J’ai envoyé 115 CV, je n’ai reçu que 3 appels… Ce témoignage, aussi surprenant soit-il, me revient souvent. S’il t’arrive d’envoyer des CV en masse lorsque tu es en mode recherche d’emploi, je te dis tout de suite que ce n’est pas forcément une bonne idée! On a tou·tes déjà commis cette erreur et moi le premier à l’avouer ! Gênant.   

Utiliser cette stratégie m’indique que tu es dans l’incertitude sur l’endroit où tu souhaites réellement travailler. Prime le qualitatif sur la quantité. Qui plus est, à la longue, il te sera impossible de faire le suivi des curriculums envoyés à l’aveuglette. Un beau jour, lorsque le téléphone retentira avec un potentiel employeur au bout du fil, tu te retrouveras bredouille, bégayant, cherchant encore pour quel poste tu avais postulé ! Malaise. Pour la première bonne impression au téléphone, on repassera !

Tu veux tout de même expédier 56 CV ? Ok. Mon conseil est de personnaliser chaque CV et de faire un suivi rigoureux à l’aide d’un tableau Excel, par exemple.

En tant que recruteur, la première chose qui me frappe lorsque j’examine un CV (et ça arrive dans 75 % des cas), c’est lorsque les candidat·es listent leurs qualités tout en haut, du genre « ponctualité », « dynamisme », etc. Oui, j’espère que tu possèdes toutes ces belles qualités, mais tu les montreras en entrevue, pas sur ton CV! Pour moi, ça n’a rien à faire là et ça ne te rend pas service. Il en va de même avec les introductions qui ressemblent à un roman. 

Vois plutôt ta candidature comme un exercice de SEO. À mon sens, le recrutement, c’est pareil. Tu n’es pas à l’aise avec ça ? Je t’explique. Consulte les offres d’emploi et ressors les mots-clés importants. Reprends ce que l’employeur recherche sur ton CV de façon claire. Le but de cet exercice est de faire apparaître très vite tout ce que la personne aux ressources humaines a envie de lire.

Pourquoi ?

Parce qu’il se peut que ton CV soit scanné par un logiciel de traitement pour lui attribuer une note, et deuxièmement, c’est triste, mais un recruteur qui a 50 candidatures à examiner, ne lira probablement pas ton CV dans son entièreté. Si l’information pertinente se trouve enfouie dans ce dernier, il risque de passer à la poubelle.

Construis ton curriculum de manière logique par rapport à l’offre d’emploi à laquelle tu postules. Si un employeur cherche un·e community manager, n’écris pas que tu faisais simplement la gestion de réseaux sociaux. Développe! As-tu réussi à implanter une stratégie gagnante ? As-tu eu un gain de 10 000 followers sur les réseaux sociaux de l’entreprise ? Montre des exemples concrets de ce que tu as apporté et que tu es un·e expert·e dans ton domaine.

Tu peux également reprendre le même code de couleur de l’employeur potentiel pour y ajouter une touche personnalisée de plus. Comme ? Vert pour Desjardins, jaune pour Grenier, bleu pour l’A2C… Tu peux aussi utiliser la même police d’écriture que l’employeur.

N’oublie pas d’effectuer une relance sympathique, mais n’attends pas trois semaines plus tard. N’hésite pas à relancer après une semaine… Car si tu attends trop, l’employeur aura déjà pourvu le poste que tu convoitais ! Ce sera l’occasion de rappeler à l’employeur que tu es toujours intéressé·e et de lui rappeler pourquoi tu es le ou la candidat·e parfait·e. Si ce n’est pas déjà fait, tu peux même envoyer ton portfolio.

Pour finir, ne te retiens pas d’envoyer ton curriculum à un employeur qui te plaît s’il te manque 1 ou 2 compétences de métier. Tout ce que tu risques, c’est un non! Cumule les appels en y mettant du cœur dans ton CV. On récapitule ? Personnaliser, faire un suivi, relancer, oser.

Enfin, la question qui brûle les lèvres. Format Word ou PDF ? Je répondrais à cela : format Word c’est INTERDIT ! 

On connecte sur LinkedIn? J’y partage souvent mes réflexions et anecdotes en matière de recrutement. Sinon, tu peux m’envoyer un email ici si tu souhaites approfondir sur l’art de concocter un CV.

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