Cela fait déjà deux ans que je travaille sur ce projet : faire un clip qui raconte la naissance d’Amnesty International. En 2016, je soulignais en effet 30 ans de collaboration avec Amnistie internationale Canada francophone et je souhaitais réaliser un 16e clip pour cet organisme pour lequel je travaille bénévolement depuis 1986.

Après avoir réalisé en 2011, avec mon ami Jean-François Hamelin, coréalisateur, un clip qui relatait que deux jeunes étudiants portugais avaient été enfermés en 1960, pour avoir porté un toast à la liberté dans un café de Lisbonne, j’ai voulu raconter la suite : un avocat de Londres, Peter Benenson, lit cet entrefilet dans un quotidien et, choqué, veut se rendre à l’ambassade du Portugal pour protester contre cette arrestation ridicule, à l’époque d’un régime de dictature nationale (Ditatura nacional) du président Salazar. Chemin faisant, il réfléchit, se disant qu’un homme seul n’ébranlera pas ce système. Quelques mois plus tard, il fait paraître le 28 mai 1961, dans le journal The Observer, un article intitulé The Forgotten Prisoners. Des milliers de personnes réagissent en le lisant, écrivant des lettres pour faire libérer des prisonniers d’opinion. On assiste ainsi à la naissance d’Amnesty International.

Comme je me rends à l’Université Senghor, à Alexandrie en Égypte, pour y donner une formation en marketing sociétal, du 5 au 9 novembre prochain (ce sera la 13e fois depuis 2005), j’ai demandé cette fois à transiter par Londres, pour éviter des frais de transport aérien. Je joins donc l’utile à l’agréable : je me suis fait couper les cheveux et me suis procurer des lunettes semblables à celles que portait Peter Benenson et j’incarnerai donc moi-même le célèbre fondateur dans ce clip. Je tournerai ce jeudi 2 novembre, dans le fameux « Underground », sur Trafalgar Square et dans l’église St Martin-in-the-Fields des plans serrés et moyens du personnage (en respectant l’époque), alors que j’achèterai dans des banques d’images des séquences de ces lieux tournées en plan large au début des années 60.

Aussi, j’ai besoin d’argent pour réaliser ces quelques achats. On peut se rendre sur le blogue amnistie50.blogspot.ca pour connaître tous les détails de ce projet et faire un don pour aider à finaliser cette production. Tous les partenaires verront, s’ils le désirent, leur nom apparaître sur ce blogue et dans le générique de fin du clip. Aussi, je raconterai ces prochains jours, photo à l’appui, les péripéties de ce tournage à Londres.