Ce billet a précédemment été publié sur le blogue de MOBUX

Je suis un grand fan de sports, plus précisément des sports d’équipe. Le hockey et le soccer sont ceux que je préfère.

C’est aussi pour cette raison que j’adore les films de sport : boxe, football, baseball, etc. Des histoires vraies et touchantes, ça m’emballe. Je trouve qu’il y a de grosses similitudes entre le sport et l’entrepreneuriat : audace, ténacité, persévérance, résilience… Il ne faut jamais laisser tomber même quand on fait face à l’adversité dans l’objectif de réaliser son but ultime.

Un de mes films de sport préféré est Moneyball, un film sorti en 2011 avec le beau Brad Pitt.

Brad Pitt
Via Moneyball 

Le film raconte l’histoire du directeur général des Athletics d’Oakland, Billy Beane. Son équipe de baseball est issue d’un petit marché et elle se bat contre des équipes qui possèdent des budgets presque illimités. On a affaire à David contre Goliath.

En 2002, Billy applique les règles d’un mathématicien prénommé Bill James, qui déconstruit complètement les règlements établis du baseball moderne afin d’évaluer les joueurs, permettant ainsi de trouver des joueurs très efficaces. Cette technique mène alors à passer complètement sous le radar des critères de sélection des autres équipes, ces dernières évaluant encore les joueurs avec la bonne vieille méthode. Futé, vous dites ? Eh oui !

Bill James

Photo via The Wall Street Journal 

La vieille méthode… ben c’est quoi ça ?
« II frappe beaucoup de circuits, il vole des buts, il attire les foules. » Tous des critères qui permettaient aux vieilles équipes de signer des joueurs à coup de million.

Cependant, êtes-vous mieux d’avoir un gars à 8 millions qui frappe des circuits qui donne 1 point ou vous êtes mieux d’avoir 5 joueurs pour le même prix, qui frappent des simples et des doubles et qui ramassent 3 ou 4 points ? Vous avez évidemment plus de chance de gagner la partie avec 4 points plutôt qu’avec 1 seul. Logique, non ?

Ok. mais c’est quoi le rapport avec les médias sociaux ?!
Depuis plusieurs mois déjà, je travaille avec la team MOBUX à développer cette stratégie auprès de nos clients. Je vous explique ici le mode de fonctionnement de tout ça.

La majorité des clients d’Agence Mobux sont des A’s d’Oakland qui se battent contre des Yankees et des Red Sox de ce monde.

Un resto du coin qui se bat contre les Saint-Hubert, Cage aux sports, Keg, McDo de ce monde, ne fait pas le poids en ressources financières et marketing pour atteindre plus de visibilité et ainsi aller chercher plus de clientèle.

Les grandes entreprises ont des millions de dollars de budget, une équipe marketing à temps plein et une stratégie annuelle étoffée. Vous, les « petits entrepreneurs », votre équipe marketing, c’est vous seul. Votre budget découle
de « Ça, c’est ce que je peux me permettre ce mois-ci » et votre stratégie ressemble
à « Ouain, me semble que ça fait longtemps que j’ai publié quelque chose sur mes réseaux sociaux. »

Vous ne pouvez pas les battre en utilisant leurs règles et c’est pourquoi vous devez utiliser les règles de Moneyball.

Bâtissez-vous un plan d’action efficace
Avant de commencer toutes actions sur les médias sociaux, assurez-vous d’avoir répondu aux questions suivantes :

  • Quelles plateformes dois-je utiliser ?
  • À qui je m’adresse sur ces plateformes (mes personas) ?
  • Que fait ma concurrence ?
  • Quels sont mes piliers de contenu ?
  • Quels sont les événements annuels importants reliés à mon industrie ?
  • Quel est mon budget annuel pour tout ça ?

Vous pouvez lire ces deux articles qui vous permettront de bien bâtir votre plan d’action :

Arrêtez de chercher à frapper un coup de circuit
Un coup de circuit, c’est spectaculaire… mais ça coûte cher et si vous « swingner dans le beurre », vous venez de payer très cher pour absolument aucun résultat.

C’est quoi un coup de circuit sur les médias sociaux ? Ça peut être une vidéo virale, des capsules webs qui roulent à fond, un article de blogue partagé plusieurs fois ou toute autre publication connexe publiée sur vos RS.

