Exister à l’ère du numérique, ce n’est pas toujours de la tarte! Pour ceux·celles qui sont né·es dedans, c’est plus facile, mais les technologies numériques évoluent à une vitesse telle qu’il peut être difficile de garder le fil. Il y a tellement de possibilités: plus de connexion entre les humains, les connaissances voyagent, l’accessibilité à certains services ou produits est maintenant presque sans limites. Cela amène aussi son lot d’inconvénients: désuétude accélérée, le sentiment d’être perdu dans cette mer de possibilités et de technologie et, malgré la possibilité de connecter avec presque tous les humains de la planète, le sentiment d’être isolé du monde.

La même chose se produit auprès des entreprises: certaines sautent dans le bateau, s’adaptent ou même innovent, d’autres ont plus de difficulté à surfer sur la vague. C’est pourquoi le service-conseil Virage numériQC a été créé par Québec numérique. Il s’agit d’un département dédié au soutien à la transformation numérique pour les organismes et entreprises de plusieurs secteurs d’activité dans les régions de la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Ce service offre la création de programmes d’accompagnement correspondant aux besoins et aux objectifs numériques des entreprises.

Le bec s’est entretenu avec Véronique Langlais, chargée de projets du service-conseil Virage numériQC, chez Québec numérique pour en apprendre plus sur ce service et sur les enjeux qui s’y attachent.

Comment soutenez et guidez-vous les organismes et les entreprises dans leur virage numérique?
Véronique:
Nous construisons des programmes d’accompagnement spécifiques à des secteurs d’activités en nous assurant de bien comprendre les défis de ceux-ci et nous modulons nos plans de recommandations en conséquence.

Nous collaborons, par exemple, avec la ville de Québec, dans la mise en place du programme 100 % NumériQC, qui accompagne principalement les commerces de détail dans leur virage numérique via l’accompagnement individualisé et un calendrier de formation lié aux enjeux des détaillants.

Dans tous les programmes que nous développons, l’approche de notre équipe-conseil et du réseau d’expert·es chevronné·es avec lequel nous travaillons se veut fondamentalement humaine, personnalisée et accessible, puisqu’au-delà de l’évolution des outils technologique, c’est un changement profond de culture et d’habitude qui attendent les entreprises qui entament le processus d’une transformation numérique.

Quels sont les plus grands défis observés dans les projets que vous accompagnez?
Véronique:
Nous gardons en tête que derrière les enseignes de nos boutiques ou de nos restaurants préférés se trouvent des gens d’affaires qui travaillent d’arrache-pied pour faire fleurir leurs entreprises. En plus de porter différents chapeaux et de manquer de temps, ils vivent des défis qui s’intensifient (manque de main-d’œuvre, forte concurrence, changement des habitudes de consommation, etc.).

Pourquoi l’entreprise d’une transformation numérique sous-entend souvent une certaine crainte, certaines angoisses?
Véronique:
La transformation numérique d’une entreprise offre des avantages concurrentiels et des bénéfices clairs, mais il s’agit d’un défi d’adaptation qui demande du temps. Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. C’est un processus qui peut s’avérer long et complexe lorsqu’on s’y attaque sans préparation et avec une vision à court terme. On comprendra les réfractaires au changement de ne pas se lancer dans un tel chantier! Dans les faits, il ne faut pas voir le virage numérique comme une grande action, mais plutôt comme des changements à petite échelle qui peuvent toucher tous les aspects de l’entreprise; des habitudes organisationnelles, à la gestion des données, en passant par les outils de communication ou de gestion des opérations.

Comment le numérique est-il une courroie de transmission entre les personnes?
Véronique:
Les nouvelles technologies peuvent faciliter la discussion, permettent d’impliquer davantage de parties prenantes ou encore bonifier l’expérience d’un client ou d’un utilisateur de service, pour ne nommer que ces exemples. Si le numérique n’est pas toujours la réponse à tout, il n’en demeure pas moins un amplificateur de connexion humaine dont les limites sont encore à tester. 

De quelle manière le partage, les rencontres et l’émergence de projets communs ont un apport social et économique à la communauté?
Véronique:
Les nouvelles technologies sont un levier de croissance économique important et nous avons la chance d’avoir un impact positif direct sur les entreprises que nous soutenons grâce à nos programmes d’accompagnement.

Le numérique permet aussi de multiplier les opportunités d’échange et de transfert de connaissances. Un aspect que nous explorons abondamment avec notre volet événementiel, dans le Web à Québec et la Semaine NumériQC ainsi qu’avec 42 Québec, le campus de formation gratuite en développement web basé sur l’apprentissage par les pairs.

Qu’est-ce qui, selon toi, freine encore de nos jours la démocratisation numérique?
Véronique:
Plusieurs facteurs peuvent avoir un effet sur la capacité d’appropriation du numérique; contraintes budgétaires, formation ou scolarisation, localisation. La réduction de la fracture numérique passe, entre autres, par l’accessibilité de la formation aux usages et pratiques du numérique. C’est pourquoi le volet d’accompagnement est aussi important pour nous.

Dans tes mots, quelle est ta définition de bien-être?
Véronique:
Pour moi, le bien-être c’est de sentir que l’on est épanouie dans plus d’une dimension de sa vie. C’est d’avoir trouvé une certaine forme d’équilibre et de savoir que le tout a du sens.

Consulter le site web de Québec numérique pour en connaître plus sur leurs projets. Pour en savoir plus sur le service-conseil Virage numériQC, ou pour savoir si vous êtes admissible au programme 100% NumériQC dans la ville de Québec, consulter le viragenumeriqc.com.

Pour être accompagné·e selon vos réalités, la ligne d’assistance du bec est là pour vous, 24/7 : 1-888-355-5548.

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