Un des termes populaires les plus utilisés dans les dernières années est «être un start up» mais c’est quoi au juste un «start up»? C’est un défi de le décrire de façon simple. Pour moi, c’est une jeune entreprise à fort potentiel qui s’attaque à un marché (nouveau ou existant) de façon créative.

Je veux partager avec vous une expérience que j’ai vécue récemment qui m’a permis de mieux comprendre cet univers. J’ai eu la chance et le privilège de participer au «Start up weekend» au HEC la semaine dernière. Une vingtaine de start up ont participé à cet évènement qui consiste en une compétition qui met des jeunes entrepreneurs à l’épreuve. Ces équipes ont présenté leurs idées le vendredi et ont travaillé toute la fin de semaine pour monter et raffiner leur projet. Le tout se termine lorsque les équipes passent devant un groupe de juges et qu’une seule équipe est déclarée gagnante.

C’était 72 heures remplies de travail, d’échecs et surtout d’enthousiasme. Les groupes ont réussi très rapidement à innover et à s’attaquer à des problèmes importants.

L’attitude et l’entregent de ces jeunes étaient remarquables. Même si seulement un groupe a été déclaré vainqueur, je suis convaincu que chacun d’entre eux va réussir d’une façon ou d’une autre.

Cette fin de semaine m’a fait réfléchir sur l’état de l’entreprise et du management au Québec. Quelles leçons peut-on tirer de ces jeunes entreprises? Et surtout, comment est-ce que l’entreprise moyenne québécoise peut en prendre avantage?

Le monde des start ups est associé à la haute technologie mais je crois fermement que plusieurs industries peuvent bénéficier des approches utilisées. Il y a plusieurs leçons à en tirer et il y a surtout des nouveaux styles de management à évaluer. Ainsi, je vous propose trois pistes à explorer plus en détails.

Oubliez les vieilles habitudes

Au départ, un start up est souvent sans ressource, sans investissement capital et sans connexion politique. Quelle attitude faut-il adopter pour avoir du succès? Il faut commencer par désobéir aux contraintes existantes d’un marché. Si l’on jette les perceptions préconçues par la fenêtre, l’impossible devient possible. Les start ups ont cette mentalité et cela est un élément clé au bouleversement des marchés existants.

Les grandes entreprises peuvent bénéficier de cette approche de résolution de problèmes. Il faut oublier les vieilles habitudes concernant les aspects moins performants de votre business.

L’agilité en tout temps

Faire des erreurs, apprendre rapidement et corriger le tir. Ceci est basé sur la réitération constante et la création de nouveaux produits/services pour votre clientèle. La méthode de développement agile est très facile en théorie mais très difficile à instaurer dans une culture d’entreprise existante. Obtenir l’accord du PDG ou d’un autre membre exécutif est primordial pour avancer le projet.

Données, données, données!

Quand vous êtes un start up, vous n’avez pas l’opportunité de patienter des mois pour voir si votre stratégie va fonctionner. Il faut utiliser les données pour comprendre rapidement si une approche fonctionne ou non. Ceci est évidemment relié au point précédent lequel est d’avoir le réflexe de tester tous les aspects de votre business. La richesse des données de votre site web est un bon point de départ. Il faut mieux comprendre votre audience et tester des offres différentes.

Si vous êtes intéressés à apprendre plus sur des modèles de start ups, je vous propose deux livres très pertinents; Lean Start Up par Eric Reis et Lean Analytics par Alistair Croll.

Le moteur économique d’un pays repose surtout sur les épaules des petites et moyennes entreprises. Des incubateurs comme Founder Fuel à Montréal font un travail magnifique pour aider le développement de l’espace des start ups. Il faut évidemment en faire plus et les soutenir. La compétitivité de nos entreprises en dépend!