Je ne sais trop s’il s’agit de ma perception, mais il me semble que la publicité corporative de Rona aurait mérité à la fois une plus large et une plus longue diffusion. Pourquoi? Parce qu’elle est esthétique, fort bien faite et surtout bien montée. Sur l’air musical d’une ballade, on se promène pendant soixante secondes des employés et fournisseurs transporter leurs marchandises.

Les premières images sont superbes: sur une île (d’Orléans?), on voit une belle maison de campagne; puis on a une perspective aérienne du coin dont le silo s’élève comme un totem. On passe ensuite d’un entrepôt à la ville toujours avec le chariot élévateur transportant diverses marchandises: des fleurs aux clôtures à neige. Le texte de la ballade dit: «le jour se lève… et j’irai sur le chemin qui s’ouvre à moi». Les saisons passent et l’on va de la ville à la campagne et vice versa: des animaux qui traversent un rang aux voies surélevées d’un échangeur. Une voix hors champ dit que Rona achète 84% de ses produits au Canada et que le plus grand fournisseur c’est le pays tout entier.

J’essaie d’expliquer à mes étudiants qu’il s’agit d’une très bonne publicité. Elle ne remportera pas de prix à Cannes, mais elle fait bien ce qu’on exige d’elle: mettre en relation les fournisseurs et détaillants; les valoriser, leur dire qu’ils sont importants et ainsi solidifier les liens. Et par la même occasion diffuser une belle image corporative. Voilà des choses qui paraissent simples une fois réalisées, mais il ne s’agit pas de choses simplistes. Nous avons davantage besoin de publicités de cette nature qui poursuivent et satisfont un double objectif.