Évidemment qu’il n’existe pas une seule et unique formule pour gérer ses équipes — chaque personne a son propre style, avec ses qualités et ses défauts, ses avantages et ses inconvénients. En tant que tel, le leadership est l’art de créer une vision inspirante du futur à ses troupes, les motiver, les diriger et les accompagner pour concrétiser cette vision. La capacité à obtenir des résultats et d’insuffler vie à sa vision distingue un bon leader du mauvais.  

Qu’est-ce que j’en ai croisé des styles de gestion au cours de ma carrière! Tous aussi distincts les uns que les autres. Certains plus notables que d’autres. Vous aussi, en avez sans doute rencontré une pléthore: allant de directif (forte présence et peut prendre des décisions importantes) à délégatif (les décisions sont confiées à des équipes de confiance), participatif (les décisions sont partagées entre plusieurs gestionnaires), consultatif (les équipes sont consultées par le leader), négociateur (la négociation est de mise pour atteindre ses buts), autoritaire (le leader décide seul), rassembleur (l’harmonie est encouragée au sein des équipes), coach (le développement personnel est mis de l’avant), et ainsi de suite… Ouf! Il y en a pas mal non?

Parmi tous ces styles, vous est-il déjà arrivé de tomber sur un·e visionnaire qui vous inspirait vraiment confiance? Moi oui. Laissez-moi vous présenter un humain d’exception: Jonathan Lapierre, Chief Technology Officer (CTO) chez Explorance.

Jonathan lapierre

Aucun background en ressources humaines, il travaille dans l’univers de la technologie et gère une équipe d’une centaine d’humain·es. Comme quoi il ne faut pas nécessairement avoir une formation dans le domaine pour insuffler confiance et être à l’écoute de son monde.  

NB: Dis-moi Jonathan, quelle est LA qualité pour être un bon gestionnaire?

JL: 100% l’empathie, mais il faut surtout un don de soi. C’est comme un service à l’entreprise et aux employé·es qu’on rend.

NB: Par ailleurs, comment décrirais-tu ton style de gestion?

JL: Je suis du style «synergique». Même si c’est quelque chose d’assez naturel, ça m’a pris des années à pouvoir mettre un nom sur mon style. Ça consiste à aller chercher les gens, et les amener à collaborer ensemble. Qu’une personnalité soit introvertie ou extravertie, j’arrive à amalgamer toutes ces personnes pour qu’elles puissent travailler à la même table. Ça revient un peu à l’empathie.

NB: As-tu une politique de «porte ouverte»?

JL: Oui, on travaille dans un espace à aire ouverte (RIRES). Les gens qui travaillent avec moi savent qu’il·elles peuvent venir me voir à n’importe quel moment, que ce soit en personne, via Zoom, via Slack ou par courriel. Je vais être à leur disposition et leur répondre rapidement. La politique de «porte ouverte», ce n’est pas simplement d’être disponible: c’est aussi être apte de rendre les gens à l’aise de vouloir discuter. La gestion, ce n’est pas juste de la gestion! C’est aussi s’entraider, et rendre les gens moins réticents à s’ouvrir.

NB: On a beau être des humain·es extraordinaires, il y a toujours place à l’amélioration et à l’évolution. Comment vois-tu ça dans ton rôle?

JL: Je suis très ouvert au feedback. En tant que gestionnaire, on donne de la rétroaction à ses employé·es, mais l’inverse est aussi essentiel. Par exemple, je demande une fois l’an à l’équipe de me donner un feedback ouvert. Je suis toujours un peu craintif à l’idée de voir les résultats, mais j’en ressors toujours satisfait. Lorsque je reçois des commentaires constructifs, je me donne comme objectif de m’améliorer.

NB: Aurais-tu un mot de la fin à partager à notre lectorat?  

JL: En affaires, on demande souvent quelles sont nos valeurs et notre mission première. On le voit sur tous les sites Internet de toutes les organisations. Mais quand est-ce qu’on prend le temps de faire son propre branding, en tant que personne? En faisant cet exercice, en l’écrivant sur papier, ça nous ré-enligne. Personnellement, ma mission est de toucher positivement le plus de monde possible. C’est extrêmement simple, et ça me guide beaucoup dans mes actions. Créer son propre plan d’affaires personnel, ça change tout. Non seulement vous vous connaissez mieux, mais ça vous aide aussi à savoir si les valeurs de l’entreprise pour laquelle vous travaillez s’arriment aux vôtres.

NB: Sur ces sages paroles, merci «synergiste»!

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