techno

  • Vous arrive-t-il de vouloir ajouter du temps à vos journées pour être en mesure de répondre à tous vos courriels ?  
  • Est-ce que votre rythme cardiaque augmente lorsque votre téléphone vibre ?   
  • Sentez-vous un besoin incontrôlable de consulter vos médias sociaux ?  
  • Avez-vous l’impression que les écrans occupent trop de place dans votre vie ? 

Si vous avez répondu oui à plus d’une question, vous êtes peut-être atteint de « surcharge informationnelle ».  

Ce phénomène était déjà présent avant la pandémie, mais les circonstances actuelles nous poussent à passer bien plus de temps devant nos écrans, que ce soit pour le travail ou les loisirs, ce qui augmente considérablement la quantité d’informations que nous recevons.

Pourquoi aborder la surcharge informationnelle ?

La surcharge informationnelle, également appelée infobésité, survient lorsque la quantité d’informations reçue dépasse la capacité de notre cerveau à les traiter. Cela se traduit par un excès de courriels, de notifications par messagerie texte, d’informations sur les réseaux sociaux, sans oublier les nombreuses alertes via Teams ou d’autres plateformes de messagerie interne…

La surcharge informationnelle était déjà une problématique avant la pandémie :

  • Selon une étude américaine, un salarié passe en moyenne le tiers de sa journée à traiter des courriels.  
  • Au Québec, en moyenne, on fait défiler l’écran de notre téléphone l’équivalent de 12 étages chaque jour !   

C’est un enjeu principalement, car la surcharge informationnelle ajoute du poids à la charge mentale.  

Une augmentation du conflit travail-vie personnelle, une augmentation du stress et une diminution de la performance. 

Les conséquences ? 

Dans un premier temps, il y a une augmentation du conflit travail-famille-vie personnelle :  

  • Plusieurs personnes se sentent envahies par les technologies. Si vous avez à recevoir et à traiter trop d’information, vous aurez moins de temps et d’énergie pour ce qui compte le plus à vos yeux.  
  • Il a aussi le sentiment de culpabilité lorsque vos proches ont l’impression d’être en compétition avec votre téléphone pour avoir votre attention. 

Dans un deuxième temps, la surcharge informationnelle augmente le stress et l’anxiété. Certains chercheurs s’intéressent d’ailleurs au phénomène connu comme technostress. 

Finalement, l’infobésité a des impacts sur la performance au travail :

  • Lorsque vous êtes surstimulé, votre cerveau n’a pas le temps pour traiter et synthétiser l’information 
  • De plus, le temps passé à traiter des courriels — souvent non pertinents- enlève du temps et de l’énergie aux tâches à forte valeur ajoutée 
  • Selon une étude menée à l’Université de California, il y a un lien entre l’augmentation du nombre des courriels et la diminution de la productivité. Et ce, peu importe le poste (gestionnaire ou agent, chercheur ou ingénieur). 

Comment diminuer les impacts de la surcharge informationnelle au quotidien ? 

En tant que gestionnaire ou employé·e, chaque personne peut poser des gestes simples au quotidien.

Voici 4 idées à essayer :  

  1. Envoyer les courriels uniquement aux personnes concernées. Autrement dit, utiliser les options « répondre à tous » et « copie conforme » avec prudence.  
  2. Prévoir des périodes sans écran aux moments clés de votre vie personnelle ou familiale 
  3. Utiliser une application pour analyser l’usage de votre téléphone et vous fixer des objectifs pour diminuer peu à peu le temps que vous y consacrez.    
  4. Discuter avec votre gestionnaire et vos collègues par rapport aux attentes en lien avec l’utilisation des technologies, par exemple, le délai de réponse aux courriels.  

Comment implanter des solutions durables en matière de surcharge informationnelle ?  

La clé pour implanter des solutions durables est la prévention.   

Les deux incontournables : Agir sur la culture organisationnelle et sur la charge de travail. 

Voici 3 actions à considérer, parmi d’autres : 

  1. Si vous avez mis en place des initiatives de déconnexion, assurez-vous que la culture de l’organisation les soutient : en tant que responsable RH donnez l’exemple et encouragez vos gestionnaires à le faire aussi. 
  2.  Préciser vos attentes à l’égard de l’utilisation des technologies dans le cadre du travail. Ex : Établir des heures d’envoi et de réception de courriels ou encourager les envois différés et rédiger une politique de télétravail. 
  3. Dressez un portrait des différentes technologies numériques auxquelles vos équipes ont accès. Évaluez leur pertinence. Autrement dit, faites le ménage des plateformes. Ce n’est pas nécessaire d’en avoir plus, mais de les utiliser mieux ! 

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