En juin dernier, KBS annonçait la nomination de Pierre-Luc Paiement à titre de directeur général de son bureau de Montréal. C’est avec enthousiasme que Pierre-Luc a rejoint Sacha Ouimet, directeur de création principal chez KBS Montréal, afin de diriger l’agence vers un avenir axé sur la créativité, les technologies et l’innovation.

Un nouveau mandat


Pierre-Luc accueille avec enthousiasme ces nouveaux défis qui l’attendent chez KBS Montréal à titre de directeur général. Parmi ses nouvelles responsabilités, il s’assurera, entre autres, de mettre en place une vision axée sur l’innovation, tout en valorisant les acquis établis par KBS. « Dans les prochaines semaines et les mois à venir, mon rôle sera de bâtir sur l’expertise existante, tout en faisant en sorte que l’innovation et la créativité deviennent les moteurs de notre vision », précise le nouveau DG. Il ajoute d’ailleurs que l’un de ses objectifs principaux est sans aucun doute de renforcer la culture de l’entreprise à l’externe, mais également à l’interne. Selon lui, il est indispensable que la culture et les valeurs de toutes les agences de KBS (Toronto, New York, Los Angeles, Shanghai et Londres) se reflètent ici, mais que l’équipe de Montréal érige également sa propre voie. Finalement, il supportera également Sacha dans ses tâches de gestion afin de lancer l’ascension de KBS au sein de l’industrie publicitaire canadienne.

Une expertise marketing indéniable


La carrière de Pierre-Luc est très variée et regroupe plus de dix années d’expertise en marketing. Diplômé de l’Université du Québec à Montréal en relations internationales, Pierre-Luc entreprend par la suite des études supérieures en marketing international à Amsterdam (où il a eu l’occasion d’exploiter son côté entrepreneurial en ouvrant son propre bar), puis en publicité à Boston. Dès le début de sa carrière, Pierre-Luc s’est démarqué dans les divers postes en marketing qu’il a occupés chez Cossette, Bose et Bombardier Produits Récréatifs (BPR). « Dans mes postes chez Bose et BPR, j’étais plus dans l’approche marketing d’ingénierie, donc une approche plus calculée et faisant appel au côté gauche de mon cerveau », explique le jeune homme. Jusqu’à tout récemment, Pierre-Luc agissait à titre de directeur marketing et communications chez Moment 
Factory, où il affirme avoir trouvé un rappel de tous les genres et où il a pu allier son côté créatif à son côté cartésien.

« Ce n’est pas un hasard si nous avons choisi quelqu’un d’extérieur à l’industrie, précise Nick Dean, président-directeur général de KBS Canada. Chez KBS, nous croyons que les agences doivent impérativement évoluer pour survivre. Aller chercher quelqu’un du domaine des technologies, de la musique et du divertissement pour diriger notre bureau québécois, c’est une réponse directe à ce grand besoin d’évolution et de renouvellement que ressent notre industrie. »

La transition de Moment Factory à KBS


Le rôle principal de Pierre-Luc chez Moment 
Factory était de faire rayonner la marque Moment Factory et, également, d’aider les clients à promouvoir leur marque par l’entremise du studio. Le nouveau DG considère que le défi de ses responsabilités chez KBS est similaire à celui de chez Moment Factory, et ce, dans l’optique où tout part d’un besoin client. Chez KBS, le produit vendu est davantage relié au milieu des communications, tandis que Moment Factory s’associe davantage à l’expérience « public » dans plusieurs secteurs d’activités comme le monde des concerts, les espaces publics et les centres commerciaux. « Les deux entités ont des zones d’intervention différentes. Moment Factory en gérait un seul du côté de l’expérience visiteur. Avec KBS, il faut amener ces expériences à travers différents canaux comme les médias sociaux, le Web ou la pub télé et donc élargir le champ d’intervention », affirme Pierre-Luc.

