Comme beaucoup de Français je me suis posé cette question. J’avais en France mon diplôme Bac+5 (l’équivalent ici d’une maîtrise) et 3 ans d’expériences cumulées. Mais je n’avais pas trouvé le poste de mes rêves donc je me suis dit: «Pourquoi ne pas tenter l’aventure au Canada?». J’ai toujours eu envie de voyager même si on peut aussi trouver des bonnes raisons de rester chez soi…

De plus, tout le monde sait que «l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs». Une fois qu’on a décidé de partir, il faut travailler (oui travailler!) car c’est un vrai investissement de se documenter sur un nouveau pays, de trouver des contacts locaux, de voir si notre profession est régie par un ordre ou si son nom change… J’ai choisi de venir vivre au Canada et plus spécifiquement à Montréal. Je souhaite, au sein de cette chronique, vous faire part de mon aventure en tant que chercheuse d’emploi «immigrée». J’espère pouvoir vous aider et vous donner quelques conseils. Ce n’est pas du tout un papier exhaustif, je souhaite que cela reflète mon vécu et celui des personnes que j’ai rencontrées.

Tout d’abord, si vous choisissez de venir vivre à Montréal, il faut savoir que:

  • le Québec n’est pas le Canada (ne pas confondre les deux)
  • l’anglais appris en France n’est vraiment pas au niveau et beaucoup de recruteurs en douteront
  • le réseau est vraiment primordial
  • la recherche d’emploi peut être longue…

Surtout, sachez qu’il y a beaucoup (j’insiste sur beaucoup) de Français qui ont fait le même choix que vous. Entre les visas temporaires (PVT, JP, Stage) et les résidents permanents, vous aurez ici de la concurrence. On vous l’a peut-être dit, ce n’est pas un eldorado!

J’ai choisi Montréal car je connaissais quelqu’un qui y habitait aussi. Malheureusement, elle est partie faire le tour du monde depuis! De plus, je souhaitais devenir bilingue et une ville comme Montréal me semblait le meilleur choix. Je me suis beaucoup renseignée avant de venir: livres, blogues, témoignages sur les forums… J’avais vraiment l’impression qu’il y avait plus de possibilités en termes d’emploi par rapport à la France, et que tout allait très vite: PRÉJUGÉS.

Pour certains métiers (boulanger, médecin, infirmière, mécanicien, etc.), on peut trouver un travail très rapidement, voire avant même d’arriver sur le territoire. En revanche, sachez que ce n’est pas le cas de toutes les professions. Je suis à la recherche d’un emploi dans les communications (sans doute pas le secteur le plus facile) et je n’ai pas encore trouvé depuis mon arrivée.

Concernant la rapidité légendaire des processus de recrutement: oui vous pouvez de temps en temps être embauché le jour même. Mais parfois, le processus est beaucoup plus long et ressemble à la France (surtout au sein des grands groupes). Pour vous donner un exemple: mon conjoint travaillait en France comme manager/directeur de rayon dans une grande chaîne vestimentaire. Il a finalement réussi à retrouver le même poste dans la même entreprise mais cela a pris plus d’un mois, entre l’entretien initial et l’embauche! J’oubliais presque de préciser qu’il avait 6 ans d’expérience au sein de cette entreprise…

Le premier conseil que je vous donnerais, c’est donc la patience! Vous pouvez attendre des réponses, en avoir des négatives, voire pas de réponse du tout: ne vous inquiétez pas et soyez patient. Comme dirait l’autre: «tout vient à point à qui sait attendre».

Mon deuxième conseil serait la persévérance. Je ne sais pas vous, mais en France quand je cherchais un emploi, j’arrivais quand même à décrocher des entretiens et j’avais des réponses par courriel. Ici, j’ai dû m’habituer à n’avoir aucun retour: pas de courriels, pas d’appels… J’ai eu un moment d’adaptation, c’était dur de n’avoir aucune nouvelle. D’où l’importance d’avoir des contacts qui peuvent vous conseiller sur vos outils (CV et lettre de motivation ainsi que la façon de se présenter). Puis, j’ai compris en parlant avec beaucoup de personnes que le Québec n’est pas la France: «Time is money », donc si on ne vous appelle pas, c’est qu’on n’est pas intéressé. Ce n’est pas pour remettre en doute vos compétences et capacités, c’est juste qu’ils ont préféré quelqu’un d’autre. Une recherche d’emploi c’est un peu un match de boxe où il faut apprendre à se relever à chaque fois et à savoir garder confiance en soi! Idem si vous sortez d’un entretien (on parle ici d’entrevue) et que vous pensez avoir le poste, mais finalement vous ne l’avez pas. Il faut s’habituer à ce que les gens soient sympathiques, même s’ils ne donnent pas suite. Oui, vous pourrez avoir un très bon contact mais ce n’est pas pour ça que vous décrocherez cet emploi. Ne désespérez pas: vous aurez plus de chance la prochaine fois! J’espère que ces quelques mots vous rassureront. J’ai discuté avec beaucoup de gens (qui travaillent en marketing/communications) et je sais que nous sommes nombreux dans ce cas.

Pour conclure, si vous êtes présentement en recherche d’emploi: courage! Dites-vous qu’il y a plusieurs types de personnes: celles qui vont trouver tout de suite une job (ici on ne dit pas un mais bien une!), celles qui vont avoir du mal mais qui s’accrochent (mon cas et peut-être le vôtre) et celles qui n’y croient pas et repartent en France. A vous de choisir dans quel cas de figure vous souhaitez être!

A bientôt pour une nouvelle chronique sur la recherche d’emploi! Si entre-temps vous avez des idées, des suggestions ou des questions, n’hésitez pas et contactez-moi. :)

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