Depuis toujours, les artistes contribuent largement à toutes formes de communication, tant au niveau historique que publicitaire. Les peintres étaient même appelés les «maîtres de l’image». Nous pouvons par exemple nous rappeler les nombreuses publicités très connues dans le temps du recrutement de l’armée: «Engagez-vous!».
La représentation du message en images illustrées était un des principaux procédés utilisés par les précurseurs de la publicité, enfin par ceux qui étaient mandatés dans la création du visuel.
En effet, les artistes étaient engagés afin d’illustrer et mettre en image les éléments d’une pub ou d’un catalogue. Le réalisme était au cœur des créations, car les artistes devaient représenter le plus exactement possible les portraits ou bien les images contenues dans les catalogues de produits. Une réalité aujourd’hui plus facilement réalisable à travers les nouveaux médiums tels que la photographie, l’ordinateur et autres technologies de pointe. L’arrivée de ces technologies a bien entendu volé la vedette aux artistes pendant un certain temps. Mais, malgré l’ère de la photographie, on pourrait affirmer que le médium de l’illustration revient aujourd’hui de plus en plus dans le monde du marketing et de la publicité.
Pourquoi le retour de ce médium? Serait-il un bon moyen de rejoindre nos jeunes d’aujourd’hui, public dit capricieux et dur à séduire. Un artiste publicitaire dénommé Keuj prétend que oui:
«Je pense que l’essor du Street Art auprès du grand public a joué un rôle dans l’émergence de l’illustration comme outil de communication. Les agences de publicité l’ont bien compris et se réapproprient donc ce courant artistique pour créer davantage de proximité avec un public jeune, pour avoir une approche plus populaire, moins élitiste dans leur communication.» - Keuj
«L’illustration a aussi plus de profondeur qu’une photographie dans le sens où elle peut avoir un sens moins terre à terre, plus symbolique. Au-delà d’une photographie qui sera figée, l’illustration apporte un point de vue, un regard, une atmosphère: elle raconte une histoire. Pour certaines marques qui veulent changer leur image, la rajeunir, on s’aperçoit que l’illustration apparaît comme une solution efficace.» - Keuj
Effectivement, l’exploitation de l’illustration dans les campagnes publicitaires amène une énergie nouvelle et le sujet peut être traité de manière plus imaginative. La campagne est, de ce fait, plus «mémorisable» par le public. Nous pouvons créer un monde qui viendra captiver les jeunes, un monde où l’imaginaire est sans limites. Les entreprises de marketing se doivent d’innover et d’amener la clientèle cible dans un monde où tout est possible! La création de personnages ludiques et de faits irréels surprennent et viennent chercher le côté aventurier des jeunes et leur quête de liberté!
«Moins de monotonie, plus de couleur et plus de fun!»
Les jeunes sont en quête d’expérience, d’exotisme et surtout de nouveauté. La nouveauté est ce qui peut faire que la marque se dissocie de la concurrence. Apporter une fraîcheur et une proximité (Keuj) avec le public est sans aucun doute le défi des publicistes d’aujourd’hui et surtout auprès de la clientèle jeunesse et c’est ce que l’illustration dégage.
L’accès à l’image est facilité par l’arrivée de sites photographiques et/ou vectoriels où les designer ont accès à une multitude de photos, de textures et même d’illustrations à moindre coût. Ce qui provoque une multiplication des concepts à la «istock»! Vous me direz l’accès aux artistes et le fait d’être amené à gérer avec le droit d’auteur et le cachet pourrait en refroidir plusieurs. Mais il reste évident qu’opter pour les services d’un artiste ayant une personnalité, une couleur et un talent uniques dans une campagne apporte justement de l’originalité et surtout de l’exclusivité car l’artiste que vous choisirez sera unique.
VOUS serez unique!
Une collaboration de Tessa Paradis, directrice artistique chez Virus 1334 et artiste-peintre.