Quant à sa décision de quitter Moment Factory pour KBS Montréal, Pierre-Luc avoue ceci : « Il y a de beaux projets à venir chez Moment Factory, mais de retrouver Sacha, quelqu’un pour qui j’ai développé un grand respect professionnel, avec qui j’ai eu la chance de travailler sur différents projets dans le passé et de pouvoir se côtoyer à différents niveaux, que ce soit personnel ou professionnel, a été un gros élément motivateur pour moi. »

Le mariage de la créativité à la stratégie


La nouvelle collaboration entre Pierre-Luc et Sacha se traduit comme étant un partenariat ayant pour objectif de rapprocher la création de la stratégie et des relations client. « Ça faisait environ trois mois que je cherchais mon nouveau DG, j’ai donc vu beaucoup de personnes. Pierre-Luc possède toutefois la nouvelle approche dont nous avions besoin! Il a une belle culture du côté client et stratégie, et ce, même s’il va plutôt être du côté de la direction : son apport créatif est indéniable », affirme Sacha.

Pierre-Luc et Sacha s’entendent sans aucun doute sur le fait que leurs forces se complètent. Pierre-Luc précise : « Moi, je suis plus 40 % créatif et 60 % cartésien. Sacha, lui, est davantage 60 % créatif et un bon 40 % cartésien. On a donc trouvé l’équilibre qu’on cherchait. » De plus, puisqu’ils se connaissent depuis très longtemps, les deux collègues, qui sont aussi de très bons amis dans la vie, se permettent de se challenger, car ils sont bien conscients des forces et des qualités de l’un et de l’autre. « C’est cette belle transparence entre nous deux qui nous permet d’aller plus loin », se réjouit Sacha.

« En affaires, ça passe souvent par les relations humaines, affirme Pierre-Luc. Dans ce cas-ci c’est autant plus vrai, parce qu’il y a Sacha de même que les nouvelles personnes de KBS que j’ai rencontrées dans le processus qui m’ont vraiment charmé personnellement et professionnellement. J’ai confiance envers les gens avec qui je travaille et je me sens à ma place! »

Le milieu publicitaire québécois en 2016


Finalement, nous avons questionné Sacha et Pierre-Luc, deux publicitaires expérimentés, sur leur vision du milieu publicitaire québécois en 2016 et sur son évolution des dernières années.

Sacha : « Dans le temps, j’avais fait la campagne Les pros du party et des pubs de bières pour Molson Dry et on inculquait aux gens comment faire les choses. De plus en plus, les gens sont impliqués dans les communications. Si on regarde la dernière campagne de Johnson’s Sausage, où ils ont demandé aux employés de l’entreprise comment ils feraient une campagne pour leurs produits, on voit qu’il y a une plus grande importance de la communication bidirectionnelle. Nous sommes dans une société de partage, les idées se bousculent rapidement et il faut être réactif. Quand j’ai commencé, je me rappelle qu’on faisait de longs articles, de longues vidéos sur YouTube. Maintenant, il faut que tout soit presque instantané et ça peut même être éphémère. Pour avoir travaillé avec de grandes marques, j’ai remarqué que les budgets rapetissent, ce qui nous force à être plus créatifs dans nos façons de développer des idées, surtout dans le marché québécois. Bref, c’est une transformation naturelle qui va de pair avec celle de notre société. »

Sacha Ouimet

Pierre-Luc : « De mon côté, je vois beaucoup d’instantanéité. On n’a plus le temps d’attendre avant de sortir une nouvelle, parce que quelqu’un va la voler. Je n’aime pas faire des prédictions dans la vie, mais je pense qu’il va y avoir un retour vers la qualité et on peut déjà le remarquer sur Instagram. Au début d’Instagram, les gens prenaient des photos un peu de n’importe quoi et les partageaient sans se poser de questions. Aujourd’hui, tout est beaucoup plus calculé, les gens soignent énormément la qualité de leurs photos. Avec l’instantanéité, on avait perdu cette créativité et cette qualité, mais elle va revenir parce que les gens la demandent. D’un autre côté, tout le côté contextuel va être de plus en plus fort. Je ne suis pas vraiment un early adopter, mais je ne consomme déjà plus les médias que je consommais il y a 2 ou 3 ans. Je n’ai plus de télévision à la maison, je ne consomme presque plus de médias traditionnels, comme les journaux, et je lis presque toutes mes nouvelles sur LinkedIn. Il faut de plus en plus trouver des façons contextuelles d’adapter le message selon les canaux qui correspondent aux bonnes personnes. »

Pierre-Luc Paiement