La surcharge mentale ne se limite pas qu’à la vie personnelle. Elle existe également en environnement de travail. De quoi parlons-nous lorsque nous parlons de « charge mentale » au travail ?

Nombreux·ses interlocuteur·trices, interruptions trop fréquentes, délais serrés et réunions interminables qui se multiplient… La charge mentale au travail est liée à la « mentalisation » de l’activité, mais aussi à la complexification des organisations, de sorte que les salarié·es ont de plus en plus de difficulté à comprendre qui fait quoi, qui est le·la responsable, et à qui se référer, etc. Enfin, on ne peut nier qu’on vit dans un monde de distractions qui alourdit cette charge. Les différents canaux de communication des organisations (réseaux sociaux, messagerie instantanée, courriels…) peuvent perturber notre attention. Gestionnaires comme candidat·es sont sollicité·es de toute part.

Comment faire pour y remédier ?

Tout d’abord, il faut couper toute distraction qui peut générer des notifications (courriel, chat…) pendant au moins 2 fois 45 minutes dans la journée. Ce faisant, on arrête ce qui risque de nous perturber dans notre élan à s’atteler à une tâche.

Ensuite, lorsqu’on sent qu’on est trop épuisé·e par les tâches à effectuer, on prend une pause pour faire fonctionner d’autres sphères du cerveau qui sont sollicitées au quotidien. L’idée vient de la « Théorie de la restauration de l’attention », suggérant que la capacité du cerveau à se concentrer sur un stimulus ou une tâche spécifique est limitée et entraîne une « fatigue de l’attention dirigée ». Pour restaurer notre attention, et réduire la fatigue mentale, il suffirait de passer du temps en nature, ou même de la regarder. Vous écrivez, gérez des projets toute la journée ? Prenez une pause et allez faire une marche.

Enfin, déconnectez. Allouez-vous du temps de récupération — et pas que le weekend ! Plusieurs fois par semaine, prenez du temps pour vous et déconnectez-vous des écrans.

Les conséquences du surmenage peuvent non seulement peser sur vous ou vos collègues, ce qui peut affecter toute l’organisation. Pour réduire la charge de travail et retrouver un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée, la délégation de certaines responsabilités demeure l’un des moyens les plus efficaces. Certain·es spécialistes parlent aussi de la capacité à reconnaître la souffrance due à la surcharge de travail. Soyez alertes aux signaux de la surcharge — chez vous et auprès de vos collègues – problèmes de concentration, diminution de la vigilance dans les tâches, répétition d’erreurs élémentaires, des sautes d’humeur, irritabilité, etc. Cette prise de conscience nous permet de reconnaître l’urgence de la situation et la nécessité rapide de mettre en place des solutions adaptées.

De plus, la réussite de votre travail doit passer par une organisation des tâches avec un planning réalisable. Fixez-vous des limites physiques et temporelles. Ne travaillez pas pendant les pauses, ne prolongez pas votre journée de travail, ne consultez pas vos courriels professionnels en dehors du travail. Ces réflexes vous aident à vous sentir mieux et à augmenter votre productivité. Parce qu’en réduisant la charge au travail, on retrouve la satisfaction produite par un travail réussi et efficace.

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Source : Courrier cadre, Perforny