Avec la levée progressive des mesures sanitaires au printemps, les Québécois ont eu droit à un été 2022 festif, sans contraintes et jalonné d’événements en tous genres. De l’avis général, l’engouement a été très fort parmi la population de part et d’autre de la province et, par conséquent, l’achalandage dans les événements également. Toutefois, la fin de l’année approchant, il est important de se poser certaines questions afin de pouvoir analyser et poser un regard neuf sur ce milieu du divertissement totalement chamboulé après deux années de difficultés hors du commun. Rencontre avec Yannick-Cimon Mattar, directeur général de Lepointdevente.com, pour tenter de mesurer l’impact de la pandémie et dresser le bilan de l’événementiel depuis la reprise.

Une reprise au-delà des prévisions?
«Au niveau de l’achalandage dans les événements, je dirais qu’on fait sensiblement face à un niveau prépandémique. Il ne faut pas négliger non plus l’effet de retour, du côté des festivaliers, mais également du côté des organisateurs qui célèbrent ça avec des événements spéciaux, affirme le directeur de Lepointdevente.com. De notre côté, il y a une forte croissance par rapport à notre meilleure année prépandémique. C’est la rentrée et on parle d’une année record en termes de volume et de vente de billets. On va définitivement dépasser les deux millions d’ici la fin de l’année.»

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« Ça peut s’expliquer par la collaboration avec de nouveaux organisateurs, l’acquisition de nouveaux marchés, la notoriété grandissante de l’entreprise dans le milieu, un bel effort marketing, ainsi qu’une augmentation de la diversité des offres (spectacles récurrents, équipes sportives, attractions touristiques, etc.), détaille le directeur général. Les défis sont différents à chaque fois, mais notre solution répond globalement bien à tous types d’événements.»

La culture, premier poste de coupe dans le budget des Québécois?
Pour avoir une idée plus précise de l’impact de la pandémie, en avril 2020, Lepointdevente.com s’était associé à Habo (une agence d’analyses spécialisée dans le milieu du divertissement) pour créer le baromètre divertissement — une étude conduite mi-avril 2020 auprès de 1 000 consommateurs de divertissement au Québec, puis reconduite trois mois, six mois et un an après le début de celle-ci. En compilant les résultats des différentes études, il s’est avéré que le niveau d’inquiétude des gens interrogés baissait considérablement tandis que le manque d’activité culturelle se faisait de plus en plus ressentir. Cependant, en raison de la baisse ponctuelle des salaires, trois Québécois sur quatre envisageaient de baisser leurs dépenses dans le divertissement. Des prévisions confirmées?

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Schéma récapitulatif du baromètre divertissement
Source: Habo/Lepointdevente.com

«Lors de la pandémie, il a fallu qu’on pilote une espèce de virage vers l’événement virtuel. On s’est beaucoup positionné pour rassurer autant que possible les différents acteurs de l’industrie événementielle. Grâce à ce positionnement, on a quand même eu un accroissement du nombre d’organisateurs qui ont mis des billets en vente sur notre plateforme», déclare Yannick Cimon-Mattar.

«Il est certain que le spectacle virtuel n’est pas allé rejoindre autant de personnes que le spectacle dit “traditionnel”. Je pense que beaucoup de monde participait au spectacle virtuel pour se divertir, mais aussi pour soutenir une scène vraiment éprouvée. On a vu une baisse marquée dans la valeur du prix du billet; en raison du fait qu’à la fois, il y avait beaucoup de gratuité par rapport à avant et que les gens étaient prêts à payer moins que pour des spectacles en format “traditionnel”.»

Après la pandémie, l’inflation, un frein pour l’achat de billets?
Cela n’a échappé à personne, mais depuis le début de l’année, le phénomène d’inflation généralisée ronge peu à peu le portefeuille des Québécois. «On s’est posé la question de savoir si le prix du billet avait augmenté depuis le retour à la normale. Alors, on a effectué une analyse de nos données et il s’est avéré que le prix du billet n’a, non seulement, pas bougé, mais a légèrement diminué, même en prenant en compte l’inflation.»

Billets

«Pour donner une idée, pour l’année 2019, sur l’ensemble des secteurs, le billet était à 32,67$ (soit 36,51$ aujourd’hui, selon la feuille de calcul de l’inflation de la Banque du Canada), contre 31,38 $, cette année depuis la réouverture des salles à pleine capacité, soit cinq mois, expose le directeur de Lepointdevente.com. On aura le prix définitif à la fin de l’année, mais je doute qu’il y ait une grande différence d’ici là ». Une nouvelle rassurante pour le budget spectacle des Québécois.

Quel avenir pour le milieu du divertissement au Québec?

« C’est sûr que l’enthousiasme va peut-être retomber un peu, mais il y a une croissance qui va se maintenir. Globalement, on va continuer à avoir de plus en plus d’événements qui ont du succès et il va se vendre plus de billets d’année en année. D’autant qu’il y a encore énormément de place pour créer des événements de partout au Québec, affirme Yannick Cimon-Mattar. De notre côté, notre mission, c’est de faciliter la réussite et le rayonnement des événements de nos organisateurs. On va également aider les gens à commercialiser leurs événements et à attirer de nouveaux publics, ainsi qu’à développer de nouvelles technologies qui vont permettre aux organisateurs d’engranger autant de revenus que possible et aux festivaliers d’avoir une expérience simplifiée et positive.»

Conclusion
Malgré un milieu événementiel terriblement impacté par les restrictions sanitaires et menacé par une inflation galopante, il semble qu’aujourd’hui la tendance soit revenue à la normale et se dirige même vers une augmentation du nombre d’acheteurs potentiels et de création d’événements. Merci à Yannick Cimon-Mattar de nous avoir apporté son point de vue d’expert sur la pandémie et la reprise du milieu événementiel. Et vive le Québec festif!

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