Suite à de longs mois durant lesquels les commerces dits non-essentiels devaient rester clos, les provinces canadiennes ont allégé certaines restrictions. La réouverture des commerces pourrait donner un coup de pouce plus que nécessaire aux secteurs les plus touchés par la pandémie. La dernière Enquête sur la population active de Statistiques Canada révèle que l’emploi a augmenté au Québec en février 2021 (+2,7 %) par rapport à janvier 2021 et le taux de chômage a descendu (-2,4 %), s’établissant maintenant à 6,4 %. Au Canada, le taux de chômage est également à son plus bas (8,2 %) depuis le début de la pandémie au pays, en mars 2020. C’est positif, mais nous sommes encore loin du retour à l’économie avant la pandémie.

Auparavant, l’intensité de la concurrence pour s’arracher les talents suivait les hauts et les bas du cycle économique. Avec la crise sanitaire mondiale, sommes-nous maintenant dans un marché de candidats ou d’employeurs ? Tout dépend du secteur, évidemment. Certaines industries et entreprises ont grandement été écorchées (notamment le commerce de détail, l’hébergement et les services de restauration), tandis que d’autres ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Les secteurs affectés touchent malheureusement de manière disproportionnée les femmes, et particulièrement les plus jeunes.

Si l’on se trouve dans un marché employeur, alors les organisations ont l’embarras du choix parmi le bassin de candidats potentiels alors que si l’on se trouve dans un marché axé sur les candidats, ceux-ci ont un plus grand pouvoir de négociation. Sauf que le recrutement n’est pas toujours aussi simple ! Souvent, au moment de recruter, les employeurs seront confrontés à toutes sortes d’embûches. Les candidats sont souvent aux commandes, et recevront plusieurs offres d’emploi. Les organisations doivent doubler d’effort et faire preuve d’ingéniosité si elles veulent recruter les meilleurs talents et ce, avant la concurrence ! Il ne s’agit pas seulement de salaire, mais un ensemble d’avantages qui attirent les candidats : salaire compétitif, soutien aux études/formations, modèles de travail flexibles, un plan de développement de carrière, etc. Si un employeur ne peut offrir ce qu’un candidat recherche, il finira par le perdre au profit d’un concurrent qui pourra satisfaire sa demande. Conseil pour les employeurs : si vous aimez un candidat, agissez rapidement, car c’est une chose d’interviewer un employé potentiel, mais c’en est une autre de l’embaucher !

La culture, la marque et la réputation d’une organisation sont essentielles pour attirer les meilleurs talents sur le marché. Il est important que l’employé potentiel ait un sentiment d’avoir un avenir dans une entreprise prospère. L’entretien est l’un des principaux facteurs d’influence pour un candidat qui décide s’il souhaite travailler dans une organisation et il est important que la culture d’entreprise lui soit expliquée. La rétention consiste à s’assurer que l’employé soit heureux. Habituellement, la principale raison pour laquelle les gens quittent leur poste est l’impossibilité d’envisager un avenir dans l’entreprise. Il est donc important que l’employé se sente soutenu par ses gestionnaires/patrons. Les employeurs auront tout intérêt à mettre les employés au premier plan de leur esprit s’ils veulent être en avance sur la concurrence.

Chez les chercheurs d’emploi, qui s’identifient à un secteur d’avenir (comme les TI par exemple), ou un secteur où les perspectives sont bonnes (comme dans notre industrie), les conditions de travail pourraient nettement s’améliorer. Les candidats ont carrément « le pouvoir du balancier » entre leurs mains. Plus de flexibilité, équilibre vie personnelle-professionnelle, télétravail (surtout dans notre contexte actuel) … Demandez et vous obtiendrez. Enfin, presque. ;)  Allez zieuter les offres d’emploi et qui sait, vous tomberez peut-être sur une belle proposition ! Et, lorsque vous décrocherez un entretien Zoom (distanciation sociale oblige), assurez-vous d’être prêts.