Le parcours professionnel n’est plus linéaire comme autrefois. Aujourd’hui, il n’est pas rare de rencontrer des candidat·es qui ont pris une année sabbatique pour voyager, qui ont consacré plusieurs mois au bénévolat ou qui ont choisi de se réorienter complètement. Si ces expériences sortent des sentiers battus, elles n’en sont pas moins précieuses. La clé réside dans la manière de les présenter aux employeurs, qui cherchent avant tout à comprendre ce que ces expériences vous ont apporté et comment elles enrichissent votre profil.
Transformer le voyage en apprentissage
Un voyage prolongé peut, de prime abord, sembler comme une pause dans une carrière. Pourtant, il développe des compétences recherchées. Voyager, c’est apprendre à s’adapter à l’inconnu, gérer des imprévus, communiquer dans des contextes multiculturels et parfois dans d’autres langues. Ce sont des aptitudes transférables directement dans le monde du travail, surtout dans un Québec où les organisations collaborent de plus en plus à l’international. Dans votre CV ou en entrevue, mettez de l’avant ce que vous avez appris concrètement : autonomie, résilience, ouverture d’esprit, capacité à gérer des budgets restreints. L’idée n’est pas de raconter vos vacances, mais d’expliquer comment cette expérience vous a façonné comme professionnel.
Le bénévolat, une école de leadership
Le bénévolat est parfois sous-estimé par les chercheurs d’emploi. Pourtant, il peut être un formidable tremplin. Participer à l’organisation d’événements communautaires, encadrer une équipe sportive ou contribuer à une cause sociale démontre votre engagement, votre sens des responsabilités et votre capacité à travailler en équipe. Au Québec, plusieurs employeurs valorisent les profils qui démontrent une sensibilité sociale et un désir de contribuer positivement à la collectivité. N’hésitez pas à détailler vos responsabilités bénévoles comme vous le feriez pour un emploi rémunéré : planification, coordination, communication, gestion de ressources. Ces expériences en disent long sur vos qualités humaines et votre savoir-faire.
La réorientation : une preuve de courage et d’adaptabilité
Changer de cap professionnel n’est pas un signe d’échec, mais plutôt de courage. Les employeurs apprécient de plus en plus les profils qui osent se réinventer et qui savent se remettre en question. Une réorientation traduit une capacité à se former, à apprendre de nouvelles compétences et à s’adapter aux réalités changeantes du marché du travail. La meilleure stratégie est d’expliquer le fil conducteur entre votre parcours antérieur et votre choix actuel. Quelles compétences transférables apportez-vous? Comment vos expériences passées enrichissent-elles votre nouvelle voie? Plus vous établirez un lien logique et inspirant, plus votre démarche sera perçue positivement.
L’art de raconter son histoire
Qu’il s’agisse de voyage, de bénévolat ou de réorientation, l’essentiel est de construire un récit cohérent. Les employeurs cherchent des candidat·es capables de donner un sens à leur parcours. Plutôt que de camoufler ces périodes atypiques, assumez-les pleinement en mettant en valeur les compétences et qualités qu’elles vous ont permis de développer. En entrevue, ayez des exemples concrets prêts à partager.
Ce sont souvent les expériences atypiques qui rendent un·e candidat·e unique. Elles révèlent une richesse humaine et professionnelle qu’aucun parcours linéaire ne peut offrir. En apprenant à traduire ces moments en atouts tangibles, vous transformerez ce qui pourrait sembler une faiblesse en un avantage distinctif. Après tout, le marché du travail québécois évolue vite, et ce sont souvent les profils les plus diversifiés et adaptables qui s’y démarquent.