Intelligence artificielle, Loi 25, marketing social, changements dans les stratégies des médias sociaux, marketing numérique: voici quelques-unes des tendances de fond identifiées par l’équipe de Formations Infopresse et auxquelles les professionnel·le·s du marketing et des communications devront s’adapter pour être plus performant·e·s dans leur organisation, ainsi que les compétences clés qu’ils·elles devront acquérir pour y faire face.

1. Comprendre et adopter l’intelligence artificielle (IA)
«L’IA est sur le point de devenir l’assistant numérique indispensable de chaque professionnel·le du marketing, ouvrant la voie à une augmentation spectaculaire de productivité.» – Pierre-Luc Paiement, président et cofondateur de Frank et formateur chez Formations Infopresse.

Quelques exemples d’utilisation de l’IA en marketing et en communication:

  • Personnalisation des contenus et de l’expérience client
  • Analyse des données et des tendances
  • Automatisation de certaines tâches
  • IA générative, dont ChatGPT, Mid Journey (IA générative visuelle), etc. 

ChatGPT a pris une très grande importance dans les domaines créatifs, notamment en marketing et en communication. Il est déjà l’outil affichant la croissance la plus rapide de tous les temps, grâce à ses 186 millions d’utilisateur·rice·s actif·ve·s mensuellement!

Attention, il n’est toutefois pas question de remplacer les humains, mais plutôt de co-créer à l’aide des outils, et ce, afin d’assister et de faciliter la vie des professionnel·le·s. Yann Fortier, stratège, rédacteur et formateur chez Formations Infopresse, mentionne qu’il s’en sert pour générer des idées en amont, pour soutenir sa création au besoin pendant la rédaction ainsi que pour optimiser l’ensemble de son contenu au moment de la révision.

«Le mariage de l’intelligence émotionnelle et de l’intelligence artificielle peut engendrer des contenus encore plus pertinents et captivants. L’ajout de nouvelles fonctionnalités et le développement de l’art de la requête sont une véritable source de stimulation.» – Yann Fortier, stratège, rédacteur et formateur chez Formations Infopresse.

Il faut, bien sûr, user de notre esprit critique pour démêler le vrai du faux,  mais reste que ces outils peuvent nous faire gagner du temps et de l’efficacité.

2. Comprendre et respecter la Loi 25
La récente Loi 25 est un sujet qui continue de susciter beaucoup d’intérêt, comme le souligne un article de La Presse daté du 6 octobre dernier. Selon cette source, les petites et moyennes entreprises (PME) au Québec semblent surestimer leur capacité à protéger les renseignements personnels, seulement 3 % d’entre elles ayant réellement mis en œuvre l’ensemble des pratiques nécessaires pour se conformer aux exigences de la phase 1.

Selon l’article, environ 40 % des PME affirment avoir l’intention réelle de se conformer à cette loi au cours des prochaines années. Cependant, il est essentiel de comprendre que, en fin de compte, l’adoption de cette loi constitue une avancée positive pour tou·te·s les consommateur·rice·s. Du point de vue des entreprises, elle représente une excellente occasion de façonner l’avenir du marketing numérique de manière responsable.

Jean-François Renaud, président et fondateur d’Adviso et formateur chez Infopresse, souligne d’ailleurs que cette loi nous incite à nous interroger de manière anticipée sur la gestion de nos données.

«Les entreprises développeront certainement leur muscle de collecte et de valorisation des données, qu’elles ont longtemps laissé flétrir au profit de l’utilisation des données tierces.» – Jean-François Renaud, président et fondateur d’Adviso et formateur Infopresse.

Enfin, si vous n’êtes toujours pas conforme à cette loi, il n’est pas trop tard.

3. Faire du marketing social
Les conclusions d’une étude menée par Masse Critique en 2023, laquelle était axée sur les impacts du marketing, notamment les émissions liées à l’influence publicitaire, sont particulièrement éloquentes. Les résultats révèlent qu’une quantité considérable, soit plus de 6,2 millions de tonnes d’équivalent de CO2, est générée à travers les ventes, la consommation et la surconsommation, ce qui pourrait être illustré de manière imagée comme l’équivalent de 10 allers-retours entre Montréal et Toronto par Québécois·e.

La pression pour adopter une approche plus responsable ne découle pas seulement des attentes des client·e·s en matière de transparence. En effet, elle provient également en interne, notamment de la part des employé·e·s qui aspirent à des entreprises responsables.

