Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, le monde des RH doit à présent composer avec le «ghosting», cette fâcheuse pratique de disparaître sans laisser de traces ni donner de nouvelles. Pouvant survenir à tout moment lors d’un processus de recrutement, avant ou après une première entrevue, à la signature d’un contrat, même après une embauche, ce phénomène ne concernerait que les personnes de moins de 35 ans selon une enquête du Wall Street Journal.

En quête de sens à la fois dans leur vie personnelle et professionnelle, les candidat·es qui ne trouvent pas rapidement un sens dans leur nouveau poste n’hésiteraient pas à tout plaquer sans donner d’explications. Selon un rapport de LinkedIn, 95% des recruteurs·euses ont déclaré avoir fait l’expérience du ghosting et 40% des candidat·es pensent qu’il est raisonnable de ghoster un employeur. Parmi les raisons pouvant expliquer ce comportement? Une meilleure offre reçue entre-temps, un poste qui ne correspond pas aux attentes, un processus de recrutement trop long, entre autres.   

Si jamais l’envie de tout abandonner sans donner de nouvelles vous démange, de grâce, ne soyez pas un·e candidat·e fantôme et déclinez les offres d’emploi de manière professionnelle.

Conseils.

Il peut être tentant de simplement «ghoster» une entreprise ou un employeur potentiel qui ne vous convient plus, surtout si l’entretien ne s’est pas bien déroulé. Même si l’entreprise qui vous a proposé le poste comprendrait que vous ne voulez pas travailler avec elle, refuser une offre d’emploi par le ghosting n’est pas la bonne avenue. Si vous avez la réputation d’être difficile ou non professionnel·le, cela pourrait vous suivre dans d’autres entrevues.

Dites plutôt merci pour l’opportunité et passez au suivant·e
Même si l’organisation n’était pas si géniale ou si l’opportunité n’était pas pour vous, être poli·e ne se démode jamais. Prenez le temps de remercier l’organisation et ainsi laisser une bonne impression.

Partagez (ou pas) les raisons pour lesquelles vous refusez
Vous n’êtes pas obligé·e de dire à l’entreprise les raisons exactes pour lesquelles vous choisissez de ne pas travailler avec elle. Mais vous pouvez tout de même lui faire signe que vous n’êtes plus intéressé·e. Sait-on jamais, peut-être qu’une collaboration future sera possible — ne fermez pas entièrement la porte. 

N’ayez pas peur de refuser une offre
Après tout, il vaut mieux dire «non merci» à l’offre que de travailler quelques semaines ou mois, puis démissionner ou finir par être licenci·ée. Ce genre de problèmes peut être plus difficile pour votre cheminement de carrière et votre avenir. Réfléchissez bien à tout emploi qui vous est proposé et à l’organisation qui l’offre, afin de pouvoir décider si cet emploi vous convient réellement. Si l’offre ne convient pas, n’ayez pas peur de la refuser.

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