Morneau Shepell, un fournisseur de services de mieux-être global, de santé mentale et de santé mentale numérique au Canada, a publié aujourd’hui son rapport mensuel sur l’Indice de santé mentaleMC, révélant pour un quatrième mois consécutif un résultat négatif en matière de santé mentale au pays. Les résultats montrent que les répercussions de la pandémie de COVID-19, conjuguées à la prise de conscience accrue et à la réponse sociétale au racisme anti-Noirs, affectent toujours la santé mentale des Canadiens.

Le score à l’Indice de santé mentaleMC s’établit à -10. Ce score mesure l’amélioration ou la détérioration de la santé mentale par rapport au score de référence de 75 antérieur à 2020. Le score global de ce mois-ci est d’un point supérieur au score du mois dernier. L’Indice de santé mentaleMC suit également des scores secondaires par rapport au score de référence, mesurant le risque lié à la dépression (-12,4), l’anxiété (-12,3), l’optimisme (-11,4), la productivité au travail (-11,1) et l’isolement (-11,0). Alors que les scores secondaires demeurent bas, tous les domaines se sont améliorés par rapport au mois précédent.

« Il y a cinq mois, la COVID-19 était déclarée pandémie mondiale et les Canadiens sont entrés dans une crise de santé mentale collective », affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction. « Alors qu’un grand nombre d’entreprises, de services et de lieux publics ont rouvert et qu’un léger sentiment de normalité commence à émerger au pays, notre Indice de santé mentaleMC montre qu’il faut du temps pour améliorer le bien-être mental. En plus de devoir redémarrer l’économie canadienne, il est important que les organisations et les gouvernements demeurent vigilants et continuent à favoriser la santé mentale. »

Forte corrélation entre la santé mentale des Canadiens noirs et la prise de conscience du racisme anti-Noirs

Le meurtre de George Floyd, un américain noir, a déclenché une prise de conscience du racisme anti- Noirs à l’échelle mondiale. Selon l’Indice de santé mentaleMC, globalement, près de 70 % des participants croient que le racisme est un problème au Canada. 20 % des participants pensent que le racisme est un problème dans leur milieu de travail.

Le score à l’Indice de santé mentaleMC des répondants qui se définissent comme noirs affiche une détérioration de 1,8 point entre le mois de mai et le mois de juin, et une augmentation de 0,9 point à -17,7 en juillet. Les scores des participants qui se définissent comme blancs montrent une amélioration soutenue sans la même détérioration en juin, ainsi qu’une augmentation de 1,2 point entre le mois de mai et le mois de juin et une augmentation de 1,8 point en juillet.

Ces résultats montrent que la période de prise de conscience la plus intense et la réponse au racisme anti-Noirs ont correspondu avec une détérioration des scores de santé mentale des Canadiens noirs. Alors que la conversation sur le racisme systémique se poursuit, le score de santé mentale des Canadiens noirs montre une amélioration. Prospectivement, 40 % des répondants pensent que le racisme systémique va probablement s’atténuer au Canada en raison de la prise de conscience accrue du racisme anti-Noirs, alors que 33 % n’en sont pas sûrs et que 27 % pensent qu’il est improbable que le racisme systémique s’atténue.

« Le racisme systémique n’est pas un nouvel enjeu au Canada ou ailleurs dans le monde, mais bien des Canadiens viennent de s’ouvrir les yeux », signale Paula Allen, première vice-présidente, Recherche, analytique et innovation. « Le dialogue qui s’est amorcé récemment est essentiel au changement social ainsi qu’au bien-être des personnes et des organisations. Faire l’objet de racisme est une expérience traumatisante et la capacité de le dénoncer en toute sécurité et de le résoudre est essentielle et favorisée dans nombre d’organisations. On commence à en voir les bienfaits et cela doit continuer. »

La majorité des Canadiens pensent que la COVID-19 n’a pas eu d’incidence sur leurs relations personnelles

Les effets sociaux de la COVID-19 se font sentir d’un océan à l’autre, puisque la distanciation physique et l’isolement font que les Canadiens ont envie d’interactions humaines. L’Indice de santé mentaleMC de Morneau Shepell révèle qu’en raison des multiples restrictions, 30 % des participants ont constaté un changement dans leurs relations personnelles depuis janvier 2020. 16 % des répondants croient que leurs relations personnelles se sont améliorées, alors que 14 % pensent que leurs relations personnelles sont devenues plus tendues. Au travail, un quart (25 %) des répondants croient que leurs relations personnelles ont changé. 11 % des répondants rapportent une amélioration et 14 % d’entre eux signalent une tension accrue dans leurs relations professionnelles. Les personnes dont les relations personnelles ou professionnelles n’ont pas changé obtiennent les scores les plus élevés à l’Indice de santé mentaleMC (-7,1 et -7,5 respectivement), suivies par celles ayant constaté un changement positif (-10,3 % les relations personnelles améliorées et -12,5 % pour les relations professionnelles améliorées). Les participants dont les relations personnelles ou professionnelles ont pris une tournure négative obtiennent les scores les moins élevés à l’Indice de santé mentaleMC (-27,7 pour ceux dont les relations personnelles sont devenues plus tendues et -23,9 pour ceux sont les relations professionnelles sont devenues plus tendues). Les données montrent l’importance des relations stables pour la santé mentale.

« Les relations personnelles et professionnelles sont importantes pour le bien-être », poursuit madame Allen. « Dans les milieux de travail plus particulièrement, les relations avec les collègues sont cruciales pour le sentiment de valorisation, de reconnaissance et d’appartenance. Puisque de nombreux Canadiens travaillent et communiquent entièrement à distance, il est plus important que jamais de prendre soin de la culture du milieu de travail pour assurer que la santé mentale des employés reste une priorité. »