Dans ce contexte, les équipes marketing sont confrontées à la nécessité de repenser non seulement leurs campagnes, mais aussi leurs produits et leur présence numérique. Elles doivent promouvoir des comportements de consommation plus responsables, encourager la sobriété numérique, intégrer l’inclusion et éviter soigneusement le piège de l’écoblanchiment (greenwashing).

Ainsi, les équipes marketing sont appelées à créer une valeur ajoutée, qui profite à la fois à l’entreprise, aux consommateur·rice·s et à l’environnement. Alors que nous assistons à une transformation majeure, les premières entreprises à adopter des positions de leadership alignées sur un marketing responsable récolteront des avantages considérables pour leurs marques.

4. Maîtriser Linkedin
LinkedIn connaît une grande progression depuis quelques temps! Toutefois, la tonalité des échanges semble changer. Bien que l’esthétique générale de la plateforme puisse suggérer la nécessité d’adopter un ton plus formel et corporatif, il devient évident que les contenus qui résonnent le plus sont empreints d’authenticité et d’une tonalité humaine. Les utilisateur·rice·s sont attiré·e·s par des récits personnels, des expériences réelles et une communication transparente. En effet, la réussite sur LinkedIn ne se limite pas à la simple conformité aux normes professionnelles, mais repose aussi sur la capacité à créer des connexions authentiques et à partager des perspectives sincères. Ainsi, il devient impératif de maîtriser l’équilibre subtil entre le sérieux des échanges professionnels et la sincérité qui résonne auprès d’une audience de plus en plus avide d’interactions vraies.

5. Améliorer ou implanter l’automatisation
Enfin, il est impossible de faire fi de l’importance de l’automatisation en marketing. Un peu comme l’intelligence artificielle, cette implantation des processus automatisés dans toutes les sphères du marketing permet, entre autres, de :

  1. Bonifier l’expérience client (envoi de courriels automatisés basés sur le comportement du client, réponses automatiques sur les médias sociaux, chatbots pour répondre aux questions des clients, etc.);
  2. Se défaire de certaines tâches répétitives.

Or, Alexandre Sagala (président de Pertinence Média et formateur Chez Formations Infopresse) mentionnait qu’il y a un écart entre les intentions et les actions. Les entreprises investissent beaucoup en technologie pour les aider à automatiser, mais cela semble plus facile à dire qu’à faire pour beaucoup d’organisations.

«C’est surtout lié à une peur et à un manque d’expertise technique sur les plateformes d’automatisation, qui demandent pour certaines une période d’apprentissage et d’acclimatation.» – Alexandre Sagala, président de Pertinence Média et formateur Infopresse

Ajoutons que lorsqu’il est question d’automatisation de processus, l’erreur est souvent de copier le processus existant dans un autre automatisé. C’est plus rassurant de conserver nos vieilles façons de faire, comme de garder un fichier Excel à côté au cas où. Il faut plutôt en profiter pour les optimiser et éliminer les étapes et les actions sans valeur ajoutée.

6. Maîtrise de la gestion de projets
L’art de la planification se distingue comme une compétence clé au cœur des rouages de la communication-marketing, jouant un rôle fondamental au quotidien pour de nombreux·ses professionnel·le·s de ce secteur. Dans cet environnement où les projets se déclinent en une multitude de formes, telles que des campagnes, des initiatives numériques, des événements, des présentations stratégiques ou même l’implantation d’outils, la capacité à planifier et à coordonner efficacement les tâches devient un atout essentiel. Réussir à orchestrer ces diverses initiatives au sein de contraintes strictes en matière de temps, de coûts et de qualité représente en soi un accomplissement majeur.

La planification ne se limite pas uniquement à la gestion des délais et des ressources, mais s’étend également à la prise en compte méticuleuse de toutes les parties prenantes impliquées, chacune avec ses rôles et responsabilités spécifiques. Considérer ces différentes composantes dans le processus de planification garantit non seulement la fluidité de la mise en œuvre, mais aussi la satisfaction globale des parties prenantes, élément crucial dans un domaine où la collaboration et la coordination efficaces sont la clé du succès. Ainsi, la maîtrise de cette compétence devient une pierre angulaire pour prospérer dans le monde complexe et varié de la communication-marketing.

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