Après le «quiet quitting», l’environnement du travail est bousculé par un nouveau buzzword, le «conscious quitting». Mais que signifie la «démission consciente»? Alors que les jeunes salarié·es renforcent leur engagement envers les causes environnementales et sociales, beaucoup n’hésitent pas à tourner le dos aux entreprises qui ne correspondent pas à leurs valeurs.

D’après une enquête de KPMG auprès de 6000 employé·es britanniques, 20 % des employé·es de bureau refuseraient un emploi si les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) faisaient défaut, tandis que 82 % considèrent les «valeurs partagées» comme une considération clé lors de la recherche d’un nouveau travail. L’enquête révèle également qu’un·e salarié·e sur cinq a refusé des opportunités qui ne correspondaient pas à ses valeurs. Cette proportion passe à un·e sur trois pour les employé·es de la génération Z. Selon une autre étude menée auprès de 4000 travailleur·euses américain·es et britanniques, trois employé·es sur quatre souhaitent travailler pour une entreprise qui a un impact positif sur le monde, contre seulement deux sur quatre dans l’enquête centrée sur le Royaume-Uni. 45% des travailleur·euses envisageraient de quitter leur poste si leur entreprise n’avait pas d’impact positif. Ces chiffres s’élèvent davantage pour la génération Y et la génération Z. Craintif·ves de l’avenir, les plus jeunes employé·es se posent des questions urgentes, comme ce qu’il·elles font avec le temps précieux dont il·elles disposent. Il·elles veulent donc donner de leur temps et de leurs compétences à des organisations ayant un impact positif sur notre planète et la société.  

L’étude suggère aux employeurs de se fixer des objectifs dont le monde a besoin, mieux communiquer et responsabiliser leurs employé·es. Les entreprises doivent être suffisamment ambitieuses pour fixer des objectifs qui sont nécessaires, et non ceux qui sont faciles à atteindre. Deuxièmement, la communication avec les employé·es doit être ouverte dans les deux sens. L’étude révèle également que les gestionnaires devraient donner à leur personnel les moyens de jouer un plus grand rôle dans les initiatives de l’organisation.

Prenant de plus en plus d’ampleur, le mouvement «conscious quitting» implique souvent un renoncement réel et découle de préoccupations éthiques et morales fondamentales, plutôt que l’insatisfaction au travail et les opportunités de croissance limitées.

Avez-vous déjà pensé à quitter un emploi qui ne correspondait pas à vos valeurs?

conscious quitting