En stratégie militaire, tout le monde reconnait l'importance de connaître ses propres forces et faiblesses, ainsi que celles de son opposant. Si depuis de nombreuses années, les entreprises ont appris à décoder leur propre ADN en fouinant dans les tréfonds de leur identité afin que leurs clients puissent s'identifier à leur branding, il a été plus compliqué pour celles-ci de décoder l'ADN du consommateur.

Par le passé, les marketers ont trouvé qu'il était plus aisé de communiquer avec la masse, plutôt qu'avec le consommateur en particulier. La révolution de l'Internet 2.0, l'importance exponentielle du big data et cette irrépressible envie de comprendre celui qui est devenu, par la force des choses, un «consom-acteur» ont totalement changé la donne du marketing. L'ère de la connaissance intime du client est à son apogée grâce aux données engrangées et à l'analyse de plus en plus pointue de celles-ci.

Les différentes sources de ces données nous proviennent de tous les points de contact que les entreprises ont avec les clients. À titre d'exemple, nous citerons les achats en ligne et en magasin, les formulaires remplis lors de visite sur des sites web, les ouvertures et les clics sur des courriels et autres infolettres, sans oublier les réseaux sociaux. La collecte de ces données doit être faite dans les règles de l'art, avec sérieux et exactitude. Plus l'établissement de cette base de données est fait dans le respect des normes, au plus le datamining aura des résultats probants.

D'ailleurs, l'avènement du big data a apporté son lot de problèmes dans l'analyse des données. L'importance incalculable qu'ont prise toutes les données jusqu'à maintenant, et qu'elles prendront demain, impose la création de nouveaux métiers et vocations hautement spécialisés qui permettront de pouvoir plus aisément lire au travers des téraoctets d'informations emmagasinés dans des entrepôts de données. L'avenir appartient aux initiés qui sauront intégrer ces nouvelles manières d'analyser et qui sauront utiliser les outils informatiques en support.

Une fois l’inventaire, la classification et l'analyse des données lancées, l'exploitation de celles-ci peut commencer. La qualité et les retombées de cette exploitation dépendent intégralement de la qualité des données analysées. Cela permet de toucher au Saint-Graal de la communication avec les consommateurs, c.-à-d. une communication de plus en plus personnalisée et ciblée qui permet une conversation dans les 2 sens entre l'entreprise et son client. Quel bonheur pour celui-ci d'être entretenu grâce à des infolettres, de nouveautés, de promotions ciblant ses propres centres d'intérêt! (sur la base de sa permission évidemment).

Les smartphones ont pris de la part du lion dans la téléphonie mobile. Les applications mobiles ont, de fait, le champ large dans nos vies de consommateurs branchés en quasi-permanence sur la toile. La personnalisation de la communication entre une marque et son fan s'en voit encore améliorée grâce à la géolocalisation. Car pour rappel, l’objectif ultime d'une bonne communication est quand elle est faite au bon endroit, au bon moment et à la bonne personne. Une exploitation efficace des données va permettre aussi cela!

En suivant cette ligne de pensée, la chasse à l'ADN de la clientèle de votre entreprise va permettre de dépasser les attentes de vos consommateurs. Mieux que vendre un produit ou un service, votre marque va instaurer une relation privilégiée avec ces clients. Cela va permettre une efficience dans la rationalisation et la rentabilité de vos bases de données et des outils développés grâce à elles. Si la maximisation du R.O.I. de vos campagnes relationnelles fait votre bonheur, par ricochet, elle fera certainement celui de vos «consom-acteurs»!