuvent maintenant « parler le langage des affaires » puisqu’ils se sont approprié les notions de mesure et de retour sur investissement. Le sentiment d’appartenance des employés, la sensibilité de publics segmentés sensibles à des enjeux ainsi que le gain et le déficit de réputation sont maintenant mesurés. Que de chemin parcouru ! L’année 2018 permettra assurément aux professionnels des relations publiques qui sont actifs dans différents domaines d’optimiser leur gestion en maniant, avec habileté, données et sensibilité à l’humain.

L’achat publicitaire conscient et responsable selon CASACOM

Est-ce une tendance ou un souhait ? Peu importe, chez CASACOM on croit que de plus en plus de firmes et de clients vont se questionner sur leur pratique d’achat publicitaire. Avant de mettre tous leurs œufs dans les paniers de Google et de Facebook, ils vont y penser deux fois. Les professionnels des relations publiques, tout comme la population, sont affectés par le déclin des médias. Les voix indépendantes sont essentielles non seulement à la société en général, mais aux affaires aussi. Si l’on veut continuer d’avoir des médias solides, il faudra contribuer à leur santé économique.

L’hyperpersonnalisation des rp (ou la lente agonie des envois de masse) selon TACT Intelligence-conseil


Les relations de presse évoluent, et surtout, s’humanisent. Exit les envois à une centaine de journalistes ou d’influenceurs. Bonjour l’exclusivité et l’approche personnalisée. C’est désormais la qualité du carnet de contacts qui prime sur son épaisseur. Une opération de presse doit être chirurgicale et basée sur une relation de confiance entre le journaliste, l’influenceur et le relationniste. On ne le répétera jamais assez : vaut mieux passer une heure sur deux approches personnalisées que sur un envoi de masse sans retombées. Gagnant en popularité en 2018, cette approche permettra de répondre aux nouveaux impératifs des journalistes qui ont de moins en moins de temps et de plus en plus besoin de contenus exclusifs. Transparence, honnêteté et pertinence de la part des relationnistes seront au cœur de ce travail basé sur les relations humaines.

La montée du contenu temporaire selon Thara Communications

Les stories (publications éphémères) et les vidéos en direct sont de plus en plus populaires sur Instagram, Snapchat et Facebook. Afin de faire la promotion des produits ou encore de partager leur expérience lors des événements, les médias utilisent désormais beaucoup ces plateformes. Cet état de fait devient un défi pour le volet veille médiatique et analyse de la portée des campagnes de relations de presse. Ces données ne sont en effet pas accessibles, à moins de demander une capture d’écran au média directement.

L’impact de l’AI sur les relations publiques selon MASSY FORGET LANGLOIS relations publiques


Grâce aux progrès remarquables dans sa capacité à intégrer des données et à s’en servir de manière autonome, l’intelligence artificielle (AI) s’est déjà immiscée dans plusieurs industries et commence à investir celle des communications. Si l’intelligence artificielle permet d’entrevoir une gestion automatisée des flux de communication, on peut légitimement se poser la question de son potentiel et de ses limites en tant que solution dans le domaine des relations publiques où le regard, l’analyse et le discernement des professionnels représentent une valeur ajoutée certaine. L’AI soulèvera également de nombreuses interrogations liées aux activités des clients : avenir du travail, responsabilité juridique, usage et confidentialité des données personnelles, etc. Autant de sujets sur lesquels les professionnels des relations publiques seront amenés à se pencher et pour lesquels leur bon jugement sera certainement sollicité.

La menace des « Fake news » selon BICOM Communications


À la vitesse avec laquelle les nouvelles sont aujourd’hui véhiculées, notamment sur les réseaux sociaux, et ce, avec des titres les plus accrocheurs les uns que les autres, les gens ne vérifient pas toujours la provenance du contenu qu’ils consomment et partagent. Cette effervescence a sans contredit contribué à la propagation des fausses nouvelles qui peuvent, dans une certaine mesure, manipuler l’opinion publique. D’une part, les instances qui servent de plateforme de diffusion pour ce genre de nouvelle devront prendre leur part de responsabilité en établissant des critères plus sélectifs avec le contenu commandité. D’autre part, les gens devront prendre l’habitude de vérifier la source et la véracité de l’information qu’ils consomment. Les professionnels des relations publiques auront l’opportunité de jouer un rôle clé dans le rétablissement de la crédibilité des sources.