Une firme montréalaise de relations publiques assure le partage des informations entre les gouvernements et les citoyens sur une pléthore de dossiers chauds. Échange sur l’importance de la discussion des enjeux de société en compagnie de Pierre Guillot-Hurtibise, associé principal chez Octane.

Pierre Guillot-Hurtubise, Associé principal, Octane

Difficile pour de nombreux téléphages québécois d’imaginer le quotidien d’une firme de relations publiques sans penser aux péripéties de la série Mirador. La question posée d’entrée de jeu à l’associé d’Octane est aussi naïve qu’inévitable. « S’il y a des similitudes entre les tribulations de la série Mirador et ce qui se passe dans notre boîte ? Eh bien oui, c’est exactement pareil, lance Pierre Guillot-Hurtubise au bout du fil. Excepté que chez nous, il y a plus de sexe et que nous avons un bureau
à Ottawa. » Le ton sérieux au bout du fil casse soudainement pour laisser place à un long fou rire. « Sans blague, nous sommes quelques-uns au bureau à avoir regardé
la série en rigolant. C’était très divertissant, très romancé, mais ça n’avait que trop peu à voir avec l’univers des relations publiques telles que nous les pratiquons chez Octane. » Dossier clos.

Au cœur de l’actualité

Pierre Guillot-Hurtubise apporte néanmoins quelques précisions supplémentaires : « Il faut d’abord savoir que la gestion de crise n’est pas une branche dominante chez Octane. Nous, on est surtout là pour faire avancer des idées, des projets citoyens. Certes, ce sont souvent des projets délicats, parfois un peu controversés, mais qui méritent d’être débattus et expliqués au public. » C’est-à-dire ? « Notre client, c’est généralement l’État, pour- suit-il. Nous assurons les relations entre un gouvernement, qu’il soit provincial ou municipal, et les citoyens lorsqu’une mesure prévoit être mise en place. Nous assurons par exemple les relations publiques qui ont trait à la refonte de l’échangeur Turcot – qui est un exemple de réussite de communication quant à moi. On écoute les citoyens, on répond à leurs questions, à leurs inquiétudes. Les clients font a aire avec nous pour les grands dossiers d’affaires publiques qui marquent habituellement l’actualité. »

Éthique

Des projets musclés, en d’autres mots. « Des projets costauds, effectivement, poursuit-il, qui sont souvent très complexes
de par leur forte teneur en contenu. Les citoyens aussi veulent s’exprimer : il faut que quelqu’un puisse assurer une courroie de transmission entre les décideurs et le grand public. En somme, nous travaillons pour l’acceptabilité sociale de ces projets. Mais attention, ça ne veut pas dire que nous acceptons toutes les missions qui nous sont proposées. Avant d’accepter un contrat, la première question que l’on se pose est d’abord de nature éthique : est-ce que ce mandat correspond à nos valeurs ? C’est le premier vrai test. Nous avons par exemple déjà refusé le dossier d’un projet immobilier dans lequel des maisons du patrimoine devaient être démolies. Nous n’étions pas prêts à défendre cela. Le client était déçu, mais nous ne sommes pas des mercenaires. Les projets soutenus par Octane doivent impérativement refléter notre ADN.»

Et l’intégrité

Et quelles sont les valeurs d’Octane ? Et quelles sont les valeurs d’Octane ? « L’intégrité d’abord, lance Pierre Guillot-Hurtubise du tac au tac. L’intégrité, le respect et les responsabilités sociales. Nous avons établi à l’interne un code d’éthique et de gouvernance, lequel est supervisé par Jean-Pierre Charbonneau, un de nos conseillers spéciaux. Parmi les quelque cent dossiers sur lesquels nous travaillons de front, tous sont traités avec la même rigueur, la même déontologie, si je puis dire. Qu’il s’agisse du dossier de l’agrandissement du stade des Alouettes, d’une consultation publique sur l’utilisation de voitures électriques ou d’une réflexion sur le prix des médicaments, notre travail est à la fois de livrer l’information de la manière la plus transparente possible et de donner aux gens le pouvoir de réagir. »

De l’importance de l’écoute

Et quelles sont les stratégies d’Octane pour assurer les meilleures relations publiques possibles ? « Elles sont multiples, poursuit Pierre Guillot-Hurtubise. Nous les adaptons généralement en cours de mandat. Mais la meilleure des stratégies demeure toujours l’écoute. Il faut prendre le temps de bien comprendre les divers éléments d’un dossier et des enjeux qui en découlent, que ce soit du côté des citoyens ou des gouvernements, pour réussir à communiquer les informations adéquatement. Aussi dirais-je qu’il faut faire preuve d’ouverture en tout temps. Et être curieux. Ce sont des qualités qui permettent de nous mettre à la place de ceux à qui on s’adresse. »

Obtenez de plus amples informations sur les activités d’Octane à octanestrategies.com.

Cet article a été publié dans le Grenier magazine, volume 02, numéro 41.