L’effet A dévoile un tout premier sondage qui porte sur la relation que les Québécoises entretiennent avec l’ambition. Les résultats sont sans équivoque : 73 % des femmes se disent ambitieuses comparativement à 78 % des hommes. Une question persiste : pourquoi, malgré l’ambition généralisée des femmes, ces dernières occupent-elles seulement 18 % des postes de haute direction et 37 % des postes de gestionnaires au Québec (contre 82 % et 63 % pour leurs collègues masculins*) ? Le sondage jette un regard nouveau sur cette réalité.

Pourquoi parler d’ambition ?

Les résultats dévoilent qu’une femme sur deux (50 %) regrette de ne pas avoir été plus ambitieuse à certains moments de sa carrière. Peu importe les générations, l’ambition est l’outil essentiel à toute personne qui désire atteindre ses objectifs professionnels et déployer son plein potentiel.

Signe de l’importance de ce sujet, le magazine Châtelaine consacre son numéro d’octobre aux résultats du sondage.

Le rôle des dirigeants d’entreprise

En somme, c’est en prenant acte de la dynamique actuelle que les entreprises pourront aider les femmes à développer leur plein potentiel et ainsi, à grimper les échelons. L’effet A espère que ces données sauront éduquer les dirigeants d’entreprise afin que l’écart entre les femmes et les hommes, encore bien présent dans le milieu du travail en 2016, soit enfin comblé.

Moins d’opportunités que les hommes

Selon le sondage L’effet A — Léger, le manque d’opportunités est le principal frein évoqué par les femmes ambitieuses pour expliquer leur stagnation sur le plan professionnel. Cette réponse contraste avec celle donnée par les hommes qui croient que les obligations familiales limitent la progression de leurs collègues féminines (1er rang), suivi de la culture corporative masculine (2e rang). Pourtant, lorsqu’on demande aux femmes ambitieuses quel est l’obstacle principal à leur ascension professionnelle, les obligations familiales arrivent seulement au quatrième rang, un mythe important à déboulonner !

De plus, les femmes ambitieuses tendent à penser que leurs aptitudes et leurs performances sont plus souvent remises en question que celles des hommes. Elles soutiennent également que leurs réussites ne sont pas reconnues au même niveau. Une réalité qu’il est essentiel de renverser pour éviter les biais inconscients lorsque vient le temps d’identifier la relève à des postes de gestionnaires et de direction.

Bien qu’ambitieuses, les femmes affichent une confiance fragile

La confiance en soi est un enjeu central chez les femmes en général, mais aussi chez les plus ambitieuses d’entre elles. La majorité des femmes ambitieuses partagent un sentiment d’insécurité qu’elles identifient comme l’un (au 2e rang) des plus importants freins à leur ascension professionnelle. Le manque de confiance des femmes ambitieuses est au centre d’un cercle vicieux qui les empêche de saisir des opportunités d’avancement dans leur entreprise.

Que peuvent faire les entreprises ?

• Mettre de l’avant des modèles variés de femmes à succès via des témoignages offerts aux employées.
• Conscientiser la haute direction quant à l’importance d’avoir plus de femmes à des postes de gestionnaires et de hauts dirigeants.
• Communiquer aux employés l’importance de voir plus de femmes à tous les paliers de l’organisation pour profiter de la diversité d’opinions et de talents, et ainsi améliorer la performance économique de l’entreprise.
• Inclure dans la planification stratégique de l’entreprise un objectif ambitieux pour rééquilibrer la représentation hommes-femmes à des postes de haute direction.
• Intégrer des programmes de mentorat et de sponsoring pour les employées à fort potentiel au sein des entreprises.

Le sondage a été mené auprès de 2002 Québécoises et Québécois âgés de 18 ans et plus du 3 au 15 mai 2016.

*Source : Catalyst, Canadian Women in Business, juillet 2012