Qu’on le veuille ou non, force est d’admettre que la bouffe est au cœur de nos vies. Que ce soit lors d’occasions sociales, comme palliatif de réconfort, ou simplement en tant que carburant. Et si ce qu’on ingère avait un plus grand impact sur l’issue de nos affects que ce que l’on pourrait penser?

AndreanneMartin

 

Andréanne Martin, entrepreneure aguerrie, solide conférencière, chroniqueuse télé et radio ainsi qu'auteure de maints livres à succès, partage aujourd’hui avec nous quelques-unes de ses connaissances en la matière. Nutritionniste-diététiste leader en santé préventive et digestive, elle s’affaire depuis plusieurs années à mettre en valeur de saines habitudes de vie, de la forme à l’assiette.

Comment vulgariserais-tu l’expression «nous sommes ce que nous mangeons»?
Andréanne
 : Tout part du principe de décortiquer les aliments nutritifs qu’on mange et qu’on absorbe. Chaque muscle qui bouge c’est un échange d’ion, de calcium et de potassium. Les protéines sont notre matériel de construction. Donc ça se retrouve dans tout ce qu’on mange. Niveau santé psychologique, ce sont les sucres/glucides à quoi le cerveau carbure à absorption lente. 60% de notre cerveau est constitué de gras et permet une communication fluide entre chacune de nos cellules. La dopamine doit voyager d’un neurone à un autre pour fournir son effet, donc avoir de bons gras pour assurer une meilleure circulation de l’information et aussi une meilleure circulation de la dopamine, de la mélatonine, etc. Bref, on est ce que l’on mange puisqu’on est fait de ce que l'on mange!

Qu’est-ce que la neuro-nutrition?
Andréanne
 : On a un 2e cerveau qui contient des milliards de micro-organismes et c’est notre intestin. On a longtemps pensé que la communication venait du haut vers le bas, du cerveau au ventre, mais c’est plutôt le contraire! Tout ce qui se passe dans notre intestin influence ce qui se passe dans notre cerveau. Le microbiote intestinal, anciennement appelé flore intestinale, assure bien plus que la digestion; c’est le cœur de la santé globale. Il existe un lien direct entre tout ce qui est de nature neurologique et ceci influence nos états. D’ailleurs, on le remarque, de plus en plus d’études observent et démontrent l’impact direct entre le cerveau et la nutrition.

Selon toi, pourquoi a-t-on tendance à dissocier notre santé mentale de nos habitudes alimentaires?
Andréanne
 : La santé mentale est multifactorielle, comme un casse-tête de plusieurs morceaux. La nutrition n’est qu’un seul de ces morceaux. L’enjeu est qu’il se trouve souvent à être celui qu’on oublie. Je ne pourrais pas dire exactement pourquoi on tend à dissocier les deux, mais je crois qu’on néglige l’impact de l’ingestion simplement par manque d’éducation et d’information sur le sujet. Plusieurs ne saisissent pas l’immense pouvoir des aliments sur notre santé.

Quels seraient certains trucs faciles à appliquer au quotidien et sans bousculer notre routine pour maintenir un sain équilibre?
Andréanne
 : C’est difficile d’en donner parce que les situations de chaque personne sont tellement différentes. Toutefois, j’invite les gens à revenir à «la base», à l’assiette santé selon le dernier guide alimentaire canadien. Celle-ci se divise en quatre, soit 1/4 de l’assiette sous forme de protéines (notre matériel de construction), ¼ de grains entiers, ½ de fruits et légumes et un bon verre d’eau. Il y a aussi de quelle façon on doit manger cette assiette; idéalement en famille, avec des collègues, avec des amis, etc. L’alimentation c’est bio-psycho-social! L’important est surtout de prendre son temps pour manger.

En quelques mots, quelle est ta définition du bien-être?
Andréanne
 : Le bien-être pour moi c’est d’être capable de me lever le matin et d’être remplie d’énergie pour passer au travers de ma journée tout en maintenant ce niveau d’énergie. C’est aussi d’être fière de ce que j’accomplis. Le bien-être passe par toute sorte de sphères - mentale, physique, émotionnelle financière, etc. Pour moi, le bien-être résonne beaucoup avec l’épanouissement de soi, tant au niveau personnel que professionnel.

La santé physique est un des secteurs de soutien de la ligne d’aide du bec, comprenant sans s’y limiter : la maladie, la mise en forme et la nutrition. Pour être accompagné selon votre situation, suffit de composer le 1-888-355-5548.

Pour en savoir plus sur l’expertise de Andréanne et sa clinique, visitez andreannemartin.com.