Réflexions de Sylvain Desrochers avec ses étudiants du cours Publicité et culture au Certificat de publicité (UdeM)

Quatre campagnes québécoises
Plusieurs étudiants portent à mon attention des campagnes ou exécutions de France, des États-Unis, etc. Internet oblige, ils y ont accès par de multiples canaux qui ne sont pas ceux de l’agence ni du client. Je regarde ces publicités sur Youtube avec eux et on en discute allègrement. L’attraction d’outre-frontière joue sans doute. Sans être rabat-joie, je me suis senti «obligé» de ramener le balancier publicitaire dans notre cour, le Québec. En effet, j’ai porté à leur attention quatre belles campagnes qui ne gagneraient peut-être pas à Cannes mais qui semblent faire un travail, juste, honnête et j’ose croire, performant. En fait, exactement ce que l’on leur demandera dans quelques mois lorsqu’ils auront été engagés.

Je nomme: Épargne Placement Québec, Desjardins, le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et Lafleur. Voilà quatre belles campagnes qui nous parlent correctement; qui disent quelque chose où le «héros niaiseux» comme je l’appelle n’a heureusement pas été sollicité.

Épargne Placement Québec: qu’est-ce que je fais? J’épargne. Et la personne fait de la peinture ou se promène en vélo. Desjardins: 7 millionnaires, 2 millions de couche-tard, 2 millions de lève-tôt, des cracheurs de feu: c’est nous. Ça nous rejoint. Et cette belle exécution du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport: à 7 ans, il voulait être pompier, à 9, médecin, à 11, il construit des avions. À 17, il est tout mêlé et c’est là que je peux l’aider. C’est le parent qui parle. Simple. Direct. Impliquant. Et que dire de Lafleur avec peut-être le plus beau slogan: C’est bon d’être Québécois.

Et je crois avoir touché une fibre, avoir éveillé une conscience, avoir allumé une lumière au sein de la pépinière publicitaire.