Vincent Bédard et Jean-Michel Ouellet

C’est en travaillant dans une agence de marketing que Jean-Michel Ouellet et Vincent Bédard relèvent les deux solitudes du domaine : d’un côté, les agences de production vidéo, de l’autre, les agences de conception et de développement Web. Les petits gars de Québec décident donc d’unir leurs forces et créent Beet créativité digitale rassemblant à une seule adresse des services en développement Web, production vidéo et stratégie globale.

Si Jean-Michel Ouellet se passionne pour le design graphique et Vincent Bédard pour la publicité, le duo d’associés pense que tout le monde peut accomplir différents travaux dans le domaine du marketing et des services complémentaires : « Avant, Jean-Michel était dévoué au Web et moi à la vidéo. Avec le temps, j’ai appris à gérer la création et le design de sites Web et Jean-Michel a commencé à m’accompagner sur des tournages », relate Vincent.

Cette philosophie, les gars l’ont transmise à leurs employés qui partagent leur savoir et leurs compétences pour élargir et approfondir leur expertise. Pour maintenir le rythme en création, les associés sont persuadés que l’avenir passe par le développement de personnes multifonctionnelles. Une grande ouverture d’esprit et un intérêt pour tous les types de domaines leur permettent d’offrir un éventail de possibilités à leur clientèle.

« En agence, on n’aimait pas travailler en vase clos et faire affaire avec plusieurs compagnies. On ne veut pas ça pour nos clients », ajoute Vincent. D’ailleurs, ce qui fait la distinction de Beet, c’est son offre de service en vidéo et en Web 100 % in-house. La tendance est au numérique et la publicité n’y échappe pas. Bien qu’elle soit encore bien vivante à la télévision, la publicité sur les réseaux sociaux gagne du terrain.

Dès sa fondation en 2014, Beet s’est positionnée dans ce créneau malgré le fait que le marketing de contenu destiné aux réseaux sociaux paraissait plutôt marginal : « À l’époque, affirme Jean-Michel, quand on proposait à nos clients de faire de petites vidéos destinées au Web, on se faisait regarder croche. Aujourd’hui, force est d’admettre que la communication numérique a démocratisé la vidéo publicitaire puisque de petites PME peuvent se payer des messages avec un petit budget. En plus, ce sont des publicités qui ont un impact réel qui se mesure en temps réel ».

Loin de se prétendre irrévérencieux, les gars encouragent leurs clients à oser sortir de leur zone de confort. Confiants dans leurs connaissances, ils n’ont pas peur de les challenger en apportant une dimension nouvelle à leurs projets, ce que d’ailleurs les clients apprécient.

Le premier de leur client ayant osé diffuser son contenu sur les réseaux sociaux est le Carnaval de Québec. Maintenant, il le fait systématiquement pour des clients de renom tels que Vidéotron, Parcs Canada, l’Université Laval et Les Fêtes de la Nouvelle-France, pour ne nommer que ceux-là. Beet signe des créations qui se démarquent au niveau du design permettant de multiplier les mandats avec ses clients actuels et attirant l’oeil de futurs clients. En d’autres termes, la diversification des services, plus la touche Beet, font des petits… Et de gros projets. Car, après trois ans d’activité, les gars peuvent se vanter de remporter des comptes très génériques pour des services en design graphique et Web, en animation et vidéo et en création de portails Web.

Grossir pour répondre à l’augmentation de cette demande ? Oui, tout en restant à dimension humaine. Jean-Michel et Vincent aspirent à rayonner dans le paysage entrepreneurial, tout en conservant des services de proximité. Petits ou grands, les fondateurs de Beet veulent demeurer accessibles pour leurs clients. Selon eux, le succès ne se mesure pas par la grosseur de la « work force », mais par la qualité des mandats et des clients. Pour le futur de Beet, les gars misent sur les rapports de qualité et le développement de relations à long terme. Comme ils ont la conversation facile, les choses se passent plutôt bien de ce côté-là.

Pas irrévérencieux disions-nous plus tôt ? Parfois, un tantinet. Leur propension à la jasette les a placés dans une situation quelque peu embarrassante lors d’une soirée suite à une conférence Web à New York en 2016. Eux qui applaudissaient avec passion l’excellente décision de Snapchat d’avoir rejeté l’offre d’achat de Facebook ne se doutaient pas qu’ils s’évertuaient à le faire devant un haut dirigeant de Facebook. Quand ils l’ont réalisé, le malaise fut grand, mais heureusement éphémère. Parions que la bouille sympathique des entrepreneurs leur a sauvé la face. On leur souhaite d’ailleurs bonne chance pour la suite !

Cet article a été publié dans le Grenier magazine (Vol. 2 - Numéro 28 - 3 avril 2017).