Dans les agences et services de communication, le rôle du gestionnaire a beaucoup évolué. Jadis perçu comme un·e superviseur·e qui « gérait les livrables », il·elle doit désormais agir comme un·e coach, un·e accompagnateur·trice du talent, du potentiel et du bien-être. Dans un milieu où la pression, la vitesse et la créativité cohabitent, cette approche n’est plus un luxe : c’est une nécessité.
Du contrôle à la confiance
Les créatifs·ves ont besoin d’espace pour expérimenter, d’autonomie pour trouver leur voie, et d’un cadre bienveillant pour oser. Le·la gestionnaire-coach ne dicte pas : il·elle oriente, écoute et stimule la réflexion. Il·elle pose les bonnes questions plutôt que d’imposer des réponses. Ce changement de posture favorise non seulement la motivation, mais aussi l’innovation, car les meilleures idées naissent rarement sous contrainte.
Coaching créatif : une pratique d’équilibre
Dans le quotidien d’une agence, la ligne est fine entre productivité et inspiration. Le·la gestionnaire-coach sait reconnaître les signaux d’épuisement, valoriser les progrès et recadrer avec respect. Il·elle encourage la curiosité, la formation continue et le partage d’expérience au sein des équipes. Bref, il·elle transforme les « évaluations de performance » en conversations de développement.
Une culture qui fidélise
Dans un marché du travail en pénurie, les talents restent là où ils se sentent vus, compris et soutenus. Les gestionnaires-coachs bâtissent cette fidélité silencieuse : ils·elles donnent du sens au travail, cultivent la reconnaissance quotidienne et favorisent l’autonomie responsable. Résultat : des équipes plus engagées, plus stables et souvent plus performantes.
Et si on formait aussi… les gestionnaires?
Trop souvent, on nomme un·e bon·ne stratège, concepteur·trice ou directeur·trice de compte à un poste de gestion sans lui offrir les outils nécessaires pour encadrer humainement. Le leadership créatif s’apprend. Offrir de la formation en coaching, en communication bienveillante ou en intelligence émotionnelle devrait faire partie du plan de développement des agences d’aujourd’hui.
En somme, le·la gestionnaire-coach n’est pas un·e patron·ne plus doux·ce, c’est un·e leader plus intelligent·e. Il·elle sait que la créativité se nourrit de confiance, et que le rôle du gestionnaire n’est plus de diriger, mais d’élever.