Ainsi que le disait le Vieux Lion de l'Empire britannique, Sir Winston Churchill: «Il est difficile de faire des prévisions. Surtout pour l’avenir». Tout le monde aura pu lire les prédictions de bien des gourous des technologies qui ont consulté les auspices dans les entrailles de leurs volatiles préférés.

Comme nous préférons manger le foie gras plutôt que d'essayer d'y lire quelques présages, nous n’allons pas révolutionner la chose, mais plutôt y fouiner les différentes applications des nouveautés et autres tendances qui vont s'intégrer dans notre soif de la recherche d'une meilleure gestion de la relation client.

Ainsi que le disait récemment Eric Schmidt, patron de Google, 2014 verra l'essor du Big Data qui permettra la possibilité de trouver des personnes sur base de la technologie, de leur parler, de les juger, de classer selon ce qu’elles font, de déterminer ce qu’elles doivent faire avec leurs produits…

Mais parallèlement, la prise de conscience que ce qui est placé sur Internet, ne disparaît jamais, est de plus en plus présente chez les jeunes. Le fait qu’ils sont aujourd’hui plus prudents est démontré notamment par le grand succès de Snapchat. Dans cette application, les photos, vidéos et messages envoyés sont supprimés au bout de dix secondes de l’écran par les serveurs de Snapchat même.

Facebook a également compris que cette idée avait de l’avenir en souhaitant racheter Snapchat à la fin de 2013 pour 3 milliards de dollars. L'entreprise a cependant poliment refusé. Une décision qui en dit long, car cela signifie que l’on attend une croissance énorme des applications sans trace permanente. C'est LE réseau social à la mode chez les jeunes, et le premier outil de partage de photos dans le monde (100 millions d'inscrits). Il s'y échange 400 millions de photos par jour, contre 350 millions sur Facebook, et 55 millions sur Instagram. C'est simple, ça va vite... on est sûr que le destinataire a bien vu la photo, et ça cartonne!

Par ailleurs, une autre difficulté d'amasser de l'information vient aussi de notre belle jeunesse. Ceux-ci, préférant davantage la photo au texte, écriront de moins en moins de choses sur eux-mêmes. La formule 140 caractères de Twitter ou les petites légendes sur Instagram seront choisis de préférence à une longue mise à jour sur notre réseau social préféré. De plus, les ados préfèrent aujourd’hui partager leurs pôles d’intérêt plutôt que des informations personnelles de leur vie de tous les jours.

Sur les médias sociaux tels Tumblr et Pinterest, ils recycleront, enfin, en général de beaux et intéressants messages postés par des tiers.

Par contre, le rapport de BI Intelligencei nous montre que le marché du «'programmatic ad buying» va croître de 56% aux États-Unis. Il s'agit en l'occurrence de publicités sur appareils mobiles, qui sont achetées de manière automatisée et elles seront placées suivant le profil de l'utilisateur, le prix ou même le moment. Ce phénomène ira de pair avec un marché toujours plus complexe. La technologie pour collecter des données va s’intensifier et offrir de nouvelles possibilités.

Autre évolution importante, celle du Wi-Fi... La ratification de la norme 802.11ac (Wi-Fi Gigabit) approche. Elle existe déjà « un peu », depuis que les constructeurs vendent des routeurs à la norme AC dans le commerce de détail. Mais avec la prochaine ratification définitive du standard, on assistera au rattrapage, par le Wi-Fi, de la vitesse des réseaux filaires. Les entreprises pourraient donc, lentement, abandonner le réseau Ethernet. Si du moins la sécurité des échanges est garantie.

Le pas suivant sera la norme Hotspot 2.0. Elle permettra de passer d’un réseau Wi-Fi à une autre ou à un réseau cellulaire sans devoir s’authentifier. On sera alors dans un réseau Wi-Fi mobile. Presque comme pour la 3G ou 4G. Cela nous rappelle une fois de plus que la mobilité est en mutation. Tel le PC qui s'adapte à ces nouvelles réalités. Après le desktop, le notebook, le netbook et l’ultrabook, voici le Chromebook. Tout est dans son nom: un ordinateur portable équipé du système d’exploitation Chrome de Google. Il a déjà bien décollé aux É.-U. où un portable sur cinq vendus est déjà un Chromebook. Ces ordinateurs légers sont faits pour surfer, mais dans un univers où la majorité des échanges se fait dans le nuage/ le «Cloud», c’est un modèle qui peut marcher. De ce fait, le PC devient dès lors un terminal.

Enfin, selon le calendrier chinois, nous entrons dans l'année du cheval... Cheval de trait, de dressage ou de jumping, nous ne le savons trop bien, mais il faut en prendre les rênes et vite. Nous évoluons dans un marché qui change plus rapidement que la course d'un mustang, où l'avenir ne s'étend pas sur une période de 3 ans, mais assurément sur à peine 6 à 12 mois, où la technologie s’opère de manière particulièrement disruptive et où les solutions qui, jusqu’il y a peu, allaient de soi, sont désormais déjà dépassées. L’appel du président américain Obama qui incite les jeunes à se lancer dans les sciences informatiques est donc également significatif. «Ce n’est pas seulement bien pour votre avenir, ça l’est aussi pour notre pays.»

Je n'ai pas encore entendu un tel appel de la part des différentes autorités de notre pays alors que plusieurs analyses récentes soulignent les effets négatifs entre la pénurie réelle et le manque de compétence dans l'économie canadienne.

Évidemment, si rien n'est fait pour prendre ce problème au collier, les craintes révélatrices que les difficultés ne s'aggravent au cours des cinq prochaines années verront le jour. D'ici là, le recrutement de travailleurs spécialisés étrangers, de manière temporaire ou permanente, devrait réduire cette pénurie.

Bonne année du cheval!