De nos jours, la plupart d’entre nous ne réfléchissent pas lors de l'envoi d'un courriel. Comme nous ne l’envoyons qu’à une seule personne, nous savons qu’il sera lu, étant donné que nous sommes dans sa liste de contacts ou que nous utilisons une boîte courriel reconnue. Cela est moins aisé quand nous devons envoyer celui-ci à quelques centaines, voire milliers de contacts, qui, oui, auront accordé leur consentement en vertu de la loi anti-pourriel pour recevoir nos infolettres, mais qui nous lisent sur différents supports, à n’importe quel endroit et à n’importe quel moment.
Donc, réaliser un bon envoi courriel passe dans un premier temps par la réflexion. Car, si nous avons eu à l’esprit la conception de la bonne accroche, de trouver le bon contenu, de correctement le mettre en forme, et aussi de savoir à qui nous envoyons notre campagne courriel, un point pourtant essentiel manque: comment être sûr que nos infolettres soient lues. Qu’importe de concevoir un courriel parfait si celui-ci se retrouve illisible par notre cible. Donc, quel codage utiliser? HTML, texte brut (plain text) ou RTF?
D’abord, déchiffrons ces acronymes barbares: HTML ou Hyper Text Markup Language, est un langage de programmation créé spécifiquement pour la conception de pages web. HTML utilise des balises spéciales pour formater le texte et doit être considéré dans un navigateur web. Le texte brut est un texte qui n'a pas de mise en forme que ce soit: gras, italique ou différentes tailles de police. La seule mise en forme qui est faite en texte brut est les sauts de ligne et l'espacement entre les mots et/ou des paragraphes. Et le Rich Text Format (. RTF) est un format de fichier ouvert développé par la société Microsoft. Ce format descriptif non compressé est reconnu par la plupart des logiciels de traitement de texte comme Word ou OpenOffice. Sa vocation initiale est d'être un format pivot entre logiciels et plateformes hétérogènes. Le Rich Text File conserve des attributs tels que le gras et l'italique, même s’ils sont ouverts dans un programme de traitement de texte qui est différent de celui dans lequel le fichier a été créé.
Maintenant que les bases sont données, pourquoi promouvoir plutôt l’un qu’un autre? Avec les nouveaux médias et la popularité d'internet, le format HTML fait légion dans les campagnes courriel. Parler de vouloir rédiger un courriel en mode texte peut faire sourire, nous remémorer les reliques du Net avec Usenet, ou encore les BBS (Bulletin Board System pour les jeunes qui n'auraient pas connu, une communication uniquement en mode texte). Mais bien au contraire, les courriels en texte sont bien plus importants que jamais, maintenant que le HTML est en butte aux attaques par blocage des images, les rendus différant selon les plateformes, et les filtres antispam agressifs qui ciblent les formatages incorrects, la taille des messages ou les ratios entre images et textes. Souvent, les messages en texte brut ne font plus partie que d'une obligation technologique nécessaire si on veut pouvoir passer sur tous les lecteurs de courriels. Les courriels sont envoyés au format MIME (Multipurpose Internet Mail Extensions) qui va contenir aussi bien la version HTML, qu'une version en texte. Cela permet aux personnes rigoureuses sur la sécurité de ne pas lire la version HTML et donc, de ne prendre aucun des risques potentiels apportés par les courriels HTML. Certaines sociétés forcent même les outils de leurs collaborateurs à ne fonctionner que de cette façon. Certaines communications, dont on veut assurer la livraison vers les membres, devraient toujours être au format texte, comme tous les courriels de confirmation d'inscription ou tous les courriels transactionnels. Le membre est quasi certain de les recevoir, mais vous vous assurez également une lisibilité de votre communication dans sa mise en forme.
En résumé, c’est simple, léger, propre et clair, ,mais cela manque un peu de fantaisie. Il s’agit simplement de caractères qui ont tous la même taille, la même police, couleur, etc. Ce format, avouons-le, n’est pas très sexy à la base. Il est difficile d’y mettre un élément en valeur, car par définition tous les caractères ont la même présentation.
Le format Rich Text Format est lisible par les versions d’Outlook allant de 97 à 2007 ou par les versions 4.0 et 5.0 de Microsoft Exchange. RTF utilise un codage textuel, non compressé, des données qu'il représente et est donc théoriquement lisible par un oeil humain. Documenté, il se prête bien à une génération automatisée. Malheureusement, les codes RTF produits par des traitements de texte comme Word tendent à être très volumineux, surtout si le fichier codé contient des objets inclus, comme des images. Le RTF a été modifié par Microsoft au gré des évolutions majeures de la suite Office. La dernière version de sa spécification (RTF 1.9.1) a été publiée par Microsoft en mars 2008. Il est à noter que les nouveautés introduites par Word 10 ne sont plus traduites en RTF, ce qui confirme le remplacement par Microsoft du format RTF par Open XML comme format «stratégique» d'interopérabilité de ses logiciels, même si les fichiers générés par Office 2010 ne sont pas conformes à la norme Open XML approuvée par l'ISO/IEC. Donc, comme dit précédemment, vu la lourdeur de ces fichiers, c’est un format en déclin.
Les courriels HTML sont des courriels qui se comportent comme une page HTML. On peut y incorporer du texte mis en forme (couleur, taille, typo, effets, etc.) mais également des images, des vidéos (Apple mail seulement), des gifs animés… Ce format, par sa polyvalence, a détrôné les courriels bruts. Les courriels HTML sont bien plus jolis, lisibles, habillés, donc sexy en un mot, mais ils présentent un inconvénient de taille: ils ne sont pas visibles dans tous les outils de messagerie. Certains ne lisent pas le HTML, ou pire, ils l’interprètent et alors le résultat est souvent désastreux graphiquement. C’est la raison de l’utilisation de plus en plus fréquente de la page miroir, c'est-à-dire une page HTML hébergée sur un site web, afin que l’internaute puisse lire correctement le courriel dans son navigateur internet plutôt que dans son outil de messagerie. Il faudra alors adopter de bonnes pratiques en testant votre courriel en HTML parmi toute la variété de clients mails qui existent. Cela vous permettra souvent d’identifier les problèmes qui auront besoin d’être contournés. En premier, le test du navigateur est très important, que ce soit via Firefox ou Internet Explorer. Si le courriel s’affiche correctement, voire parfaitement, sous un navigateur comme sous l’autre, il y aura de bonnes chances que lorsque vous le testerez dans Outlook, Yahoo! mail, Gmail, ou tout autre client, il n’y aura que des problèmes mineurs qui seront révélés. Ensuite, cela sera le tour de tester les différentes boîtes courriels, que ce soit Gmail, Hotmail ou Yahoo Mail. Vous allez voir que des soucis récurrents apparaissent forcément, comme les problèmes d’affichage dû aux taux de largeurs, largeur de colonnes ou de déplacement d’images. Faites aussi attention au JavaScript, la plupart des clients mail traiteront le courriel comme un pourriel si ce dernier en contient.
Dès lors, en fonction de la cible visée, du contenu de l'infolettre, et d’un certain nombre d’autres paramètres techniques (navigateurs, clients mail, type de connexion internet, serveur mail, etc.), même si dans la plupart des cas ce sera le format HTML qui sera favorisé, c’est l’un ou l’autre de ces trois formats qui seront à privilégier.
L’équipe de zendatamarketing