«KOI de 9 CHEZ LES JEUNES» - PAR VIRUS1334.COM

Blogue sur le marketing jeunesse

Le marché
Avec la démocratisation de l’internet mobile et du format Smartphone, le milieu des applications pour téléphones mobiles est en pleine ébullition. En effet, le marché du développement d'applications mobiles (7 milliards de téléchargements à ce jour) est très prometteur (prévisions de 17,5 milliards de dollars dans trois ans, contre six milliards de dollars cette année) et regorge de perspectives d'affaires alléchantes pour les développeurs. Ce marché en plein essor est né lors de l’introduction par Apple de l’iPhone et est maintenant soutenu par l’arrivée de l’iPad et de ses concurrents (particulièrement Androïd). En fait, les applications pour appareils portables existaient déjà depuis la fin des années 1990, mais leur usage a explosé avec l'ouverture de l'App Store d'Apple en 2008, destiné à permettre l'installation d'un grand nombre de fonctionnalités additionnelles sur les iPhones et les iPod Touch. Ce marché est donc encore jeune, mais en forte croissance : deux ans seulement après son lancement, le nombre de développeurs d'applications pour les produits mobiles d'Apple est estimé à 200 000, et 60 000 d'entre eux ont déjà une application disponible sur le App Store.

Les applications et les développeurs
Pour les développeurs, l'activité la plus lucrative actuellement concerne les jeux, très prisés par les jeunes. Ainsi, même si à l’unité, les applications sont peu rémunératrices pour leurs développeurs, le bassin d’utilisateurs potentiels est immense. Par exemple, Angry Bird, un jeu mis au point en Finlande, a réalisé 6,5 millions de ventes en 11 mois et a obtenu un succès critique chez les bloggeurs grâce à ses oiseaux en colère ! Un autre jeu, iShoot, a lui aussi récolté les palmes des testeurs d’applications et 600 000$ en un mois. D’autres versions sont maintenant disponibles. Pourtant, les développeurs risquent de faire face à une nouvelle concurrence. En effet, devant la demande croissante, notamment des jeunes, de grands joueurs tels que Electronic Arts se joignent à la partie et créent ainsi une concurrence très féroce avec des prix très compétitifs pour des applications de plus en plus évoluées. Les développeurs ne s’avouent toutefois pas vaincus pour autant: afin de prouver leur talent, les jeunes développeurs d’applications web mobiles montréalais vont s’affronter lors d’une compétition amicale le 27 novembre prochain. L'événement (HackMTL), commandité par le Groupe Pages Jaunes et la société TinEye, offrira aux développeurs neuf heures pour créer une application basée sur une ou l'autre des APIs disponibles. Ce sera ainsi l’occasion pour de nombreux jeunes développeurs de se faire remarquer et peut-être de décrocher un emploi. En effet, 57% des entreprises américaines prévoient embaucher des développeurs d'applications mobiles au cours des 12 prochains mois et les perspectives sont florissantes puisque les entreprises peinent à recruter en raison de l'explosion de la demande.

Le comportement des consommateurs
Selon Nielsen (sur une base de 5000 américains), 32% des propriétaires d'iPad n'ont jamais téléchargé d'applications et un autre 5% n'a téléchargé que des applications gratuites. Parmi ceux qui ont payé une ou plusieurs applications, 62% ont acheté un jeu et 54% ont acquis un livre électronique. Suivent la musique, les applications de magasinage et d'information. On apprend aussi que les propriétaires d'iPad sont à 65% des hommes de moins de 35 ans (les détenteurs de Kindle sont aussi majoritairement des hommes (52%), mais un peu plus riches et éduqués). Enfin, on apprend que les possesseurs d’un iPad ne sont pas réfractaires aux publicités (60%), tant qu’elles permettent un accès à un contenu gratuit. On conclut ainsi que les utilisateurs n’ont pas encore tous adopté «l’App Attitude»: une demande pour les applications est certes en train d'émerger parmi les utilisateurs de téléphones intelligents, mais elle concerne surtout les hommes et les jeunes, ce qui laisse apparaître une énorme marge de progression. Ainsi, à l’heure actuelle, l’offre dépasse largement la demande puisque de nombreux possesseurs d’appareils intelligents n’appréhendent pas encore la puissance et les capacités de leurs appareils.

Se lancer ou pas ?
Dans la réalité, les utilisateurs d’applications ne sont pas encore assez nombreux pour conseiller à toutes les entreprises de se lancer dans l’aventure. Toutefois, les annonceurs ne doivent pas laisser passer cette opportunité de se positionner et de se différencier. En effet, même si les propriétaires d'iPad ne se ruent pas en masse sur l’App Store et semblent majoritairement heureux avec les applications de base fournies à l'achat de la tablette, leur nombre ne cesse d’augmenter et la portée cumulée avec les utilisateurs de smartphones commence à devenir intéressante. De plus, même si actuellement les jeux ont le vent en poupe (notamment sur les téléphones intelligents), l'iPad permet la conquête d’autres marchés avec des applications de productivité ou de suivi médical, qui s'adressent, cette fois-ci aux professionnels. Les possibilités semblent infinies, mais l’important est de fournir une plus-value à l’utilisateur:
- une très bonne application exauce un souhait (réponse à un besoin du consommateur), - une très bonne application ne fait qu’une seule chose (nécessité de facilité et de clarté), - une très bonne application le fait bien (nécessité de résultat et d’efficacité).

Au final, l'utilisateur intermédiaire ne porte pas son attention sur l’originalité de l’application mais cherche principalement du contenu et une facilité d’accès à une information sélective. Ceux qui se lanceront toucheront ainsi dans un premier temps un public jeune et plutôt aisé qui deviendra plus tard professionnel et averti. La portée augmentera donc avec le temps, parallèlement au taux de pénétration des appareils intelligents et à la diversification des applications, de plus en plus importante.