Les applications de l'intelligence artificielle (IA) générative catalysent la transformation et offrent un potentiel considérable aux entreprises pour accroître leurs revenus, diminuer leurs dépenses et rehausser leur productivité. L’utilisation éthique et durable de l’intelligence artificielle est, à juste titre, une préoccupation valide des utilisateurs et des entreprises. Il est essentiel pour les petites et moyennes entreprises québécoises d’assurer la mise en place de cette dernière de manière responsable et d’établir une relation de confiance avec les employés avant toute utilisation.

GetApp Canada a interrogé 103 employés québécois utilisant l’IA générative au travail au moins plusieurs fois par mois afin de connaître leurs avis et meilleures pratiques. De ce coup de sonde a été créé un rapport qui dévoile les quatre façons de limiter les risques pour les PME canadiennes.

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En plus des préoccupations éthiques au niveau individuel, nombreux sont les risques qu’encourent les entreprises faisant usage de cette technologie. Selon les sondés, la cybersécurité (47% des réponses), la protection de la vie privée (35%), le manque d’explications (30%) et les risques juridiques et de conformité (27%) sont les plus importants. Il est primordial d’effectuer des examens manuels et rigoureux afin d’identifier les résultats biaisés ou les fausses informations. La technologie joue un rôle essentiel: des logiciels de cybersécurité, de gestion de règlements, de conformité ou encore de formation à la sensibilisation à la sécurité sont des alliés de taille dans l’élaboration de la stratégie autour de l’IA générative. Ces mesures protègent les données, garantissent la transparence, la conformité réglementaire et forment les employés.

Les entreprises doivent s’assurer que les informations et contenus produits par l’IA générative sont corrects, car cette technologie se construit sur une vaste base de données provenant de sources multiples et, par conséquent, de véracité aléatoire.

Les travailleurs devraient idéalement obtenir l’autorisation de leurs employeurs lorsqu’ils se servent d’outils d’IA générative. L'enquête révèle que 81% des employés canadiens qui utilisent l’IA générative au travail informent leurs entreprises de leur utilisation de l'IA générative au travail, tandis que 19% ne le font pas. Des consignes claires d’utilisation doivent être communiquées afin d’en faire le meilleur usage possible, dans le respect de la cybersécurité et des droits d’auteur. Les entreprises de 48% des sondés avaient mis en place une réglementation et des directives, cela était en cours pour les entreprises de 36 % des répondants, mais 14% des entreprises ne semblaient pas avoir de telles ambitions et ne disposaient d’aucune consigne.

Parmi les entreprises disposant de règles d’usage:

  • 54% des entreprises ont mis en place des directives dans le respect des réglementations et des lois;
  • 51% disposent de procédures approuvées;
  • 39% des entreprises forment leurs employés sur les bonnes pratiques, le respect de la vie privée et les questions d’éthiques;
  • 39% ont besoin de l’approbation de leur supérieur pour utiliser un outil d’IA générative;
  • Pour 18% des employés, une liste de logiciels autorisés a été communiquée;
  • Enfin, 13% des travailleurs doivent lire et signer un document relatif à la politique de l'entreprise avant d'utiliser des logiciels de l'IA générative.

Les répondants à l’enquête de GetApp qui utilisent l’IA générative au travail disent procéder aux vérifications suivantes:

  • 38% expliquent que leur entreprise recueille les commentaires des employés via des enquêtes.
  • 31% disent comparer les résultats humains aux résultats de l'IA.
  • 25% assurent qu'une équipe spécialisée évalue les résultats.
  • 24% disposent d'indicateurs clés de performance (ICP) pour contrôler les résultats de l'IA générative.
  • 22% précisent que leur entreprise ne contrôle pas ces résultats pour l'instant, mais pensent qu'elle devrait commencer à le faire.
  • Seules 4% des personnes interrogées déclarent ne pas contrôler les résultats et ne pas juger nécessaire de le faire.

L’une des craintes les plus fréquentes est que l’intelligence artificielle remplace des emplois. Cette inquiétude se retrouve parmi les réponses au coup de sonde: plus d’un tiers (34%) se disent “plutôt inquiets” de la possibilité de perdre leur emploi à cause de l’IA générative pendant les cinq prochaines années et 28% sont “incertains” quant à son impact. Seuls 14% sont “très inquiets” à l’idée de perdre leur emploi à cause de cette technologie. Enfin, 24% des répondants se sentent à l'abri du remplacement.

L’intérêt pour cette technologie est presque unanime: 91% des québécois interrogés disent que leur employeur accorde une certaine ou une grande importance à la mise en oeuvre de l’IA générative. Les organisations ne devraient pas hésiter à explorer et à exploiter l'IA générative et devraient accorder la priorité à des activités telles que des tests internes continus, la sélection prudente d'outils fiables, l'évaluation des niveaux de supervision nécessaires et l'établissement de politiques d'utilisation complètes qui abordent la gestion de données sensibles.