Notre planète est définitivement en train de s’épuiser. Plutôt que d’être alarmistes et négatifs, nous devons trouver un moyen d’améliorer notre condition. La communication, le marketing et la publicité ont certes un rôle important à jouer dans cette sphère. Et si la communication passait en mode écoresponsable.

Les communicateurs au secours de la planète


« Nous sommes conscients de l’impact environnemental d’une entreprise et nous savons que le marketing est un outil puissant, mais il n’est souvent pas utilisé de façon optimale. » Ce constat a poussé 
Stéphany Chevalier et Maxime Baril à fonder l’agence Quintus Marketing. Venant tous deux du domaine de l’expérientiel, ils observaient quotidiennement de nombreux objets promotionnels, dépliants et photo se terminer, malheureusement, à la poubelle ou dans un entrepôt. Ils aimaient être près des gens, mais ne pouvaient accepter d’encourager la surconsommation. Voyant que le modèle actuel n’était pas viable, ils ont décidé de faire des recherches. « Nous avons trouvé des entreprises en France, en Belgique, en Angleterre qui étaient clairement positionnées en développement durable, mais rien ici. On s’est donc dit, inventons-le ! »


Maxime Baril et Stéphany Chevalier, cofondateurs Quintus Marketing

Allié des entreprises engagées


Quintus Marketing collabore avec des entreprises qui œuvrent dans le domaine du développement durable au sens large. Ils veulent mettre de l’avant des entreprises innovantes et positives. « Au début, nous voulions mettre une charte très rigide sur pied [pour la sélection des clients], mais si nous restons dans le réseau des ''convaincus'', nous ne pouvons pas vraiment faire changer les choses et atteindre de nouvelles personnes. Notre approche est de concrètement changer les choses avec vous et trouver les ressources nécessaires : développement, fournisseurs, organisation de la structure… [Les compagnies dans ce domaine] sont souvent limitées par leur budget pour la publicité et ils en ont besoin pour se distinguer par rapport aux grandes marques. Notre but est de créer des outils et de faciliter les communications de ces entrepreneurs qui amènent quelque chose de nouveau », spécifie Stéfany.

Faire changer les compagnies et les agences


Quintus Marketing cherche à inspirer toutes les professions et les agences également. Ils n’ont pas peur de la compétition. « Si d’autres agences changent ou sont créées, je vais aller les féliciter. Plus on est à participer et véhiculer ce mode de vie, plus nous pouvons inspirer les gens. »

Comment parler vert ?


« C’est le même métier, la différence est dans le message que tu décides de véhiculer, si je peux résumer en une phrase », explique Stéfany. Bien entendu, il faut tout de même revoir le modèle traditionnel du marketing et de la communication pour l’adapter à cette réalité. « Nous voulons rejoindre les gens et leur redonner confiance. Nous voulons leur parler de marques en étant très près de la communauté. » Ils croient fortement que la vidéo est un des outils formidables pour le faire, car les gens retiennent les histoires. « En arrivant à vulgariser avec la vidéo ou d’autres moyens, on arrive à éduquer les gens de façon intéressante en communiquant des notions qu’ils retiennent. Nous voulons amener des réflexions, sans dicter quoi penser. Nous voulons que les gens reprennent leur pouvoir. »


L’agence cherche à changer un comportement de société et les habitudes de vie, ce qui n’est pas une mince tâche. « Nous allons toujours prôner l’exemple, démontrer l’existence, éduquer sur ce que c’est et comment ça fonctionne, sans jamais aller dans le moralisateur et le négatif. Les gens ne veulent pas entendre ce type discours. Quintus veut être le visage vert [de la communication.] »

Ceci dit, Stéfany et Maxime sont conscients qu’ils devront être patients avant d’arriver à convaincre tout le monde. En deux ans, ils se sont fait entendre par le milieu qui adhère déjà à cette philosophie. Ils veulent maintenant parler aux personnes curieuses qui veulent en savoir plus. Par la suite, ils pourront viser la masse. « Ils sont plus durs à rejoindre, mais ce n’est pas impossible. Il faut répéter, être présent et cohérents dans nos actions. En y allant par étape, nous allons y arriver », dit Stéfany en souriant.

Les stratégies de communication


Stéfany souligne que la première erreur est souvent de vouloir communiquer plusieurs messages à de nombreuses personnes. « Tout débute avec un plan d’action qui nous permettra de dresser des objectifs et établir vers où on s’en va. »

L’agence a par exemple produit une série de capsules vidéos nommées Série verte pour l’entreprise Kotmo. Celles-ci expliquent le processus d’un achat responsable pour un objet promotionnel. « C’est la même chose pour l’achat de nourriture, de vêtements ou autre bien de consommation et service. »


Donner la cote à l’événementiel


« Nous avons tout récemment organisé un événement certifié niveau 5. Ce n’est pas évident, car tout est calculé. Les rencontres sont comptabilisées en tenant compte d’où arrivent les personnes et de comment elles se sont déplacées. Le service de traiteur doit avoir son siège social près de l’événement. Il faut conscientiser les gens qu’il n’y aura pas de dépliants distribués, car tout sera envoyé par courriel. L’événement doit générer moins de cinq grammes de déchet par personne pour être niveau 5. Il est certain que ceci représente plus de temps, de recherches et de coûts, mais c’est à la fin très positif et nous sommes là pour vous aider! » Stéfany souligne également que ce travail permet bien souvent d’avoir une meilleure réflexion et de créer une expérience beaucoup plus mémorable pour les consommateurs.

La puissance de la communication responsable


Stéfany croit fermement que si le marketing est utilisé pour le bien collectif, il est une arme juste et puissante. « Depuis le début, nous nous sommes positionnés en développement durable, même si ce n’est pas le marché le plus facile et le plus lucratif. Nous y croyons et nous avons une vision. Vous allez entendre parler de nous ! »