Un jour, en expliquant mon métier de relationniste de presse à un ami anglophone, il m’a résumé le tout ainsi: «Oh, so in fact you’re paid to be nice». Un peu gras comme résumé de mon métier, mais je trouvais que sa réponse avait totalement du sens, et ramenait à l’essentiel des relations et de son importance comme relationniste de presse.

Plusieurs trouveront cette entrée en matière un peu légère, mais dans la pratique, l’ABC des relations ne semble pas si bien exécuté quand j’ai échos de journalistes, d’influenceur·euses et de clients qui soulignent notre gentillesse avec eux, notre côté chaleureux et notre implication émotive à les faire rayonner armé·es de nos contacts et notre passion au quotidien.

Encore, la semaine dernière, j’ai reçu l’appel du conjoint d’une journaliste qui assiste souvent à nos événements (quand il y en avait) pour nous engager pour l’organisation du sien, car pour l’accompagner souvent comme «+1», il a mentionné n’être que très, très rarement accueilli de la sorte avec un contact aussi chaleureux et humain tout au long de l’événement. Je pourrais «me péter les bretelles» en disant que notre équipe est vraiment top, mais je suis plutôt stupéfaite puisque c’est un peu la base d’être présent·es, intéressé·es et disponibles pour nos invité·es médias et créateur·trices lors d’un événement. Il semblerait que bien trop souvent, les relationnistes finissent sur leur cellulaire plutôt qu’en conversation avec les invité·es… pas top top!

Souvent également, les clients nous mentionnent à quel point c’est rare de voir des fournisseurs externes être aussi impliqués dans la réussite d’un mandat que notre équipe.  J’aime présenter les relations de presse comme de la vente mielleuse avec une mission similaire à celle des entremetteuses, ayant pour but de faire tomber les médias et influenceurs en amour avec nos clients. Ayant la chance d’être à la tête de mon agence, je me suis donné comme mission de prendre uniquement des mandats en lesquels je croyais et que je sentais mon équipe et moi-même capables de représenter, vendre et défendre pour assurer le succès des campagnes. Je suis personnellement d’avis que cet élément d’intérêt marqué pour ses clients/sa compagnie est gage de succès dans le travail des relationnistes, et qu’en mode agence ou en mode emploi, on devrait choisir de la sorte notre travail. Surtout en ce moment, alors qu’il y a plus d’offres d’emplois en comm, que de candidats en comm!

En formation de vente, une notion clé qui revient souvent est que les clients achètent les gens devant eux, et pas nécessairement le produit ou service proposé, surtout lorsque celui-ci est disponible ailleurs. Dans l’idéal les 2 c’est mieux, mais on comprend l’idée.  Cette phrase souligne à mon avis bien l’importance de show up et d’être allumé·es aux moments clés quand nous sommes en relation avec des clients, des médias et des partenaires. Comme dirait le célèbre René Angelil: « Le plus important, c’est d’être bon quand ça compte.» On a tous, autour de nous, des gens qui nous semblent éteints et qu’on aurait envie de shaker pour qu’ils donnent leur plein potentiel. Je suis d’avis que la journée où l’on met le petit plus nécessaire pour allumer, qu’on se met de l’avant sous notre plus beau jour et que l’on considère les acteurs clés autour de nous et leurs besoins, c’est là que la magie opère.

Pour conclure, je pense qu’une bonne place pour débuter sa prise de conscience est de se mettre à la place de l’autre et se demander comment on aimerait se sentir pris en charge si on était un média ou un·e influenceur·euse; une technique utilisée en PNL pour comprendre la vision du monde des autres et adapter nos communications pour que les 2 visions du monde se rejoignent.  Et vous, avez-vous mis la switch à ON aujourd’hui?

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Billet d’opinion par Thara Tremblay-Nantel, Présidente-fondatrice de l’agence Thara Communications membre de l’Alliance des cabinets de relations publiques du Québec

Thara