Crédit photo : Marc-Antoine Hallé Photographe

Pour faire suite à la dissolution de l’APCM (l’Association des professionnels des communications et du marketing) l’été dernier, le Grenier s’est entretenu avec Anne-Marie Boissonnault afin de savoir comment, de son côté, se porte la SOCOM (la société des communicateurs de Québec), dont elle est la présidente depuis un an et demi.

Ça va bien à la SOCOM

Si l’on se fie à l’enthousiasme d’Anne-Marie, on peut dire que les nouvelles sont bonnes. Malgré la fermeture de l’APCM, la SOCOM reste confiante pour l’avenir. Cela dit, la présidente de la SOCOM trouve malheureux de voir qu’une société comme l’APCM, active depuis 1959, s’étouffe dans sa raison d’être. « Le succès de l’associatif est toujours tributaire de l’énergie et de l’enthousiasme de ses membres », explique Anne-Marie. Les membres de son CA comprennent les motivations qui ont mené l’APCM à sa dissolution : « Nous savons que dans le domaine des communications, le collectif n’est pas évident. Quand on est une association, peu importe le domaine, on vise à défendre nos membres. Par contre, nos membres sont en quelque sorte des compétiteurs. Donc, l’objectif de la SOCOM est de travailler en amont de cette réalité pour que la profession brille aux yeux des clients potentiels et de multiplier les échanges entre l’industrie des communications et les acteurs économiques afin de maximiser les retombées », explique Anne-Marie.

Qu’est-ce que la SOCOM ?

Fondée en 2001 par des professionnels du domaine des médias, la SOCOM compte 650 membres regroupant des agences de publicité, des pigistes, des étudiants et des professionnels de la communication oeuvrant en grandes entreprises et au niveau gouvernemental. Avec la relève SOCOM et la jeune SOCOM, les membres peuvent être actifs dès leurs études collégiales et universitaires et continuer en début de carrière à suivre les activités pour se former un réseau. On y rencontre autant des gens d’expérience que des gens de la relève : une belle occasion pour les employeurs de trouver des employés. Bien que les membres de la Société des communicateurs soient issus principalement de la Capitale nationale, elle vise à élargir son positionnement géographique pour inclure l’ensemble de l’Est-du-Québec. La SOCOM offre des formations pertinentes et est fière d’avoir développé une entente de partenariat avec le ministère du conseil exécutif du gouvernement du Québec à qui elle offre des formations en communication dans les divers ministères du gouvernement.

Quel est le rôle de la SOCOM ?

L’équipe s’est posé beaucoup de questions sur la mission et la vision de l’association au cours des derniers mois, ce qui a attiré du sang neuf sur le CA et donc dynamisé l’association. La SOCOM peut compter sur des gens qui ont envie de s’impliquer et propulser la relève en communication. Pour atteindre son principal objectif qu’est celui de faire rayonner ses membres ainsi que le talent des gens de communication de la région de Québec, la SOCOM travaille sur des chantiers qui seront mis en place à compter de janvier 2018. Parmi les projets, refaire le site Web de manière à mettre en valeur la spécialité des membres afin que leurs clients potentiels puissent cibler leur recherche en fonction de leurs besoins. Concernant l'implication des membres, Anne-Marie ajoute : « Déjà, on sent que les activités sont en ébullition dans notre association, bien que souvent ce soit les mêmes personnes qui s’impliquent. D’ailleurs, cela est un défi auquel on veut s’attaquer en créant une vibe très dynamique qui permettra d’attirer les gens qui n’avaient pas l’habitude de participer à nos activités ». Et la SOCOM semble s’en aller dans la bonne direction. À l’occasion de la soirée de lancement de la programmation en septembre dernier, 120 membres se sont déplacés pour découvrir la programmation de l’association et réseauter. En effet, la SOCOM encourage le réseautage, l’échange de partenariat, le recrutement et le développement d’affaires, tout cela dans une optique d’intelligence et de créativité qui va aider la marque générale de la profession de la communication à Québec… et ailleurs.

Qui adhère à la SOCOM ?

D’abord, il faut préciser que l’association ne limite pas son territoire. À preuve, les agences Brad et Cossette, lesquelles ont des bureaux à Québec et Montréal, figurent à la liste des agences de publicité à titre d’ambassadeurs. Les agences et professionnels indépendants qui adhèrent à la SOCOM croient en l’importance d’avoir un noyau dur pour valoriser la profession, peu importe leur localisation. « La communication est de plus en plus au centre de l’attention dans le milieu des affaires, des relations publiques et l’association se donne comme mission de valoriser les différents créneaux liés à la profession en communication », explique Anne-Marie. Et, comme certaines professions du milieu s’exportent mieux que d’autres, comme celui de rédacteur, la SOCOM croit que la diversité géographique représente un réel avantage. Anne-Marie pense qu’attirer des membres de Montréal, Trois-Rivières ou du Saguenay qui s’intéressent au marché de Québec serait possible, car la Capitale nationale est un marché particulier qui manque de ressources en communication. « Le but est de créer une industrie forte à Québec, que ce soit avec des professionnels locaux ou des pigistes de l’extérieur, pour éviter l’exode des cerveaux et participer au développement économique de Québec », conclut-elle.

Cet article a été publié dans le Grenier magazine, volume 03, numéro 03.