Lorsque vous faites votre plan d’action, vous devez établir un « budget d’opération » pour créer du matériel, de la photo vidéo, des articles de blogue, etc. Votre objectif est de créer le plus de matériel pertinent possible, au moindre coût.

Si vous avez 10 000 $ de budget annuel et que vous décidez de mettre 6 000 $ dans une vidéo corpo… vous visez le coût de circuit. Si votre vidéo ne lève pas, 60 % de votre « masse salariale » est partie en fumée.

Vous êtes mieux d’investir votre 6 000 $ pour créer plusieurs capsules vidéos — desquelles vous isolez le texte pour en faire des articles de blogue et vous vous assurez de prendre des photos durant les tournages afin de documenter le tout et ainsi, alimenter vos médias sociaux.

De cette façon — plutôt que de vous retrouver avec un coup de circuit potentiel, vous vous ramassez avec plusieurs « simples » potentiels. Ce qui fait la beauté des médias sociaux c’est que, on ne sait jamais vraiment à 100 % quelle sera la réaction d’une audience à notre contenu… Et croyez-moi, vous préférez qu’un simple se transforme en coup de circuit, plutôt que le contraire.

Analysez vos statistiques
Comme tout bon dirigeant d’équipe, c’est très important de réviser les statistiques. Après une série de victoires ou de défaites, c’est aussi essentiel de prendre un peu de recul afin d’analyser ce qui peut être amélioré. C’est alors intéressant d’observer certaines de nos publications et de se poser les questions suivantes :

  • Est-ce que ma publication est un retrait, un simple, un double, un coup de circuit ?
  • Qu’est-ce que j’aurais pu modifier afin d’améliorer la performance de ma publication ?

Pour vous aider à bien faire le tri de vos publications, voici le petit lexique des publications, style Moneyball :

RETRAIT
La publication n’a eu aucun impact.

FAUSSE BALLE
Dans les premières minutes, on pensait qu’elle fonctionnait bien, mais ça s’est arrêté rapidement… une fausse joie.

SIMPLE
Publication qui fonctionne bien (de belles réactions et commentaires).

DOUBLE
Publication qui fonctionne plus qu’estimé (réactions, commentaires et partages).

TRIPLE
Publication qui fonctionne très bien (beaucoup de réactions, commentaires, partages et intérêt visible venant de la part de clients potentiels).

COUP DE CIRCUIT
Contenu viral. Le monde vous reconnaît dans la rue et vous demande des autographes (oui, oui, des autographes !).

GRAND CHELEM
La publication de votre vie. Même Zuckerberg vous appelle pour savoir comment vous avez réussi cela.

SURVEILLEZ LE MARCHÉ DES JOUEURS AUTONOMES
Même si on est dirigeant d’une équipe, il faut toujours rester à l’affût de ce qui se passe dans le marché des joueurs autonomes et de ce qui se passe dans les autres équipes.

Concrètement, voici ce que vous devez faire toutes les semaines pour rester à l’affût :

  • Observez la concurrence et voir ce qu’elle fait de bien, mais surtout, ce qu’elle fait de mal. Une publication mal utilisée provenant de la concurrence peut vous aider à créer quelque chose de beau et efficace.
  • Regardez ce que vos clients et ce que les influenceurs.es font sur les médias sociaux. Par exemple : une célébrité a visité votre restaurant et a publié une photo sur Instagram. Coup simple garanti.
  • Soyez à l’affût de l’actualité et essayez de voir comment vous pouvez attraper une balle lancée gratuitement. Des exemples comme le #10yearchallenge, le scandale de Gad Edmaleh, le nouveau guide alimentaire canadien… Tous ces sujets d’actualité sont de simples assurés, mais aussi des coups de circuit potentiels !

En bref, cessez de viser le coup de circuit ! Pensez à long terme et visez les séries.

Je termine en citant le personnage de Peter Brand dans Moneyball :

Ton but n’est pas d’acheter des joueurs. Ton but est d’acheter des victoires. Pour acheter des victoires, ça prend des gars qui vont sur les buts.

Donc, qui font beaucoup de simples.

Maintenant, si on adapte cette phrase aux médias sociaux, ça donnerait ça (là, c’est moi qui suis cité !) :

« Ton but n’est pas de créer une vidéo virale. Ton but c’est d’obtenir plus de clients. Pour avoir plus de clients, ça prend beaucoup de publications qui fonctionnent bien. »

Donc, qui font beaucoup de simples.

C’est simple comme ça.

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