Aujourd’hui, je dévie (juste un peu, promis) de mon sujet habituel, la gestion des ressources humaines, pour vous parler de relève entrepreneuriale. Mais avouez que ce n’est pas une très grande disgression, quand même!

La semaine dernière, je devais rencontrer un nouveau contact et comme à l’habitude, j’allais proposer un café dans le secteur de son choix. Mais celui-ci m’a donné rendez-vous dans un Tea shop. Bon. Je ne déteste pas le thé, au contraire. J’ai tout ce qu’il faut à la maison pour faire du bon thé pour mes invités. Mais en ce qui me concerne, à moins qu’il soit passé 18h, je préfère le café latté.

Bref, je me pointe au lieu de rendez-vous avec mes préjugés, m’attendant à ouvrir la porte sur un salon de thé à l’anglaise, musique tranquille et petit doigt en l’air, en priant intérieurement qu’ils y servent également du café potable. Quelle surprise j’ai eue!

Je suis accueillie par une atmosphère tout à fait inattendue: musique et décor très actuels, clientèle techno pianottant sur des MacBooks branchés aux prises de courant plus nombreuses que les tables elles-mêmes. Derrière le comptoir, un jeune homme, mi-vingtaine, souriant, serviable, et surtout, locace et articulé. Il me pose des questions et s’intéresse à mon expérience client. C’est clair, malgré son jeune âge, c’est le proprio!

À ma question, Simon Poulin, co-fondateur de Hestia, me répond qu’il a ouvert la boite en juin dernier avec son partenaire en affaires, Jean-Philippe Boivin, du même âge que lui. Ayant complété son bac aux HEC pour devenir comptable, il me raconte qu’il a rapidement découvert qu’il n’était pas dans la bonne branche et qu’après des expériences d’emploi étudiant peu inspirantes, il en arrivait à la conclusion qu’il devait être son propre patron. À 25 ans. Quand même! Qui a dit que la relève entrepreneuriale n’existait pas au Québec?

Avec assurance et intelligence, Simon m’explique qu’ils n’ont pas l’intention de s’arrêter là. Gagnants de concours visant à promouvoir l’entrepreneurship, ils ont travaillé fort pour développer un concept, un modèle d’affaires gagnant. Chaque petit détail a été pensé pour offrir aux visiteurs une expérience dont ils se rappelleront. Maintenant que le premier **Tea shop Hestia **est ouvert, le plus long et le plus dur est fait. Il est confiant. En ouvrir d’autres sera un jeu d’enfant!

En l’écoutant me parler avec enthousiasme de son expérience, de l’importance pour lui du service à la clientèle, du fait qu’il a refusé de suivre la parade et de choisir la sécurité d’un emploi dans un domaine en demande, que selon lui on fait sa chance, je me pose une question: pourquoi ai-je attendu si longtemps avant de me lancer moi-même en affaire?

Ces deux jeunes sont la preuve qu’être entrepreneur n’est pas une question d’âge ou d’expérience mais de courage, de détermination et de créativité. Et ils possèdent un atout considérable : ils connaissent le marketing version 2.0! En allant visiter leur page Facebook, on constate que celle-ci compte déjà plus d’un millier de likes et est bien garnie de posts pertinents remontant à mars 2013, trois mois avant l’ouverture officielle!

En terminant mon deuxième (excellent!) café latté, je salue Simon en lui souhaitant bon succès et en me promettant d’essayer l’un de leur thé latté la prochaine fois.

Par VIACONSEIL